C'est dans un petit mois que sortira en France le nouvel épisode de l'excellente série NBA 2K. Le 10 octobre pour être précis. Il était donc temps pour Visual Concepts de revenir dans le détail sur ce qu'apportera le jeu. Et pour nous, de commencer à déceler les informations qui tiennent plus de la communication que de la réalité en essayant manette en mains une version PS4. Mais attention, si la présentation fut relativement riche, le studio américain garde encore sous le coude quelques-unes des nouveautés introduites par cette édition 2015. Quoi qu'il arrive, il faudra donc patienter avant de tout savoir sur NBA 2K15.
Si la plupart des possesseurs de PlayStation 4 et de Xbox One ne peuvent être que déçus par le manque de jeux sortis sur les deux machines, ceux qui passent leur année sur les parquets virtuels de NBA 2K n'ont pas trop à se plaindre. La version 2014 de la série de Visual Concepts fait partie des belles satisfactions de l'an passé. Le virage next-gen a été parfaitement opéré par les développeurs et il convient maintenant de capitaliser sur cette réussite pour continuer à progresser sur la route du succès empruntée depuis plusieurs années. Reste qu'en l'absence de concurrence - NBA Live se ridiculisant à chacune de ses sorties - le studio américain se doit de rester vigilant pour éviter le principal danger qui le guette, à savoir le relâchement.
Un peu plus proche des étoiles
Pour faire progresser leur série, les développeurs se sont servis des retours de ceux qui sont le plus à même d'aider une simulation à se rapprocher de la réalité : les joueurs. Visual Concepts a notamment pu recueillir les feedbacks de Stephen Curry, Paul George ou encore Kevin Durant, la star au cœur de cet épisode. C'est d'ailleurs ce dernier qui a prêté sa voix pour expliquer les différentes mécaniques du jeu au sein du tutoriel. Sympa. L'autre personnage central de NBA 2K15, c'est Shaquille O'Neal. L'ancien pivot des Lakers assure, entre autres, la présentation de shows très courts permettant de présenter le match à venir. Il existe a priori 400 scénarios différents en fonction des rencontres. Ces interventions peuvent être humoristiques ou sérieuses. Evidemment, tout cela renforce l'immersion qui est toujours l'une des préoccupations principales de Visual Concepts. En témoigne le travail fourni autour de l'aspect visuel.
Toujours plus réaliste
A ce niveau, le jeu comporte pas mal d'ajouts plus ou moins discrets. Le public est par exemple plus dynamique que par le passé. Les spectateurs se manifestent régulièrement et de manière plus radicale. Ils quittent ainsi la salle en cas de large défaite à domicile. Mais les principaux ajustements concernent bien sûr les joueurs eux-mêmes. Des animations ont été ajoutées pour que ce volet soit le plus crédible possible, pour que le côté « jeu vidéo » soit limité au maximum. Notamment pour tout ce qui concerne les changements de direction, d'appui. Le jeu s'avère donc plus fluide que son prédécesseur. Dans la pratique, il reste malgré tout du travail à faire pour atteindre la perfection voulue. Certains mouvements, notamment dos au panier, « glissent » encore un peu. Il subsiste aussi quelques actions irréalistes et des collisions pas toujours heureuses. Du pinaillage ? Oui car cela reste bien au-dessus de ce qui peut se faire dans n'importe quel autre jeu de sport.
De multiples retouches
En ce qui concerne le gameplay en lui-même, Visual Concepts a effectué quelques retouches afin de peaufiner une formule qui fonctionne toujours aussi bien. Le studio annonce notamment avoir bossé autour de l'IA pour permettre à celle-ci de ne pas se faire prendre deux fois au piège par une même stratégie. Ce qui devrait limiter le fait que certains joueurs exploitent à loisir les failles défensives et offensives croisées au cours des parties. Les développeurs expliquent par ailleurs qu'ils ont cherché à retranscrire le côté physique du basket. Les contacts sont plus nombreux et plus marqués. Dans l'ensemble, le jeu se voudrait ainsi plus équilibré. Ce qui, il faut bien l'admettre, n'était pas évident sur la version preview que nous avons pu essayer. Il nous a semblé voir une recrudescence de rebonds offensifs tandis que les arbitres peinaient eux de leur côté à siffler des fautes parfois grossières. Défensivement, il nous est aussi apparu difficile de coller aux basques des meneurs rapides dont les pénétrations s'avéraient souvent meurtrières. Soyons clairs, sur une heure de jeu, tout cela tient plus du ressenti qu'autre chose. Et il convient aussi de préciser que de simples ajustements permettront probablement au jeu de toucher du doigt l'excellence. Car pour le reste, NBA 2K15 se montre toujours aussi plaisant à jouer. Notons d'ailleurs que la nouvelle jauge liée aux shoots devrait permettre aux novices de progresser plus rapidement.
Un contenu dense
Côté contenu, Visual concepts n'a pas souhaité s'étendre sur tous les modes de jeu. Le but est bien sûr de communiquer sur les nouveautés jusqu'au 10 octobre prochain, date à laquelle NBA 2K15 verra le jour. En attendant, le producteur Rob Jones a tout de même abordé quelques points qui comptent pour tout fan de la série. Dans le mode « MyGm », une saison universitaire sera simulée entièrement pendant celle à laquelle vous participez en NBA. Le but, c'est évidemment de vous amener à étudier le profil des joueurs qui pourraient vous intéresser en vue de la draft. Par ailleurs, le corps de chaque joueur sera désormais découpé en 16 zones donnant lieu à différents types de blessures. Le jeu va ensuite mémoriser les parties sensibles pour les basketteurs, ce qui occasionnera une certaine récurrence dans leurs pépins physiques. En clair, il va falloir bichonner les genoux de Derrick Rose. De nombreux tableaux permettront aussi d'avoir un aperçu clair de l'entraînement (intensité, fréquence) et de maîtriser la progression des joueurs. Concernant les équipes d'Euroleague, elles passent comme prévu de 14 à 25. Un total qui inclut notamment Nanterre et Strasbourg. Mais surtout, ces dernières pourront être importées dans le mode MyLeague qui permettra de créer une compétition personnalisée de A à Z impliquant jusqu'à 30 joueurs.
La série de Visual Concepts est parvenue à un tel niveau d'excellence que l'exigence du côté des joueurs est devenue elle aussi extrême. Sur la démo que nous avons pu essayer, il apparaît clair que certains menus ajustements devront être effectués d'ici à la sortie de NBA 2K15 pour coller aux ambitions des développeurs. Maintenant, il faut rester aussi totalement conscient de la qualité du jeu que l'on va avoir entre les mains. En prenant un peu de recul, il semble aussi évident que ce nouvel épisode a tout pour surpasser son aîné et trôner fièrement en tête des meilleures simulations sportives du moment.