Un croisement entre Dynasty Warriors et The Legend of Zelda,  il fallait y penser ! Initié par les développeurs de Team Ninja, fans des jeux Zelda, le projet Hyrule Warriors se concrétise aujourd'hui, supervisé par Eiji Aonuma en personne. Ce dernier, réalisateur et producteur de nombreux épisodes Zelda, demeure évidemment le cachet indispensable pour veiller au respect et à la conformité de l’univers. Résultat : ce beat’em all directement inspiré de la saga Dynasty Warriors permet au joueur, par exemple, de retrouver quelques lieux emblématiques des précédents jeux Zelda, comme les plaines verdoyantes d’Hyrule ou encore le Palais du crépuscule issu de Twilight Princess. Mais le jeu offre surtout de retrouver une belle brochette de personnages iconiques, accessibles à un ou deux joueurs en mode coopératif en ligne mais aussi local (le premier jouant sur l’écran du GamePad et le second, muni d’une Wiimote couplée à un Nunchuk, jouant sur le téléviseur)…

Casting diversifié

Bien évidemment, chaque héros disponible possède ses propres mouvements, pouvoirs et armes. Et toutes ses attaques magiques font l’objet d’une mini-cinématique personnalisée souvent spectaculaire. Ce qui devrait pousser les joueurs à rejouer la partie en essayant chacun des neuf personnages jouables que devrait proposer l’aventure. A ce titre, six sont d’ores et déjà connus : Link, Zelda, Midona, Impa, Machaon et Lana. La sorcière blanche Lana s’avère un personnage totalement inédit qui combat à l’aide d’un livre de sorts magiques. Machaon, quant à elle, est une fillette apparue dans Twilight Princess et autoproclamée princesse des insectes. Pour attaquer l’adversaire, celle-ci use d’un parasol et évidemment de nuées d’insectes. Issue également de l’épisode Twilight Princess, Midona est une créature du Crépuscule capable de chevaucher un loup magique et de foncer sur ses ennemis. Elle peut se transformer en une sorte d’araignée monstrueuse qui massacre tous les belligérants alentour, tandis que sa chevelure se métamorphose en une main géante qui écrabouille ces derniers. De son côté, Impa, garde du corps de la princesse Zelda, est une spécialiste de l’épée à deux mains, peu agile mais qui inflige de lourds dégâts. Un de ses pouvoirs fait d’ailleurs pleuvoir littéralement une large quantité de lances sur l’ennemi. Enfin figurent bien entendu au casting les incontournables Link et Zelda, seuls personnages accessibles lors de la démo qu’il a été possible de pratiquer pendant une vingtaine de minutes. Le premier arbore deux armes au choix (mais la sélection devrait être nettement plus vaste) : une épée et un bâton de feu. Avec l’épée, Link – personnage bien équilibré dans ses caractéristiques et ses coups - se révèle très efficace pour abattre une large quantité d’ennemis. Il n’en atteint pas autant avec le bâton de feu, mais ce dernier inflige davantage de dégâts, notamment en se transformant en lance-flammes, mini-dragon de feu ou encore shotgun estampillé du symbole de la Triforce. Quant à Zelda, elle demeure plus rapide que Link et effectue des combos de folie lorsqu'elle se précipite dans les rangs ennemis avec son épée légère. De plus, quand elle utilise ses pouvoirs magiques, la princesse sort un arc puissant pour cribler ses opposants ou reproduit sur le sol un symbole afin de pulvériser tous les vilains situés en son centre.

Abattage d’ennemis à la chaîne

Hyrule Warriors reprend donc logiquement le principe de jeu en vigueur dans la série des Dynasty Warriors. A savoir : capturer une série de zones sur la carte en battant dans chacune les ennemis (en rouge) et surtout leurs capitaines (mini ou gros boss). En même temps, le joueur doit éviter que les zones tenues par son armée (en bleu) ne tombent aux mains de l’ennemi. D'où l’urgence parfois de secourir certains alliés et de résister face à l’adversité pendant un temps imparti (le « Keep Meter »). Sur le terrain, l’abattage à la chaîne s’avère très réjouissant. D'abord parce que c’est toujours un bonheur que de voir des tonnes d’ennemis projetés dans les airs comme des fétus de paille à chaque puissant coup donné. Ensuite, car la maniabilité s’avère on ne peut plus simple : la touche Y correspond à une attaque légère, X à une attaque lourde, A à une attaque spéciale et B à une esquive, genre roulade sur le côté. Les boutons ZL et ZR, quant à eux, enclenchent respectivement la garde et l’utilisation d’objets spéciaux (grappin, bombes…), à récupérer au fil du jeu. Tandis que R actionne les pouvoirs magiques et L permet de recentrer la caméra sur le capitaine de la zone, histoire de ne pas perdre de vue les objectifs. Ces derniers s’affichent d’ailleurs concrètement sur l’écran du GamePad, ainsi que les conditions de victoire et de défaite. Si les héros ne peuvent pas sauter, en revanche ils sont capables d’effectuer certains enchaînements qui les propulsent en l’air pour mieux continuer à endommager les vilains. Cela est très utile pour affronter des boss imposants comme King Dodongo (issu du jeu Ocarina of Time) ou le dragon Argorok (provenant de Twilight Princess). En ces occasions, il semble d’ailleurs fortement conseillé de recourir aux pouvoirs magiques symbolisés par une jauge de couleur verte appelée Focus Spirit. A noter qu’en consommant celle-ci d’une seule traite, il est même possible de lancer une Focus Spirit Attack qui ravage les rangs adverses. Plus le joueur détruit d’ennemis, plus il collecte de rubis à utiliser pour améliorer les armes et façonner des badges, destinés à renforcer les pouvoirs de chaque combattant. Seul tout petit bémol à noter : la caméra qui cadre l’action se déplace parfois un peu trop violemment et nécessite d’être reconfigurée assez souvent. Pour l’heure, c’est bien peu comparé au fun et aux poussées d’adrénaline que provoque cet Hyrule Warriors !