Comme tous les enfants de sa génération, Aurélien Regard a certainement été bercé par les dessins animés de Jean Chalopin, coauteur de M.A.S.K., Inspecteur Gadget, Les Cités d'Or, et de bien d'autres productions dont Ulysse 31, une interprétation futuriste de l'Odyssée d'Homère. C'est justement dans un esprit très Ulysse 31 que le scénario et le design graphique de The Next Penelope trouvent leurs racines. Plutôt que d'attendre le retour de son mari perdu quelque part dans l'immensité de l'espace, la brave Penelope retrousse ses manches et décide de partir à sa recherche. Son exploration de la galaxie la conduit à rencontrer plusieurs personnages emblématiques de la mythologie grecque, tels que le Minotaure, les Sirènes ou d'autres, qui pourront éventuellement la mettre sur la bonne piste, à condition qu'elle puisse d'abord échapper à leurs pièges sadiques. Ce que nous n'avons pas dit, c'est que Penelope est une pilote hors pair et que l'ensemble du jeu se déroule à la manière d'un jeu de course à la croisée entre F-Zero et MicroMachines avec également des missions moins courses et un brin plus shoot'em up.

A travers les cieux, l'espace et le temps, un vaisseau s'en vient

En dehors du court tutoriel imposé en début de jeu, le cheminement de Penelope est laissé libre au joueur qui peut donc décider d'explorer les galaxies à sa guise et dans l'ordre de son choix. A la manière d'un jeu Mega Man, chaque galaxie est gardée par un boss spécifique et permet au vaisseau de la belle d'obtenir une nouvelle capacité. Chez les Sirènes par exemple, Penelope apprend à se servir de mines vampires qu'elle peut laisser traîner sur la piste. Si ces mines explosent au contact d'un adversaire, Penelope récupère un peu d'énergie. Dans le monde du Minotaure, forcément un peu plus tortueux que les autres, la pilote récupère le pouvoir de téléportation, bien pratique pour trouver des raccourcis en dehors des limites de la piste. Un boost est aussi présent, de même que des fonctions de tir pour détruire les concurrents sans trop de scrupules. Petit à petit, le vaisseau de Penelope devient donc une vraie bête de course capable de s'adapter à des épreuves de plus en plus difficiles. Toujours à l'instar d'un Mega Man, l'ordre de visite des galaxies déterminera aussi le niveau de difficulté puisqu'un bonus récupéré ici pourra aider ailleurs. A chacun de suivre sa propre route en choisissant ce qui l'arrange.

Pilotage à l'ancienne

Côté gameplay, la vue de dessus renvoie évidemment à la série MicroMachines. La jouabilité aussi d'ailleurs puisque le pilotage se limite à l'utilisation de deux boutons pour tourner à gauche ou à droite. Tous les bonus sont gérés indépendamment avec les autres touches de la manette ou du clavier. Pour ce qui est du pilotage, on se retrouve donc avec un système très old-school à la Super Off Road mais pas de panique, on trouve vite ses marques après seulement quelques courses. Les joueurs les plus anciens apprécieront en tout cas de renouer avec ce type de pilotage aujourd'hui disparu. Ceci dit, maîtriser son vaisseau n'est pas la seule clé du succès. Consciemment conçu comme un jeu difficile, The Next Penelope attend aussi du joueur qu'il adopte une bonne stratégie dans les courses sachant que sa barre d'énergie se partage entre les dégâts et l'utilisation de bonus. En d'autres termes, l'énergie baisse aussi bien quand un ennemi vous rentre dedans que lorsque vous utilisez le turbo ou un arme. Cet équilibre délicat entraîne une prise de risque constante pour assurer ses trajectoires et déclencher ses pouvoirs au bon moment, d'autant que la jauge d'énergie ne remonte pas toute seule. Certaines courses proposent des régénérateurs à la F-Zero, mais pas toutes, loin de là. Les amateurs de challenges seront donc servis d'autant que le niveau grimpe assez vite dès les premières courses qui nous obligent à terminer en première position pour espérer passer à la suivante.