A moins d’un mois de sa sortie, Forza Horizon 2 se dévoile enfin beaucoup plus en détail. Epreuves diversifiées, gameplay équilibré, tuning poussé… Après une petite heure, manette en mains, sur la version Xbox One, voici donc une multitude d’informations ainsi que les premières impressions…
D'abord, la première chose qui frappe dans Forza Horizon 2 est la qualité esthétique de l’ensemble. La carte du jeu couvrant le sud de la France (Nice, Sisteron…) et le nord de l’Italie, le joueur peut donc traverser des paysages variés et particulièrement détaillés. Chemins boisés débouchant sur de vastes champs d’herbes hautes, routes sinueuses courant au sein de montagnes escarpées, rues étroites traversant des petits villages entourés de prairies, le tout bénéficiant d’une finesse de détails étonnante et de superbes jeux d’ombre et de lumière… Pas de doute, la claque graphique est bien là. D'autant que ces environnements peuvent être traversés – sans la présence d’un seul bug d’affichage même en passant au milieu de fourrés denses - en long, en large et en travers sans suivre la route… Ou presque puisque certains obstacles, même petits comme une série de bornes, ne peuvent être ni franchis ni détruits, à l’inverse des clôtures ou des bosquets par exemple. Cette qualité esthétique se retrouve non seulement dans la représentation aussi soignée que réaliste des voitures, mais aussi à travers l’évolution du cycle jour / nuit et de la météo. Par exemple, lorsque la pluie commence à tomber, les gouttelettes frappent le pare-brise de manière très réaliste, tandis que des effets d’éclaboussures et d’évaporation apparaissent à l’arrière des pneus des voitures qui se trouvent devant vous. Excellent !
Plus arcade que simulation
Côté prise en main, Forza Horizon 2 se révèle très agréable dans sa configuration basique. Ainsi, le joystick gauche est réservé au contrôle de la voiture alors que le droit permet de regarder autour de soi librement. Les touches LT et RT servent respectivement à freiner et accélérer, tandis que les boutons A et Y sont réservés au frein à main et à la fonction Rewind. Pour rappel : cette dernière option, déjà en vigueur dans le volet précédent, offre de « rembobiner » la course, par exemple en cas d’accident ou de virage mal négocié. Il suffit alors de maintenir la touche pour que votre voiture revienne en arrière grosso modo durant les cinq dernières secondes de la partie. Au passage, rien ne vous empêche de presser plusieurs fois sur le bouton afin de revenir davantage en arrière. Enfin, la touche RB offre d’alterner entre cinq angles de vue : à l’intérieur du véhicule avec tableau de bord, compteurs, volant et mains du pilot, une vue subjective avec le capot apparent, une vue totalement subjective ainsi que deux vues avec la caméra située derrière le véhicule (une vue proche et une autre plus éloignée). Le jeu propose également cinq niveaux de difficulté correspondant à autant de niveaux de réalisme dans la conduite. Ainsi, en subissant des chocs aux niveaux Easy à Hard, votre voiture affiche des dégâts uniquement cosmétiques qui n’ont donc aucune influence sur le pilotage. Libre à vous de traverser à toute vitesse des terrains bossués au volant d’une Ferrari sans rencontrer de problème. Ce n’est toutefois pas le cas au niveau Pro où non seulement les dommages agissent sur la conduite mais en plus le passage de vitesses devient manuel. Enfin, au niveau Insane, la fonction Rewind est inutilisable et la moindre erreur de pilotage ou d’embrayage est sanctionnée. En contrepartie, plus la difficulté est élevée et plus le nombre de points remportés à l’issue des épreuves est important (128% de points en plus en Insane). Bien évidemment, il est tout à fait possible de modifier et d’agencer vos propres réglages concernant les diverses options de difficulté à travers la fonction Custom...
Epreuves à la pelle
Selon les développeurs, Forza Horizon 2 contient 168 différents championnats et plus de 700 événements. Ces derniers apparaissent au fil du jeu sur la carte et se divisent en plusieurs catégories : High Speed Arcade (speed car, circuit car…), Festival (sports car, Cross country…) ou encore Sprint Race. Concrètement, cela va de la course reliant un point A à un point B le plus vite possible au circuit de vitesse fermé, en passant par les défis d’enchaîner des checkpoints bien précis ou encore d’arriver parmi les trois premiers. Plus étonnant s’avère la « Bucket List » (grosso modo « Liste de choses à faire avant de mourir ») nommée ainsi par les développeurs pour symboliser une liste de challenges liés à différentes voitures dissimulées dans les paysages de Forza Horizon 2. Le jeu contient à la base deux « Bucket List » mais d’autres devraient être proposées aux joueurs gratuitement après la sortie du titre. Au total, il y a 30 véhicules à découvrir dans le décor pour la première « Bucket List » et donc autant de défis spécifiques à effectuer. Par exemple, au sommet d’une colline, perdue au milieu de ruines antiques, se trouve une Lancia classique. Une fois au volant de celle-ci, le challenge est lancé : il s’agit de piloter le plus vite possible au milieu des arbres pour rejoindre un point précis avant la fin du temps imparti. A noter que ces défis peuvent être accomplis également online en coopération avec un ami. D'ailleurs, en matière de jeu en ligne, jusqu'à 12 concurrents peuvent prendre part aux différentes épreuves. Et ici pas de lobby pour attendre de commencer une partie, ni même besoin d’arrêter sa voiture. Car il suffit de presser une touche pour que votre partie se synchronise quasi-instantanément – et de manière seamless - avec celle des autres joueurs. De toute façon, même si personne n’est en ligne, vous pourrez quand même trouver des concurrents à affronter grâce au système de « Drivatar ». En effet, ici chacun possède son propre « Drivatar », sorte de double actif en l’absence du joueur et évoluant dans le jeu en reflétant sa manière de jouer. Résultat : l’univers de Forza Horizon 2 est donc rempli de « Drivatar » puisque de nombreuses voitures que vous pouvez croiser tout au long du jeu seront conduites par les avatars de personnes réelles (et non une IA définie à l’avance)..
Expérience et avantages
Dans Forza Horizon 2, votre style de conduite est d’autant plus important qu’il vous permet de gagner des points d’expérience. Pour cela, il faut remporter des épreuves mais vous pouvez aussi adopter une conduite agressive, déraper longuement, faire des vols planés, prendre des chemins tortueux, explorer le paysage hors des sentiers balisés… Les points d’expérience permettent de passer successivement les niveaux et ainsi de booster les performances de vos voitures. Mais ils donnent aussi la possibilité d’acquérir 25 Avantages (« Perks ») au total qui, une fois débloqués, restent actifs en permanence. Parmi eux figurent par exemple le gain de 10% de rabais sur toutes les voitures du magasin, la collecte de davantage de points d’expérience en enchaînant les risques sur la route ou encore l’obtention de meilleurs prix à la Horizon Wheelspin. Cette dernière est une sorte de bandit manchot qui se déclenche sous certaines circonstances, comme la victoire lors d’une étape ou le franchissement d’un niveau, et qui offre une récompense aléatoire telle qu’un Avantage, du cash et même une nouvelle voiture. De quoi donc agrandir votre garage contenant théoriquement à la base une petite poignée de voitures dont la BMW Z4 sDrive 35iS, la Chevrolet Camaro SS Coupé et la Toyota Supra R2. Le but final reste évidemment de débloquer l’ensemble des 210 voitures du jeu. Bien entendu, plus vous aurez de véhicules et plus vous aurez envie de les montrer et les partager - au moins visuellement - avec les autres joueurs. Rien de tel donc que de fonder son propre club automobile, d’y accueillir un maximum de membres (jusqu'à 1.000) avec lesquels dialoguer, mais aussi d’y agencer ses propres courses et challenges.
Améliorations et Tuning
A tout moment, vous pouvez entrer dans votre garage et effectuer un peu de tuning et de nombreux ajustements ou améliorations pour chacune de vos voitures, histoire d’être plus performant en course. Bonne nouvelle : l’option Auto-Upgrade permet d’acheter directement trois configurations (Class A, Class S1 et Class S2) pensées pour ceux qui ne veulent pas se casser la tête. En payant le prix demandé, votre véhicule se retrouve donc automatiquement boosté. De leur côté, les pros du volant préféreront probablement le menu Custom Upgrade qui offre de modifier une multitude d’éléments répartis en six grandes catégories : Engine, Platform & Handlin, Drivetrain, Tires & Rims, Aero & Appearance et enfin Conversion. Chacune de ces sections est évidemment subdivisée en de multiples parties. Ainsi, dans la catégorie Engine (moteur), vous pouvez ajuster – en modifiant des jauges – 11 éléments parmi lesquels le filtre à air, l’allumage ou encore les soupapes et le système de refroidissement. Côté tuning pur et dur, vous pouvez par exemple confectionner vous-même autocollants et peintures mais aussi modifier 9 éléments dont font partie les pneus, les barres antiroulis ou encore les amortisseurs. Au final, il ne fait aucun doute que Forza Horizon 2 semble avoir mis tous les atouts de son côté pour séduire un maximum de joueurs…
Esthétique enchanteresse, maniabilité agréable et orientée tout public, durée de vie a priori colossale (les développeurs parlent d’une centaine d’heures, sachant qu’en terminant le jeu un individu jouant uniquement en solo n’aura effectué que 15% du soft)... Le studio Playground Games semble avoir vraiment mis les petits plats dans les grands. Doté d’une bande-son dynamique à l’aide des trois radios thématiques sélectionnables en cours de partie (Pulse, XS et Bass Arena), Forza Horizon 2 offre aussi une bonne impression de vitesse, avec une fluidité et une animation sans aucun défaut. Bref, un titre qui risque fort de faire l’unanimité…