Quatre ans après Lara Croft and the Guardian of Light, les fans de l'aventurière vont découvrir une seconde aventure originale en 3D isométrique sur les supports actuels. C'est en effet, en complément de la confirmation de Rise of the Tomb Raider, ce qu'a annoncé Square Enix à l'E3, et ce pour notre plus grand bonheur.
C'est dans les déserts de l'Egypte que nous retrouverons Lara, combattant Set, le dieu du Chaos, et en quête des fragments d'Osiris, seules reliques en mesure de lui permettre de défier la mort. Et pour l'accompagner dans cette nouvelle galère, l'aventurière va s'accompagner de deux autres dieux, Isis et Orus, et d'un gros costaud en la personne de Carter. Réunie, la fine équipe n'a plus qu'un objectif : sauver le monde de l'apocalypse.
Une expérience multi jusqu'à 4 joueurs
S'il se rapproche très nettement des mécaniques et du level design du premier volet, Temple of Osiris introduit une différence marquée : la possibilité de partager l'aventure à 3 ou à 4, contre deux joueurs maximum dans Guardian of Light. En effet, vous pourrez donc rejoindre ou inviter jusqu'à trois amis, que ce soit online ou offline, dans n'importe quelle partie de ce nouveau Lara Croft. Le principe de drop-in et drop-out permet de s'inviter ou de quitter l'aventure à tout moment, comme bon vous semble, et ce, sans avoir à passer par un quelconque menu. Vous choisirez alors d'incarner Lara, Isis, Carter ou Horus, selon votre affinité avec le personnage et son style, en sachant que certains sont adeptes d'armes à feu et d'autres de bâtons de magie, pour ce qui est des armes principales tout du moins. Mais le choix du héros à contrôler n'a pas d'impact gigantesque, les déplacements des quatre compères étant les mêmes, à savoir très rapides (peut-être un peu trop). Seul l'arsenal et les gagdets varient, ce qui n'est pas rien me direz-vous.
Un Guardian of Light bis
Si je n'ai pas pris le jeu en main durant la présentation qui nous a été faite de Temple of Osiris, j'ai pu constater d'importantes similitudes avec Guardian of Light en termes de level design. La progression se fait toujours par à-coups, le temps de franchir certains obstacles, de se défaire de monstres mythiques ou de résoudre quelques énigmes basiques à base de déplacements d'objets. Très accessible, cette suite ne semble rien inventer mais recycler avec succès des mécaniques que nous avons appréciées en 2010. Le plus intéressant demeure que le jeu s'adapte au nombre d'utilisateurs connectés, à savoir que les armées à combattre seront plus ou moins imposantes selon si vous êtes seul, deux, trois ou quatre, et que les puzzles ne seront pas les mêmes si vous êtes en solo ou accompagné. Efficace et drôle, dynamique et visuellement inspiré, Temple of Osiris aurait très bien pu être la seconde partie de Guardian of Light tant les deux titres présentent les mêmes garanties et les mêmes défauts. Je pense notamment pour ces derniers à quelques soucis de perspective au moment de grimper sur le grappin de Lara pour franchir un précipice. Mais si la mort est fréquente, le respawn est extrêmement rapide et donc peu frustrant.
Entraide obligatoire
Chaque personnage dispose de quatre slots d'armes et quatre autres d'équipements, ce qui permet à chacun, en fonction des objets récoltés ça et là, de personnaliser sa façon de jouer, voire de créer une équipe de quatre aventuriers qui se complètent, dans le combat rapproché et à distance, et l'utilisation de munitions de destruction massive, comme les grenades à retardement. Mais bien évidemment, l'entraide prévaut en permanence, principalement sur les phases de plates-formes où chacun dépend de ses collègues pour progresser, qu'il s'agisse de marcher sur le grappin de Lara ou de profiter de la bulle de magie d'Isis en guise de nouvelles plates-formes. Toutefois, si la coopération est de mise, il n'est pas impossible que cela se transforme en compétition, soit dans la quête du meilleur score possible, soit via le friendly fire, activé lors de l'utilisation de bombes et grenades. De quoi se payer quelques tranches de rigolade lorsque certaines morts interviennent de manière totalement involontaires. Les amateurs du premier épisode retrouveront en ce sens des situations cocasses qui font tout le sel de ce jeu d'action-aventure.
Parfois prévisible pour ne pas dire convenu, Lara Croft and the Temple of Osiris remplit son office et devrait s'imposer comme une distraction de premier choix pour les amateurs du genre. Si le level design affiche déjà certaines promesses, c'est surtout l'équilibre entre les phases de plates-formes et de combat qui dictera l'intérêt de l'aventure. La possibilité de jouer à quatre demeure une feature particulièrement intéressante mais je me demande si cela ne ralentira pas trop la progression ou ne risque pas de nuire à la lisibilité de l'action. Début de réponse au prochain contact avec le jeu.