Pas de lumière, le casque vissé sur les oreilles, telles sont les conditions idéales pour profiter pleinement d'Alien : Isolation. Le jeu vous plonge en effet dans la solitude la plus complète. Pour rappel, Amanda, la fille d'Ellen Ripley, a eu la belle idée de se rendre sur la station Sevastopol afin de retrouver la boîte noire du vaisseau de sa chère mère. Ce qu'elle n'avait pas vraiment anticipé, c'est que le lieu n'est pas désert. En l'occurrence, il va lui falloir faire face à un xénomorphe joueur, à des cyborgs ultra résistants et à quelques humains dont la méfiance est à ce point exacerbée qu'ils prennent la jeune femme pour cible sans chercher à établir un contact.

Xénomorfal

Dans l'extrait jouable qui nous a été proposé par The Creative Assembly, Amanda se balade dans les entrailles de la station à la recherche de l'infirmerie. Impossible pour nous de vous donner des détails sur le scénario puisque nous avons été directement propulsés en plein milieu de l'aventure, sans remise en contexte. Qu'importe au final, car l'essentiel se trouve ailleurs. A savoir dans cette partie de cache-cache avec un xénomorphe qui sème la terreur sur Sevastopol. Rappelons que la bestiole ne peut être tuée par Amanda. Cette dernière peut tout juste repousser son ennemi grâce au lance-flammes dans le but de gagner du temps pour aller se planquer. Vider le chargeur de son flingue ou balancer des coups de clé anglaise – les deux seules autres armes que la jeune femme trimbalait dans notre partie – ne sert en revanche à rien. Il faut donc faire preuve de prudence tout en essayant de rester au maximum silencieux, l'alien étant particulièrement sensible aux mouvements et aux sons. Dans la très large majorité des situations, le bruit engendré par une course attire le xénomorphe. Idem concernant un coup de feu. Et une confrontation nez à nez avec lui signifie le retour au précédent checkpoint. Il existe d'ailleurs une multitude de manières de mourir avec des animations différentes en fonction de la façon dont la bestiole vous choppe.

Stress test

Il existe clairement deux phases distinctes lorsque l'on joue à Alien : Isolation. Dans un premier temps, lorsque l'on effectue ses premiers pas dans le jeu, on appréhende la première rencontre avec l'alien. Tant et si bien que l'on ne fait que se planquer et guetter la moindre présence suspecte sur le détecteur de mouvement. The Creative Assembly a prévu de nombreux endroits où l'héroïne peut se cacher. A commencer par des sortes de grands casiers en métal à partir desquels il est possible d'observer ce qu'il se passe grâce à une fente. Mais attention, cette ouverture peut aussi vous être fatale. Il faut déplacer la tête de la jeune femme et ne pas oublier de retenir son souffle si le xénomorphe est à votre recherche. Après avoir rencontré une première fois ce monstre sanguinaire, l'expérience prend une tournure différente. On se met à explorer toutes les voies qui s'offrent à nous. Y compris celles qui consistent à jouer avec la bestiole. Les actions et déplacements de cette dernière ne sont pas écrits. Elle réagit en fonction de ce qu'elle entend et surgit souvent d'endroits inattendus. Par exemple des canalisations. A partir du moment où l'on a intégré son fonctionnement, le jeu peut commencer.

« Petit petit petit »

Il faut savoir que d'autres humains que vous se trouvent à l'intérieur de Sevastopol. Ces derniers sont cependant devenus complètement paranoïaques en raison de ce que le xénomorphe a fait subir à leurs amis. Puisqu'elle débarque de nulle part, Amanda constitue pour eux une menace. Ils ne cherchent d'ailleurs pas à en savoir plus et tirent à vue à partir du moment où ils voient un mouvement suspect. Pour nous, ces humains sont donc des ennemis dans la mesure où ils peuvent nous tuer directement ou attirer l'alien qui n'attend que ça pour éviscérer tout le monde. Evidemment, flinguer les opposants demeure une solution risquée en raison du boucan qu'un échange de coups de feu entraîne. Mais avec un peu d'astuce et d'expérience, il est possible d'utiliser le comportement du xénomorphe à son profit. Il existe par exemple un objet appelé « noisemaker » qui, comme son nom l'indique, génère du bruit. En le lançant sur un groupe d'humains, vous pourrez attirer l'attention de l'alien sur eux. Dans le même ordre d'idées, si vous êtes suffisamment habile, vous pourrez démarrer une fusillade puis partir vous cacher en quatrième vitesse afin de ne pas vous faire repérer. Grâce au détecteur de mouvements, vous aurez alors tout loisir d'observer le carnage effectué par votre nouvel allié.

Mind game

Plus que de la peur, Alien : Isolation génère du stress. Un énorme travail a été fourni sur les éclairages ainsi que sur le sound design. Il faut dire que le son a ici une réelle importance. Il constitue à la fois un élément central du gameplay et permet à The Creative Assembly d'installer une atmosphère des plus oppressantes. On vit ainsi au rythme des soupirs d'Amanda, des phrases qu'elle se chuchote à elle-même et on la prie de toutes nos forces d'arrêter de tousser lorsqu'elle est piégée dans un lieu envahi par une fumée de nature inconnue. Visiblement, l'autre grand jeu des développeurs avec Alien : Isolation, c'est de vous confronter à des ennemis particulièrement coriaces. On a ainsi rencontré un cyborg quasiment invincible. Quasiment parce qu'il est malgré tout possible de le tuer en balançant une grenade électromagnétique pour le paralyser avant de lui asséner des tonnes de coups de clé anglaise. Cependant, rien ne vous oblige à le mettre hors d'état de nuire. Il vous faudra malgré tout réussir une énigme pendant qu'il vous course. Concernant les divers objets utiles durant l'aventure, le jeu intègre un système de crafting assez simple qui vous permet de les fabriquer dans des quantités limitées.