Pour célébrer le retour de la sorcière Bayonetta, en exclusivité sur Wii U, les développeurs semblent avoir mis les petits plats dans les grands. Au programme : des combats d’anthologie, des créatures dantesques et même de la coopération !
Sorti en janvier 2010 sur PS3 et 360, le premier épisode narrait grosso modo les péripéties de la sorcière Bayonetta qui bataillait violemment contre des hordes d’anges, dans une quête effrénée des souvenirs de son existence passée. Sans nul doute, le jeu constitue encore aujourd’hui un petit joyau du genre beat’em all / action à la troisième personne tant les affrontements apparaissent aussi frénétiques que spectaculaires. Bonne nouvelle : le studio de développement Platinum Games, auteur du précédent volet mais aussi de Metal Gear Rising et de l’exclusivité Xbox One Scalebound, reprend pour cette suite la même formule gagnante en mettant plus que jamais à profit son légendaire savoir-faire…
Un gameplay ultra-dynamique
Après la prise en main d’une démo avoisinant les vingt minutes, force est de constater que la maniabilité est toujours aussi efficace et se révèle même bien adaptée au GamePad. Ainsi, outre la possibilité d’exécuter des doubles sauts, la sorcière est capable de verrouiller et d’attaquer les ennemis à l’aide de divers guns et armes blanches à récupérer au fil de l’aventure. Parmi ces instruments de mort figurent par exemple le double katana Rakshasa, le Chernobog, une faux géante couplée à un fusil de chasse, ou encore l’arc Kafka qui tire des flèches empoisonnées. Bien entendu, les enchaînements de coups s’avèrent aussi nombreux que variés et, en plus des boutons de la manette, il est d’ailleurs possible à tout moment de recourir au stylet pour les effectuer sur l’écran tactile du GamePad. En effet, il suffit de cliquer plusieurs fois sur l’ennemi pour déclencher des combos. De même, en traçant sèchement une ligne à côté de Bayonetta avec le stylet, celle-ci exécute directement une esquive. De toute manière, avec ou sans stylet, le jeu semble moins difficile et plus permissif que le précédent volet. Les QTE lors des combats paraissent aussi plus tolérants qu’auparavant. Heureusement, les pros du pad peuvent toujours recourir à des techniques plus pointues comme le Witch Time et l’Umbran Climax. Le Witch Time est l’équivalent d’un ralenti temporaire genre bullet time, qui se déclenche lorsque Bayonetta esquive une attaque ennemie au dernier moment (essentiel pour infliger de nombreux dégâts à l’adversaire). Alors que l’Umbran Climax, accessible quand la jauge de magie est pleine, est une technique qui permet d’invoquer d’énormes démons dévorant par la suite les adversaires. Dans tous les cas, le résultat, sans aucun ralentissement, est vraiment spectaculaire, même si en cours de combat la caméra nécessite parfois d’être reconfigurée à l’aide du joystick droit…
Une surenchère bienvenue
Affichant une esthétique très stylisée, peut-être un peu moins sexuée qu’auparavant (les sorcières semblent en effet un peu plus avares de leurs charmes), le jeu offre une pléthore de cinématiques aussi gore que délirantes. Lors de la démo, tout semblait en effet prétexte à mettre en scène des geysers de sang, à l’instar des ironiques et cruelles « Torture Attack » assénées par la sorcière (par exemple, un chevalier centaure galope comme un dératé sur un tapis roulant le menant directement à une broyeuse). Sans oublier les affrontements homériques ponctuant régulièrement l’action. D’ailleurs, à l’issue de la démo, Bayonetta est confrontée au monstrueux Gomorah, sympathique clin d’œil à Godzilla, qui grimpe le long d’un immeuble, référence à peine voilée à King Kong. Quelques idées de gameplay confortent encore cette idée de surenchère ambiante, comme les transformations de Bayonetta en panthère et en serpent marin, pour se déplacer plus vite, respectivement sur le sol et sous l’eau. Idem pour les décors et les environnements du jeu qui semblent propices aux actions les plus délirantes, comme ce combat sur la carlingue d’un avion en flammes sur le point de se crasher ! Evidemment, plus les combats sont menés avec prestance et plus les récompenses s’avèrent intéressantes. D’ailleurs, à la fin de chaque chapitre est décernée une médaille reflétant le niveau de jeu du joueur (Pierre, Bronze, Argent, Or, Platine, Platine Pur). Cerise sur le gâteau : un mode coopératif accessible à deux joueurs online, Tag Climax, devrait permettre de coupler les attaques les plus puissantes de chacun mais aussi de jouer de manière concurrentielle. Ainsi, lors des matchs en ligne, il devrait être possible de parier des Halos, la monnaie du jeu qui récompense le joueur lorsqu’il tue les ennemis. Les Halos gagnés serviraient ensuite à acheter en boutique de nouvelles techniques, des accessoires inédits ainsi que des versions alternatives des armes. Surenchère oblige, les développeurs n’ont pas fait les choses à moitié en décidant d’offrir à tout acheteur de la version boîte de Bayonetta 2 le premier épisode du jeu, accompagné de costumes exclusifs (Bayonetta en Samus, Princesse Peach et Link). Un joli cadeau qui devrait convaincre bon nombre de possesseurs de Wii U de tomber sous le charme de cette satanée sorcière !
Fun, dynamique, sexy, drôle, bourrin… Les adjectifs ne manquent pas pour qualifier cette nouvelle performance de la sorcière Bayonetta. En effet, les quelques niveaux testés lors de la démo affichent sans vergogne un délire de tous les instants doublé d‘un gameplay désireux de couvrir un large public, novice ou pro (même si le titre n’est clairement pas destiné aux joueurs les plus jeunes). Bref, pour l’heure, une expérience de jeu ultra-dynamique et intense qui pourrait fort, à sa sortie, attirer de nouveaux joueurs vers la console de Nintendo, exclusivité Wii U oblige !