343 Industries et Microsoft avaient donc fait le choix de nous proposer d'enchaîner les parties en multijoueur. Au programme, deux modes de jeu et trois cartes. Mais ce n'est pas forcément le contenu qui a attiré notre attention. En l’occurrence, c'est tout le travail effectué par le studio de développement américain afin de rendre l'expérience plus moderne que nous avons retenu. Notamment au niveau des mouvements disponibles.

Modernisation du gameplay

<!-- [[ex:124310]] -->

Dans Halo 5 : Guardians, vous disposez en effet de nombreux nouveaux moyens de vous déplacer et d'attaquer. Contrairement à ce que l'on avait notamment dans le quatrième volet, tout le monde a ici accès à toutes les aptitudes. A commencer par ce système permettant de dasher sur les côtés grâce au jetpack porté par votre avatar. Ce qui ouvre des perspectives intéressantes dans les moments où l'on est contraint de défendre ou de fuir. Alliée au sprint (illimité), cette impulsion offre également une nouvelle possibilité offensive. Lorsque l'adversaire est de face, cela permet de faire sauter son bouclier et de le rendre ainsi ultra vulnérable à n'importe quelle offensive. Si votre opposant est de dos, le kill est instantané. Enfin, via une manipulation un brin complexe à maîtriser, vous pouvez également rester quelques secondes dans les airs en sautant. Le supplément de stabilité est appréciable mais vous devenez aussi forcément une cible plus que visible pour vos ennemis. Autre ajout important, Halo 5 permet de s'agripper et de se hisser lorsque l'on atteint le rebord d'un élément du décor. Une sorte de mécanique type parkour qui fluidifie grandement les déplacements. Enfin, suite à un sprint, vous avez aussi la possibilité de glisser.

Des affrontements plus dynamiques

Forcément, on se sent plus puissant et mobile que jamais. Mais les développeurs ont fait en sorte de limiter malgré tout ces nouvelles aptitudes. Par exemple, lorsque vous sprintez, votre bouclier ne se recharge pas. Prendre l'option de la fuite nécessite donc une vraie réflexion. De même, si les charges apparaissent très puissantes dans un premier temps, elles vous exposent aussi lorsque vous ratez votre cible. Il va donc falloir avoir les bons réflexes ou adopter la bonne stratégie collective pour profiter pleinement de toutes ces nouveautés. Plus globalement, on sent cette volonté de dynamiser grandement les affrontements. Et cela fonctionne vraiment bien dans l'ensemble. Les combats gagnent franchement en peps sans pour autant que le feeling Halo se soit évanoui. Les habitués ne se sentiront pas perdus mais un temps d’adaptation sera indispensable pour prendre la mesure du gameplay de ce nouvel épisode. Pour terminer, sachez que le point de réapparition des armes, la nature de celles-ci et le cooldown avant qu'elles ne reviennent sont visibles pendant la partie. Cela permet à ceux qui débutent de ne pas se sentir perdus. Pour les autres, cela ne change pas grand-chose.

Breakout, le mode de jeu à suivre

Côté contenu, nous avons pu évoluer sur trois cartes. De taille modeste, la première se nommait Truth. Il s'agissait d'un vaisseau extraterrestre au design assez froid offrant deux étages avec de multiples bumpers permettant de monter et descendre à sa guise. La seconde map, un peu plus large, était elle appelée Empire. Cette fois, nous devions évoluer à l'intérieur d'une sorte d'usine. Dans les deux cas, nous avons pu étriper d'autres journalistes dans un mode Team Deathmatch des plus classiques. Rien à signaler de spécial si ce n'est que 343 Industries semble maîtriser l'art du level design. Pas d'originalité ici mais des cartes sobres, habilement construites. Si vous avez bien compté, il nous reste une map à évoquer. Et c'est normal car elle est intimement liée au second mode de jeu que nous avons pu essayer. En l’occurrence, celui appelé Breakout. Son principe est un peu spécial car il oppose deux équipes de 4 dans des parties en 5 rounds gagnants, chacun d'entre eux n'excédant pas deux minutes. En effet, chaque joueur n'a qu'une vie (et une grenade aussi, accessoirement). La partie s'achève ainsi une fois que tous les membres d'une même équipe sont morts. Les rounds s’enchaînent de ce fait très rapidement. La carte – arborant un look très « Tron » dans l'esprit – s'avérait spéciale dans la mesure où elle ressemble un peu à ce que l'on trouve dans un MOBA avec plusieurs voies pour aller chez l'adversaire. Elle recèle d'endroits où se planquer et de couloirs vicieux à utiliser à son avantage.

Un bond graphique ?

Côté visuel, des progrès indéniables ont été faits. Comme tous ses congénères sur cette nouvelle génération de consoles, Halo 5 propose des éclairages de grande qualité. Idem pour tous les effets spéciaux qui sont au niveau de ce que l'on est en droit d'attendre sur Xbox One. Les environnements, souvent très froids d'apparence, n'apparaissent pas foncièrement impressionnants. Mais on sent à travers quelques détails et certaines textures qu'un réel bond a été effectué. Malgré tout, impossible pour nous de ne pas relever l'aliasing massif présent en permanence, sur toutes les maps. Rien de grave dans la mesure où il ne s'agit que d'une bêta mais suffisamment gênant pour être mentionné ici.