Les créateurs de Joe Danger nous ont accueillis durant cette gamescom 2014 afin que nous puissions enfin voir à quoi ressemble leur titre. Faute d'avoir vu tourner le jeu assez longtemps pour se faire une réelle idée, c'est au final une flopée de détails un peu fouillis sur les fondations mêmes du soft qui nous a été présentée.
Pour la petite histoire, sachez qu'Hello Games, le petit studio à l'origine de No Man's Sky, a choisi le nom et le logo de son jeu une semaine avant les VGX, puisqu'il s'appelait jusqu'alors Project SkyScraper. Le but inavoué des développeurs est de faire « le premier vrai jeu de science-fiction », puisque selon eux, un titre de scifi se doit d'être coloré, envoûtant, plein d'espoir, et doit vous pousser à vous dire « je suis aux confins de la galaxie, là où personne n'a encore jamais mis les pieds... que vais-je faire, que vais-je y croiser ? ». Sentiment que procure visiblement No Man's Sky vu l'engouement du développeur.
Vivez votre propre aventure spatiale !
Après nous avoir assurés que le titre était très complexe à présenter en démo, ce qui ne nous avait pas vraiment échappé après 20 minutes de présentation un peu confuse et sans gameplay, nous avons enfin eu droit à une courte session jouée durant la phase montrée en trailer (le fameux plan-séquence mêlant exploration et dogfight). Rien n'était scripté aux dires des développeurs, mais ces derniers ont plutôt « forcé la chance au plus haut point ». Comprenez par là que chaque élément du jeu est censé avoir un comportement particulier et des routines sont générées autour de l'aventure du joueur. Il n'y a pas de quêtes à l'heure actuelle, juste des événements aléatoires desquels vous pouvez tirer profit en vous rendant utile comme pilote de chasse, explorateur, marchand... Vous pourrez par exemple prendre votre vaisseau d'explorateur, détruire quelques ennemis en vous rendant sur une planète voisine, collecter de l'argent, du minerai et des ressources puis, aller dans une station pour dépenser vos crédits et repartir avec un vaisseau de guerre flambant neuf et son plein de carburant pour faire un saut dans l'espace direction la bordure de l'univers.
Un Proof of Concept du bac à sable dans l'espace ?
Cela semble encore être au stade expérimental et l'équipe de Hello Games avait du mal à nous expliquer clairement le concept même de leur titre. En tout cas, nous avons pu voir l'envers du décor grâce aux outils de développement. Le moteur de création du jeu, fonctionnant par seed comme un Minecraft-like, définit chaque planète par une donnée chiffrée, créant ainsi la totalité de l'environnement grâce à un algorithme qui va choisir aléatoirement parmi la banque d'éléments chaque espèce, animale ou végétale, ainsi que les éléments de topographie d'une planète. Nous avons pu voir plusieurs modèles de biches ou de dinosaures, sur lesquels chaque paramètre étant défini aléatoirement, de la taille du cou à la couleur des sabots en passant par la forme des oreilles... En gros, de planète en planète, la faune et la flore ne seront jamais les mêmes.
De même, si vous explorez une planète que vous trouvez fantastique, il vous sera possible de donner le seed à un ami pour qu'il accède au même astre afin que vous puissiez partager vos retours sur l'exploration de la zone. Pas de détails sur le multijoueur pour l'instant et il faudra attendre plusieurs semaines avant d'en savoir plus. Toujours sur l'aspect technique du titre, nous avons pu voir le système de rendu à échelle variable, véritable marque de fabrique du titre qui a impressionné tout le monde en trailer avec un plan-séquence sans transition d'une planète à l'autre. Après l'avoir vu en action de nos propres yeux, il n'y a pas de doute, Hello Games tient une petite perle technique et c'est bien le seul élément dont nous pouvons être vraiment sûrs à 200% après cette session. On attendra donc les prochaines présentations du titre pour en savoir plus et, qui sait, peut-être serons-nous un jour hors de cette zone de flou entourant le titre depuis son annonce l'an dernier.
Difficile de donner un avis sur cette présentation de No Man's Sky tant le titre paraît difficile à cerner à l'heure actuelle et ce, même lorsque ce sont les développeurs qui en parlent. L'outil technique est au point, il fonctionne diablement bien et s'annonce extrêmement performant. Quant à tout le reste, Hello Games a énormément de travail pour rendre cette base technologique utilisable et surtout attractive pour le joueur. Le pari est risqué et, au stade de développement actuel, il est difficile de s'imaginer jouer des heures à No Man's Sky avec un émerveillement constant. La surprise des premières planètes laisserait à mon sens trop vite place à une certaine routine perdant rapidement de sa magie. La génération aléatoire d'univers est certes un formidable outil, mais il faut en faire quelque chose de concret, ce que nous n'avons pas encore vu sur No Man's Sky.