La première différence entre les versions current-gen et next-gen de NBA 2K14 est évidemment visuelle. On sent clairement que Visual Concepts n'a pas fait un simple portage, comme l'indique le développement d'un tout nouveau moteur : l'Eco-Motion Engine. Et le moins que l'on puisse dire est que le résultat est réussi ! La modélisation des joueurs est impressionnante, les visages sont criants de vérité et les expressions faciales sont extrêmement fidèles aux modèles. Les barbes et coupes de cheveux font également une forte impression tant le réalisme est saisissant. Certes, le corps peut paraître un peu lisse, tandis que certains joueurs ont une tête suspecte, à l'image notamment d'Andre Miller et Steve Nash, mais on ne va pas pinailler, NBA 2K14 est tout simplement magnifique sur next-gen ! Cette sensation est d'ailleurs magnifiée par des animations toujours plus réalistes donnant l'impression de suivre une vraie rencontre à la télé. D'ailleurs, l'arrivée d'interviews de joueurs et des coachs à la mi-temps et en fin de match pousse encore un peu plus loin cette sensation pour un résultat tout simplement à couper le souffle.

Un vrai jeu next-gen

Si ce NBA 2K14 est un tout nouveau jeu, le gameplay n'a pourtant pas beaucoup évolué. On retrouve donc le système conçu pour les consoles ancienne génération avec un stick droit servant à 3 choses : avec des petits mouvements rapides on effectue différents dribbles croisés, si on insiste dans une direction, on déclenche un tir et enfin, quand on appuie sur la gâchette gauche, on peut lancer instantanément une passe no-look. Après tout, ce système fonctionne plutôt bien, et il n'y avait pas de raison de le bouleverser. On a donc droit à un mélange assez intéressant entre des années d'expertise sur les contrôles et des centaines de nouvelles animations (dont celles ajoutées au niveau du contre sur la version current-gen) pour un résultat qui est sans aucun doute le meilleur jamais vu dans une simulation de basket. Notons que les interceptions ont enfin gagné en réalisme, ce qui n'est pas pour nous déplaire. Bref, à ce stade, il n'y a pas grand-chose à redire.

On ne le répétera jamais assez, ce NBA 2K14 est un jeu flambant neuf. Visual Concepts a dû tout reprendre de zéro, ce qui signifie inévitablement que certains éléments sont passés à la trappe. C'est notamment le cas du mode LeBron : Path to Greatness dans lequel il fallait écrire le futur de la star du Heat. Il en va de même du mode Crew permettant de jouer en ligne avec son joueur du mode Ma Carrière et même du mode Association en ligne. Impossible aussi de créer une équipe ou carrément des joueurs. Le manque de temps de développement se ressent d'ailleurs à tous les niveaux, et notamment lors de la création de Mon Joueur, puisqu'on nous propose simplement 23 têtes prédéfinies sans qu'il soit possible de modifier les détails. La barbe et la coupe de cheveux sont les seuls éléments susceptibles d'être réellement paramétrés, ce qui paraît un peu faible. Le choix de tatouages (à acheter avec des VC Crédits) est également limité, si bien qu'au final tous les joueurs se ressemblent un peu. Dommage.

L'immersion avant tout

Beaucoup d'efforts ont pourtant été consentis sur certains points, et notamment sur le mode Ma Carrière. Désormais entièrement scénarisé, celui-ci apporte une pléthore de nouveautés plus ou moins bien senties. Premièrement, on est opposé tout au long de notre carrière à un joueur fictif et particulièrement désagréable nommé Jackson Ellis. On le croise régulièrement au cours de nombreuses cutscenes scénarisées et à choix multiples qui sont surtout là pour instaurer une rivalité et donc un surplus de motivation. En règle générale, tout a été scénarisé et enrichi par de nombreuses vidéos et scènes de dialogues. Par exemple, en temps que rookie, on peut nous demander de porter les sacs des vétérans, un joueur peut nous remercier quand on lui a donné le ballon qu'il demandait en match, un autre peut nous proposer de visionner des vidéos après une défaite, etc. Tous ces choix ont une vraie influence sur les relations dans l'équipe et donc sur ce qui se passe sur le terrain. Mais attention, certaines décisions vous imposeront de vexer soit vos coéquipiers soit vos fans. Et ne comptez pas non plus demander une réunion avec votre GM tous les 5 matchs pour demander un transfert, ce n'est plus possible ! On passe en effet notre temps dans l'avion, si bien qu'au final on s’entraîne et on parle aux différents intervenants (presse, coéquipiers, agent, GM, etc.) uniquement quand on nous le demande. Pas question non plus de simuler des matchs : on vit ici la carrière d'un joueur en intégralité ! D'un côté, on gagne énormément en immersion, mais on perd malheureusement un peu en dynamisme, surtout si, comme moi, vous cherchez à être drafté par l'équipe de vos rêves en faisant et refaisant la présentation des rookies. Comptez ici 40 minutes pour chaque tentative, pour un temps de jeu effectif identique à ce qui existait par le passé.

Il existe toutefois un endroit dans lequel vous pourrez vous changer les idées entre 2 matchs : le Park. Il s'agit d'un ensemble de terrains de playground dans lesquels vous pouvez vous exercer en multi en 2 contre 2, 3 contre 3 ou 5 contre 5. Il suffit de se placer à côté d'un terrain et de patienter pour pouvoir jouer, en sachant qu'il est possible de regarder le match en cours. L'idée est sympathique, mais ce mode souffre de quelques soucis d'équilibrage. Déjà, l'attaquant est grandement favorisé par rapport au défenseur, surtout en 2vs2, puisque l'aide est limitée. Dans ces conditions, il est dommage que l'équipe qui marque un panier garde la balle. En effet, on assiste assez souvent à des séries difficiles à arrêter, que ce soit d'un côté ou de l'autre. On ne peut également que regretter l'impossibilité de former des leagues ou d'organiser des championnats. De même, il y a pas mal de soucis pour rejoindre les parties, ce qui lasse finalement assez rapidement de ce mode pourtant sympathique sur le papier.

Un contenu largement remanié

Le mode Mon MG constitue l'autre grosse nouveauté de cette version next-gen. Il s'agit en quelque sorte d'un mode Association enrichi dans lequel il est question de gérer non seulement les transferts, la draft, les stratégies, le recrutement du staff... mais également les relations avec le propriétaire (en réalisant les objectifs qu'il nous soumet) et chacun de nos confrères, les finances, la construction de nouvelles infrastructures, etc. Tout ceci s'inscrit dans un contexte une nouvelle fois très scénarisé qui nous impose diverses réunions et choix cornéliens. On gagne donc énormément en immersion bien que quelques défauts viennent perturber l'expérience. Déjà, on est obligé d'acheter des compétences avec des VC Crédits, sans quoi il est impossible ne serait-ce que de licencier le coach. Chaque action doit ainsi être achetée, ce qui est ni réaliste ni intéressant. L'interface est également perfectible, à commencer par le gestionnaire de transferts sur lequel on ne voit pas la position du joueur qu'on échange. C'est d'ailleurs un défaut récurent dans tous les modes et menus. Cette version PS4 et Xbox One n'en reste pas moins une excellente pioche dans laquelle on compte quelques oublis, mais beaucoup de grosses nouveautés. Dans ce registre, on pourrait également citer un mode Ultimate Team enrichi, mais vous l'aurez d'ores et déjà compris, on vous conseille vivement le passage à la next-gen !