A peine révélé, Resident Evil : Revelations 2 se montrait lors du Tokyo Game Show dans une démo jouable. Toutefois, bien que se proposant sous un format épisodique assez déconcertant, le nouveau jeu de Capcom fait dans le classique.
La session de jeu nous laissait aux commandes des deux héroïnes principales, Claire Redfield et Moira Burton, dans une prison visiblement désertée. A la recherche d'un moyen de s'échapper, on se devait de retrouver une clef. Après l'avoir malencontreusement fait tomber d'un cadavre suspendu, il fallait descendre des escaliers fort sales et lugubres pour atteindre des pièces en contrebas. Sans aucun doute, deux éléments nous incitent à penser que l'on est dans un Resident Evil à l'ancienne : le faible nombre de munitions que possède Claire (9 balles de pistolet au début) et les inquiétantes traces sur les murs qui n'augurent rien de bon. Heureusement, Miora peut apporter sa lumière, car si cette dernière ne peut pas avoir d'arme à feu, elle possède tout de même une lampe torche. Si elle éclaire les points lumineux, signes d'indices, elle peut ainsi découvrir des objets divers, allant des basiques munitions aux objets utiles pour l'avancée de la trame.
Chacun son rôle
Mais trêve de promenade, après quelques pérégrinations, on est finalement assailli par les premiers « Afflicted », des ennemis qui ressemblent beaucoup aux classiques zombies, mais qui s'en différencient par deux aspects. Car s'ils sont plus rapides que les mangeurs de cervelles, ils ont aussi du mal à supporter la lumière. Ô, vous nous voyez venir de loin, Miora et sa lampe torche vont pouvoir jouer les Alan Wake pour éblouir les ennemis afin que Claire puisse les occire au gun ou au couteau. Si l'idée semble très intéressante en coopération, notamment pour les fans de gameplay asymétrique, c'est déjà bien moins exploitable en solo. Le personnage contrôlé par l'IA ne peut pas être aussi réactif qu'un humain en termes de stratégie et la possibilité de changer de perso en pleine action ne facilite finalement pas les choses car le switch en plein fight est loin d'être idéal pour une bonne compréhension de l'action. Dans le même style, un peu plus tard, Miora récupère un pied-de-biche qui lui permet, entre autres, de finir les ennemis au sol. Là encore, si cela semble jouable en coopération, commencer un ennemi avec Claire pour switcher et le finir au sol avec Miora, pendant qu'on est assailli par d'autres Afflicted, c'est pas la joie.
Une vraie raison pour ne pas y jouer seul
Par la suite, il faut bien dire que le titre prend une tournure action. Deux pas plus tard, on met la main sur un fusil à pompe et une bonne vingtaine de munitions, de quoi être efficace dans les soirées mondaines. Après un carnage signé Redfield, la démo se terminait avec la voix d'un étrange personnage (féminin) qui émane d'une montre que porte la plus féroce des protagonistes. En termes d'impression, je reste fatalement mitigé. Le gameplay asymétrique peut avoir un intérêt mais il semble plutôt inadapté au mode solo. De plus, l'aspect ultra classique de la séquence pourra en rebuter certains. Il n'empêche qu'un petit Resident Evil à l'ancienne, notamment joué en coopération, ça peut être agréable, si c'est bien fait au final. Bref, laissons-lui une chance.
Si j'avais pu mettre "Boyen", ça m'aurait facilité les choses. En prenant Revelations 2 comme un jeu en coopération, on peut lui laisser le bénéfice du doute avec un « Bon ». Bien que classique, le principe d'un personnage de soutien (Miora) avec un autre d'attaque (Claire) peut être efficace, même si la démo m'aura semblé facile. Toutefois, en solo, l'inefficacité de l'IA rend les combats pénibles et il semble difficile de prendre du plaisir à switcher à tout bout de champ. En gros, vous pouvez voir ça comme un « Moyen » pour l'expérience à un joueur. Quoiqu'il arrive, n'oublions pas qu'il ne s'agit que d'un aperçu réalisé via une session de jeu de 15-20 minutes, peut-être pas représentatives de l'expérience totale.