Le studio indépendant Going Loud nous propose un magnifique jeu de plates-formes prenant la forme d'une véritable satire des péripéties créées par les contenus téléchargeables des sociétés de production. DLC Quest est un jeu comique, simple mais efficace, rejouable à l'infini et proposant une réflexion fastidieuse sur la surconsommation engendrée par les jeux vidéo.
Lorsque la cinématique d'intro se lance, on comprend déjà tout l'aspect parodique du jeu. Ici, on ne nous présente pas un scénario bien ficelé et complexe. A la place, quelques flèches légendées se contentent d'introduire les personnages, tandis qu'une petite animation nous met dans le bain. L'histoire est bien simple : un méchant a enlevé une princesse, et notre protagoniste se lance dans une quête ayant pour but de retrouver sa bien-aimée. Les clés sont dorénavant dans les mains du joueur qui se rend vite compte que la seule action disponible est d'avancer sur la droite, jusqu'à ce qu'il trouve un vendeur de DLC où il peut acquérir un pack de mouvements, lui permettant ainsi de se déplacer de gauche à droite et de haut en bas en sautant. Précisons tout de suite que les DLC sont à acheter avec l'argent virtuel amassé dans le jeu.
Il est dorénavant possible de se déplacer dans le niveau à la recherche de pièces qui permettront d'obtenir de nouveaux DLC, plus ou moins absurdes, comme le fait d'avoir un menu pause ou encore d'activer le son. Effectivement, nous débutons le jeu dans un monde sans son, sans même une petite musique en fond. Tout au long de l'aventure, le joueur vivra des événements aux aspects burlesques, comme la rencontre avec un vieillard qui demandera à ce qu'on ne tue pas ses moutons alors que les succès du jeu nous demandent clairement de le faire. La suite de l'aventure s'avère simple, le joueur lance des discussions avec quelques PNJ qui lui donnent des quêtes annexes permettant d'améliorer le confort de la quête principale. La plupart du temps, il ne s'agit que de trouver des pièces afin d'acheter de nouveaux DLC, qui nous permettent de débloquer certaines parties du niveau, nécessitant de nouvelles actions qui réclament de nouveaux DLC, et ainsi de suite – un cercle vicieux qui amène le joueur à finir le jeu assez rapidement.
DLC Quest est séparé en deux parties qui sont présentées comme deux jeux différents, l'un étant la suite de l'autre. Dans la seconde partie, nous retrouvons donc notre héros qui évoluera suivant les mêmes règles que l'opus précédent. Même si cette suite s'avère un peu plus longue et difficile, le principe de base reste le même : acquérir de nouveaux DLC auprès des vendeurs afin d'évoluer dans le jeu. Ce deuxième opus contient une barre de vie augmentant considérablement la difficulté puisqu'il y a dorénavant des obstacles pouvant faire mourir notre personnage, mais pas de panique, un DLC nous propose des bornes de sauvegarde afin de ne pas avoir à recommencer depuis le début du niveau en cas de chute. Le petit aspect négatif sur cet épisode 2 concerne sans doute les énigmes parfois trop complexes qui font tourner le joueur en rond pendant pas mal de temps, dans un univers très référencé, mais capable aussi de devenir ennuyeux.
Points forts
- Une rejouabilité presque illimitée
- Une difficulté bien dosée
- Un bon moment de rigolade
Points faibles
- Premier épisode un peu trop court
- Des énigmes annexes parfois trop complexes
Drôle et très piquant, ces termes peuvent parfaitement caractériser DLC Quest. Voilà un jeu aux tournures burlesques et cocasses, un ensemble efficace de la part du studio indépendant Going Loud qui assure un peu de bon temps pour un prix très correct. De plus, le fait de pouvoir comparer ses scores avec ses amis amène de la rejouabilité et un esprit de compétition, poussant les joueurs à finir le jeu le plus rapidement possible. Une réussite pour un petit studio, nous proposant plus qu'un jeu : une satire criante mais très comique.