Atari ressort de son catalogue l'ancien Haunted House dont la première version remonte tout de même à 1982 sur Atari 2600 ! Après un retour passé complètement inaperçu en 2010 sur PC, Xbox Live Arcade et même Wii, puis un endless runner très cartoon il y a quelques mois sur mobiles, la maison hantée rouvre donc ses portes et tente la carte du jeu d'aventure à la première personne.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, il semble intéressant de noter que Alone in the Dark et Haunted House, tous les deux édités par Atari, m'ont été présentés l'un après l'autre durant la PAX Prime 2014. Etrangement, chaque projet semble avoir suivi un parcours contraire. Le survival-horror calme et posé Alone in the Dark est ainsi transformé en jeu d'action au rythme soutenu, tandis que l'antique Haunted House, arcade à la base, se retrouve traité à la manière d'un jeu d'aventure plutôt lent prêt à plonger le joueur dans une ambiance lourde et pesante. Clairement, on se demande pourquoi les deux équipes en charge des projets ne se sont pas échangé les développements…
Ce sont les Italiens de Dreampainters qui s'occupent de dépoussiérer Haunted House. Pas très connu, le studio avait déjà donné dans le jeu d'aventure horrifique avec Anna en 2012 dont on ne retient aujourd'hui plus grand-chose, si ce n'est une maniabilité laborieuse et pénalisant l'immersion. Hélas, la démonstration proposée par Atari aujourd'hui n'a pas permis de jouer à Haunted House, juste d'assister à une séquence de gameplay assis à côté du producteur maniant la souris. Impossible donc de savoir si les soucis inhérents de Anna sont encore d'actualité.
Comme toute histoire de maison hantée, le jeu débute lorsque l'héroïne se voit obligée de passer une nuit dans la fameuse demeure. Evidemment, la nuit est perturbée par de nombreux événements bizarres, que ce soit des sons ou des visions qui apparaissent d'on ne sait où. L'héroïne n'est cependant pas prête à fuir, bien au contraire. Grâce à un pouvoir spécial qui court dans sa famille, elle est capable de voir l'invisible et de comprendre petit à petit ce qui se trame autour d'elle. Ce pouvoir psychique peut être activé à tout moment, et sans limite. En théorie, il est même possible de terminer l'aventure en utilisant la vision psychique en permanence.
A priori, Haunted House ne proposera pas de scènes d'action, mais des situations angoissantes dans lesquelles il faudra trouver un moyen d'échapper à des monstres, en braquant par exemple de la lumière sur eux pour les immobiliser. Le titre comprendra aussi un système de magie faisant appel à plusieurs pouvoirs différents. Mais là encore, il semble que les sorts ne soient pas faits pour se battre, juste pour résoudre des énigmes en envoûtant des objets ou en éclairant des zones plongées dans l'obscurité. Les sorts seront à apprendre au fil de l'exploration en réunissant les ingrédients nécessaires, souvent cachés un peu partout autour de soi. Il sera donc nécessaire d'ouvrir les tiroirs et de fouiller minutieusement chaque recoin pour espérer trouver les éléments requis. La progression dans le jeu s'en retrouve donc volontairement ralentie alors que l'on explore la maison, et que nos pas nous mènent à travers des catacombes, un cimetière et jusqu'à la hutte d'une sorcière. La courte démo proposée n'a permis d'admirer que quelques pièces de la maison mais cela a suffi pour constater que l'Unreal Engine 4 offre un rendu plutôt propre au service de l'ambiance inquiétante. L'ensemble du jeu devrait suivre cette voie. C'est en tout ce que l'on souhaite.
Comme toujours, l'ambiance est la clé du succès pour ce genre de jeux. Dreampainters était parvenu à obtenir un bon résultat dans Anna, l'un de ses précédents titres. On a donc envie de faire confiance au studio pour offrir un Haunted House qui tienne la route à ce niveau. Nous avons aussi envie de croire à une jouabilité plus souple que celle d'Anna pour ne pas briser l'immersion. Tout cela sera à vérifier en fin d'année dans le test de la version finale.