Les concepts les plus simples sont parfois les plus difficiles à expliquer. C'est le cas de Threes, un jeu plein de chiffres, mais pas un jeu de matheux pour autant. Je vous promets de faire mon possible pour être le plus clair possible.
L'écran de jeu se compose de 12 cases pouvant chacune accueillir une carte chiffrée. Au départ, vous ne verrez que des cartes bleues 1, des cartes rouges 2 et des cartes blanches 3. Le but global est de fusionner les cartes deux par deux pour en créer une nouvelle portant un numéro plus important. La première contrainte est toute bête. Les cartes 1 et 2 ne peuvent fusionner qu'entre elles pour donner naissance à des cartes 3. C'est logique, 1 + 2 = 3. Une carte 3 ne peut quant à elle fusionner qu'avec une autre carte 3 pour se transformer en carte 6 (3 + 3 = 6). Les cartes 6 ne peuvent fusionner qu'avec d'autres cartes 6 pour former des 12. Les 12 vont avec les 12, les 24 avec les 24, les 48 avec les 48, et ainsi de suite.
La règle de 3
La seconde contrainte est celle du gameplay. Il n'est possible d'agir sur les cartes qu'en les faisant glisser dans l'une des quatre directions cardinales. Mais attention, une carte ne bouge jamais seule, c'est l'ensemble des cartes visibles qui suivent votre geste. Et puisqu'aucune ne peut sortir de la grille, si deux cartes données en ont la possibilité, elles fusionneront suivant les règles énoncées plus haut. A chaque coup, une nouvelle carte est ajoutée sur l'une des cases vides et la partie s'arrête lorsqu'il n'y a plus de place pour accueillir de nouvelles cartes – ce qui oblige constamment à se démoëller le cerveau pour trouver les bonnes combinaisons avant d'afficher complet. Des points sont alors attribués en fonction des cartes restantes sur la grille et vous voilà prêt à recommencer à zéro. A ce sujet, sachez que passé les frustrations des premières parties, les progrès commencent se faire sentir à chaque nouvel essai. On maîtrise mieux sa grille et des tactiques se mettent même en place grâce à la possibilité de voir la couleur de la prochaine carte à envahir la grille. On sait ainsi que s'il s'agit d'une carte bleue, il sera sage de libérer de la place près d'une carte rouge.
A l'image de son concept minimaliste, Threes propose une réalisation simple et dépouillée. Une chouette musique ainsi que des petites voix attribuées à chaque carte apporte bonne humeur, humour et personnalité à ce jeu de chiffres. Clairement, ces touches ne sont pas de trop pour contrer la relative froideur du concept mais restent tout de même insuffisantes pour nous retenir plusieurs heures devant l'écran. En soi, cela n'est pas gênant puisque Threes n'a pas vocation d'être joué sur de longues plages horaires, mais plutôt par petites sessions plus ou moins régulières.
Points forts
- Original
- Parfait pour tuer le temps
- Les progrès ne tardent pas à arriver avec la pratique
Points faibles
- Pas vraiment de droit à l'erreur
- Un seul mode de jeu
Threes n'est pas le jeu fédérateur qu'il prétend être. Difficile et frustrant lors des premières parties, le titre ne dévoile son vrai potentiel qu'à ceux qui prendront la peine d'insister et de creuser un peu la chose. Inutile d'être matheux pour réussir, juste persévérant. Et quand on parvient enfin à atteindre quelques sommets, on se sent réellement fier, comme après avoir surmonté un énorme défi.