Imaginez-vous dans l'univers DC Comics, volant dans Gotham à la recherche de malfrats à corriger ou courant sur les buildings pour empêcher Bane de diffuser un poison renforçant les pouvoirs de ses sbires. Ca vous donne envie ? Sachez que c'est tout à fait possible, et gratuitement, avec ce DC Universe Online. Le MMORPG, vendu à sa sortie une quarantaine d'euros saupoudrés d'un abonnement à 13 €, est depuis passé free-to-play, le rendant bien plus attractif. Avec un contenu enrichi d'une trentaine d'updates et de 8 DLC accessibles par achat ou par acquisition via un compte premium, relique de l'abonnement, on peut aisément dire que l’expérience vaut désormais clairement le détour.

"J'ai la mémoire courte, c'était quoi le jeu de base ?"

Faisons d'abord un rapide tour du propriétaire pour ceux n'ayant pas lu le test des versions sorties en 2011. DC Universe est un MMORPG relativement classique de prime abord, avec son système de leveling, son PvP, ses instances, son craft, ses capitales et tout ce que cela implique. De ce fait, il dispose d'une durée de vie costaude pour quiconque souhaiterait aller jusqu'au niveau 30 et explorer chaque aspect du jeu. Côté ambiance, sachez que la patte graphique y est volontairement pseudo-cartoonesque pour coller à l'univers, et autant dire que ça fonctionne plutôt bien ! Après l'introduction nous mettant face à un scénario relativement bateau dans lequel méchants et gentils doivent s'allier face à un ennemi commun, on nous propose de créer notre héros ou notre vilain. Le choix est assez vaste et permet d'avoir l'avatar qui nous correspond en lui choisissant un sexe, un alignement, un mentor, un groupe de pouvoirs, une arme, un style de combat, sans oublier le mode de déplacement ou les caractéristiques physiques et esthétiques. Bref, le paradis des amateurs de comics et de ceux ayant fait leurs armes sur Champions Online ou feu City of Heroes/Villains.

"Du MMORPG-beat'em all, vous êtes sûrs que ça va marcher ?"

Le jeu embraye par la suite sur la sempiternelle phase de tuto dans laquelle on apprend à gérer un gameplay atypique pour un MMORPG puisqu'il s'agit ici de beat'em all. Lorsqu'il s'agira de bastonner du héros ou du vilain, il faudra avant tout savoir sortir les combos et les attaques les plus efficaces tout en mariant logiquement celles-ci à vos raccourcis de skills utilisables à la manette par une combinaison de touches (exemple : R2 pour activer la barre de skills de droite et triangle pour déclencher une attaque spéciale assignée). Il existe également un habile système de parade et d'esquive qui peut en plus briser la garde de l'ennemi. Et même si ce dernier s'avère un peu brouillon et difficile à aborder, il sera néanmoins essentiel à votre progression lors de gros combats ou bien en PvP. Pour aider le joueur à y voir un peu plus clair dans cette avalanche de coups, d'effets et de mouvements, le jeu propose un système de lock, mais malheureusement ce dernier perd un peu la boule lorsqu'il y a plusieurs ennemis à l'écran, et la caméra n'aide pas toujours.

"Je veux la bat-ceinture et le slip de Superman, c'est possible ?"

Côté progression, chaque niveau gagné nous octroie un point de compétence ou de pouvoir à dispatcher dans 3 catégories permettant l'évolution de votre avatar. On remarque deux arbres qui dépendent de vos choix de début de partie : un spécialiste du feu pourra par exemple maximiser son arbre Immolation et son arbre Ignition pour piocher des skills offensifs et défensifs servant au rôle de tank, mais pourra aussi dès le niveau 10 sélectionner un sort unique emprunté à l'univers DC pour lancer un gant de boxe géant, jeter des batarangs, ou encore faire apparaître un drone qui aidera au combat. On note également la possibilité de faire évoluer les compétences au combat via l'outil d'amélioration des armes afin de débloquer des combos ravageurs avec vos "outils" sélectionnées lors de la création de personnage. D'ailleurs, passé un certain niveau, vous aurez accès aux arbres des armes non-choisies ce qui permet de changer de joujou si jamais votre choix initial vous déplaît ou si vous souhaitez vous la jouer multi-armes. Le titre propose en sus du craft avec un habile système d'"exobytes" (ces petites sphères colorées à l'origine de tout) à trouver ça et là sur la map dans le but d’améliorer ses objets.

Une super-dose de super-contenu super-fourni

Et puisque l'on parle de map, sachez que le monde de DC Universe est découpé en 4 zones. Metropolis, la célèbre cité protégée par Superman, qui baigne dans un jour permanent tandis que Gotham, fief de Batman, est plongée dans l'obscurité. En plus de ces deux villes, les joueurs peuvent compter sur le Hall de la Fatalité côté super-vilains et sur La Tour de Garde pour les héros. Une 5ème zone, baptisée Central City et affiliée au Flash, est disponible pour les joueurs premium ou les joueurs du DLC Lightning Strike. Enfin, le DLC Sons of Trigon offre aux joueurs la possibilité de visiter une version altérée de Gotham City. En plus de cela, les super-joueurs peuvent compter sur une flopée d'Alertes, comprenez des instances en groupe, qui vous feront voyager de la Zone 51 jusqu'à la Batcave, Smallville, ou encore une base lunaire, en passant évidemment par l'asile d'Arkham. Ajoutez à ça les missions en Duo et les Raids à 8 joueurs et vous obtiendrez un contenu free-to-play bien étoffé que l'on soit bas ou haut niveau. Le Housing est également présent et vous pourrez disposer de votre propre planque, elle aussi customisable, qui pourra par la suite être embellie via le DLC Home Turf qui offre des thèmes en plus de permettre le JcJ dans les repaires. D'ailleurs, si c'est le PvP qui vous intéresse, sachez que le jeu dispose d’un mode JcJ de Légendes permettant de prendre part à des affrontements dans la peau de vos personnages favoris (à débloquer au fur et à mesure).

"C'est sympa mais on gagne quoi à y jouer sur PS4 ?"

Pour sa sortie sur PS4, DC Universe a revêtu son plus beau manteau de graphismes et s'offre donc l'update 31 en sus d'une mise à jour graphique qui, même si elle rend la plastique du jeu agréable, ne le rend pas pour autant exceptionnellement beau. Nous sommes bien sur un MMORPG développé il y a 4 années de ça sur PC. Les effets jurent parfois, tout comme l'architecture globale des villes, qui paraissent bien vides en plus de se payer un clipping de texture très prononcé et pas mal de freezes. La stabilité de la version, testée un mois après la sortie de la console, montre également quelques faiblesses avec de rares déconnexions et crashs durant les loadings. Le gameplay se prête bien à la manette même si l'absence de vibrations et l'usage très limité du pavé tactile fait un peu tache. Il vous faudra aussi télécharger la trentaine de gigas nécessaires au bon fonctionnement du jeu, ce qui peut prendre un certain temps bien que le tutoriel soit jouable assez tôt lors de l'acquisition du titre. Gros bémol toutefois au niveau de la map, qui n'est ni pratique, ni efficace. On tâtonne pour savoir où se rendre, on se perd en cherchant les objectifs en hauteur ou en contrebas (surtout en capitale), et la tâche n'est pas rendue facile par la verticalité volontairement induite, du fait des différents modes de déplacement. Enfin, on pestera assez souvent face à la localisation, avec ses voix françaises auxquelles on accroche à fond ou pas du tout, même si elles ont le mérite d'être présentes.

"Ceux avec leur super-CB vont me dérouiller la tronche ?"

Passé free-to-play dès novembre 2011, le titre offre donc un accès gratuit à quiconque souhaite tenter l'aventure. Il embarque logiquement un cash shop permettant d'acquérir toutes sortes d'avantages tels que des boosters d'XP, des données exobytes pour débloquer des Légendes du PvP, des costumes, des téléporteurs personnels et autres joyeusetés. On peut également y acheter les 8 DLC du titre, ou déverrouiller l'accès premium à 13 € par mois pour profiter de tous les contenus, avoir la possibilité de former une ligue de joueurs, ou encore disposer d'avantages au niveau de la banque, des enchères de l'AH, de l'inventaire, des slots de personnages, des limitations de monnaie et du chat. Bref, du très classique avec un taux de change un tantinet élevé. Comptez 5 euros / dollars pour vous payer 500 deniers virtuels à dépenser, ce qui ne vous permettra d'acheter que très peu de choses.