A Blackpool, de mystérieuses disparitions confondent les autorités, qui sont totalement dépassées par les événements. Afin de leur prêter main-forte, nous retournons enquêter au manoir de Ravenhearst. C’est l’occasion choisie par Charles, le meurtrier d’Emma, pour nous raconter sa version de l’histoire. Cette saga bouleversante n’a décidément pas fini de nous surprendre !
L’histoire de Charles
Contrairement aux opus précédents qui retraçaient la vie d’Emma Ravenhearst, la victime, Terreur à Ravenhearst s’intéresse à l’histoire du meurtrier Charles Dalimar. Le jeu nous fait ainsi traverser plusieurs lieux importants dans la vie de Charles. Nous commençons par exemple par visiter l’hôpital dans lequel il est né avant de découvrir la maison dans laquelle il a grandi puis d'aller faire un tour à l’asile où il fut enfermé. C’est d'ailleurs sa mère qui l’y envoya, afin que des châtiments corporels lui soient infligés. Mais à force de côtoyer des fous, Charles finit par lui aussi perdre la raison… Vous l’aurez compris, l'aventure ne se déroule plus exclusivement au manoir. Les lieux à explorer sont multiples et il y en a pour tous les goûts.
Des nouveautés considérables
Dans ce volet, les scènes d’objets cachés sont de l’histoire ancienne. C’est désormais avec des scènes d’objets changeants qu’il faut compter. Leur principe est relativement simple. Le joueur doit observer attentivement un décor qui regorge de gadgets en tous genres. Parmi eux, certains changent d’apparence à intervalles réguliers. Par exemple, toutes les dix secondes, une rose rouge se transforme en une rose blanche. Si certaines modifications sont flagrantes, d’autres sont beaucoup plus discrètes. Ainsi, certains arbres voient une de leurs branches s’allonger légèrement à l’arrière-plan. Le but du jeu est bien sûr de dénicher tous ces objets. En cas de besoin, plusieurs indices sont disponibles. Comme à l'accoutumée dans la série, les indices n'en sont pas vraiment puisqu'ils révèlent directement l'emplacement d'un objet changeant. Il ne reste alors qu’à cliquer dessus.
Dans cet épisode, une autre nouveauté fait également son apparition. Il s’agit d’une épreuve se déroulant à la fin de chaque chapitre et qui permet de débloquer la partie suivante. Plusieurs jetons, appelés “jetons de porte” nous sont remis. Sur chacun d’eux figure une image représentant un lieu que nous avons déjà visité. Pour activer un jeton, il suffit de retourner à l’endroit indiqué sur son image. Par exemple, si c’est un klaxon qui apparaît sur le dessin, il faudra certainement retourner à la voiture. Néanmoins, le nombre de lieux est considérable et on ne se souvient pas toujours de l’emplacement de chaque détail. Cette épreuve peut donc parfois s’avérer bien plus ardue qu’elle n’y paraît de prime abord. Le reste du gameplay est pour sa part composé de casse-têtes assez traditionnels, mais plus retors que dans les opus précédents. Ainsi, dans une énigme, le joueur doit mémoriser la couleur d'yeux de plus en plus nombreux...
L’ambiance monte encore d’un cran
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Terreur à Ravenhearst porte bien son nom ! Entre les scènes de folie à l’asile et celles de souffrance à l’hôpital, la terreur est omniprésente. De surcroît, les musiques de fond sont là pour nous plonger encore un peu plus dans l’ambiance. Cette aventure est donc clairement déconseillée aux plus jeunes… Quant aux joueurs avertis, ils seront sans doute ravis par les graphismes détaillés et parfaitement thématisés. Les séquences vidéo, plus nombreuses, valent également le détour. Elles s’avèrent parfois bien utiles pour comprendre l’histoire, qui devient de plus en plus complexe. Néanmoins, toutes ces séquences sont en anglais, ce qui gâche une bonne partie du plaisir si l’on ne parle pas cette langue. Enfin, en ce qui concerne la durée de vie, nous ne pouvons qu’être satisfaits : une bonne dizaine d’heures est nécessaire pour boucler le tout.
Points forts
- Différents lieux à explorer
- Les scènes d’objets changeants
- Les jetons de porte
- La difficulté revue à la hausse
- Une très belle thématisation
- Une durée de vie plus que satisfaisante
- Un final digne de ce nom
Points faibles
- Le système des indices
- Des séquences vidéo uniquement en anglais
Ce troisième opus clôt brillamment la saga de Ravenhearst. On retiendra son gameplay pour le moins original, sa thématisation sans faille et la terreur qui règne tout au long de l’aventure. Le dénouement, plutôt surprenant, lève le voile sur un mystère qui nous aura tenus en haleine jusqu’au tout dernier instant !