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Test Max : The Curse of Brotherhood

Max : The Curse of Brotherhood prépare son édition physique sur Switch

Max : The Curse of Brotherhood
55 687 vues
Profil de Dinowan,  Jeuxvideo.com
Dinowan - Journaliste jeuxvideo.com

Partager ses parents, se faire voler ses jouets, voir sa chambre envahie par le petit dernier, y a pas à dire, la fraternité, c'est pas toujours la joie. Mais quand Max expédie par erreur son petit frère dans un autre monde, il ne traîne pas pour aller le chercher, armé de son seul marqueur magique.

Max : The Curse of Brotherhood

Si vous l'avez connu sur Wii, vous pouvez oublier à peu près tout ce que vous savez de Max and the Magic Marker, en dehors du marqueur en question. Style graphique et utilisation des pouvoirs n'ont en effet plus grand-chose à voir avec ce premier essai sorti sur eShop, même s'il est toujours question de dessiner des objets pour se sortir de tout un tas de mauvais pas. Projeté dans un monde particulièrement hostile aux jeunes enfants après y avoir involontairement expédié son embarrassant petit frère, Max va grosso modo devoir se débrouiller pour créer ce qui lui fait défaut dans sa progression à travers un jeu de plates-formes au look enchanteur et au gameplay souvent plus exigeant que son esthétique pourrait le laisser penser.

Dessiner c'est sauter

Max : The Curse of Brotherhood
Créer une branche, la couper, la pousser, y attacher une liane, sauter et ne pas se louper...
Clef du gameplay, le marqueur magique en question se contrôle au stick et peut créer différents types de matières : des colonnes de terre, des branches, à façonner selon son bon vouloir et à couper si besoin, des lianes qui peuvent s'attacher aux branches, des jets d'eau porteurs et des boules de feu. Avec tout ça, il revient au joueur de se créer des plates-formes qui lui permettent de franchir des gouffres, de manipuler des mécanismes permettant d'enfermer des ennemis, de percer des voies dans les rochers ou de bricoler des assemblages complexes de lianes. Le dessin n'est toutefois pas entièrement libre, des posts précis permettent de débuter un tracé, d'un point orange on fera naître un pilier, d'un vert une branche, etc. A chaque spot correspond en outre une quantité d'encre donnée qui limite l'envergure du dessin. On doit donc composer avec ce qu'on veut bien nous allouer.

Gare à la gamelle

Max : The Curse of Brotherhood
La quantité d'encre et l'aire d'effet varient selon les spots.
Si les bases sont simples à maîtriser, certaines énigmes se montrent plus fourbes, surtout quand on doit les comprendre et les résoudre dans le feu de l'action - parfois avec l'aide d'un bref ralenti - durant une course-poursuite ardue. Car au-delà de la résolution de puzzles, la difficulté de Max : The Curse of Brotherhood provient de sa prise en main très peu permissive. Max a une forte inertie dans ses déplacements, les sauts sont souvent millimétrés et les timings peuvent être des plus serrés. Le moindre retard, le moindre saut mal calé face à une liane dessinée dans le mauvais angle et vous filez direct au fond du trou. Quand en plus vous devez stopper net pour créer en deux secondes votre prochaine plate-forme, le niveau de stress peut parfois grimper de quelques niveaux.

Max : The Curse of Brotherhood
Les mécanismes permettent de piéger les ennemis contre lesquels vous êtes sans défense.
Cette exigence ne se fait toutefois pas sentir tout au long du jeu, qui revêt souvent des airs de balade plaisante mais entrecoupée de pics de difficulté marqués par des séquences de pur die and retry. On meurt beaucoup dans Curse of Brotherhood, fort heureusement, les checkpoints sont nombreux et bien placés, ce qui aide certaines morts parfois assez injustes à ne pas trop taper sur le système. Il faut dire que s'il y a dans la prise en main une raideur assumée afin de créer le challenge, elle n'échappe pas pour autant à quelques imprécisions indésirables. On peut citer pour l'exemple la physique des lianes parfois complètement dingue et qui condamne le joueur à frétiller au bout de la corde sans parvenir à prendre l'élan nécessaire à son prochain bond.

Max : The Curse of Brotherhood
Les poursuites sont généralement salement tendues.
Typiquement le genre de moments où on bénit la présence d'un checkpoint 5 secondes avant. Et il va sans dire qu'un stick analogique n'est pas ce qu'on fait de mieux pour dessiner à l'écran, il n'est donc pas rare que les tracés au marqueur soient approximatifs, ce qui peut vite donner lieu à un autre game over pas totalement imputable aux talents du joueur. Malgré tout, on passe un agréable moment avec ce platformer à l’esthétique colorée, classique mais pourvu d'un petit gimmick original et d'une durée de vie honnête pour son prix, 15 euros pour 7 / 8 heures. On lui reprochera surtout de ne pas avoir étalé ses pics de difficulté afin d’homogénéiser le challenge et ainsi éviter le syndrome du goulot d'étranglement. De quoi se changer un peu les idées sans trop de prise de tête.

Points forts

  • Plutôt joli
  • Une bonne gestion des plans de caméra
  • Les puzzles au marqueur
  • Durée de vie honnête pour le prix (7 / 8 heures)
  • Prise en main qui allie simplicité et un peu d'exigence...

Points faibles

  • ... mais aussi pas mal d'imprécisions
  • Le marqueur pas évident à gérer au stick
  • La difficulté gagnerait à être étalée

Pour qui cherche à s'offrir un jeu de plates-formes sur sa Xbox One flambant neuve, Max : The Curse of Brotherhood fera un excellent candidat. Certes, le marqueur manque parfois de précision, ainsi que Max lui-même, et au-delà de l'exigence assumée de certaines séquences, il arrivera que l'on ne puisse que blâmer le jeu pour certaines morts, pour autant, on traverse les 7 heures de l'aventure avec plaisir et sans regrets.

Note de la rédaction

15
16.4

L'avis des lecteurs (72)

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