Les Chroniques de Riddick font un peu figure d'exception dans le domaine des adaptations de films en jeux vidéo. Reconnus pour leur qualité, les jeux Riddick ont su transposer l'univers du nyctalope chauve incarné par Vin Diesel. L'annonce de Riddick : The Merc Files avait donc de quoi nous réjouir. Et puis on a lancé le jeu…
Inutile de resituer l'univers des Chroniques de Riddick puisque The Merc Files est dénué de trame scénaristique. Tout ce qu'il y a à comprendre est que des mercenaires arrivent sur la planète de Riddick et que ce dernier n'est pas très content de leur venue. L'autre chose à savoir est que Riddick est nyctalope, c'est-à-dire qu'il peut voir dans le noir. Il se servira donc de cette habilité pour se planquer dans l'ombre et surprendre ses adversaires.
Le Riddick-ule tue
Riddick : The Merc Files se découpe en seize micro-niveaux, affreusement petits et tous basés sur le même jeu du chat et de la souris entre le héros et les gardes. Le but est d'avancer doucement, de se cacher dans l'ombre que même la lampe torche des mercenaires n'arrive pas à pénétrer, et d'attendre le moment opportun pour briser nuque sur nuque. Les ennemis réagissent au moindre bruit, mais ne sont pas bien malins et semblent tous avoir une peur panique du noir puisqu'ils n'osent pas s'aventurer dans le moindre coin sombre où se terre pourtant leur prédateur. La stupidité des gardes n'est pas le seul problème de Riddick : The Merc Files. L'absence de scénario est aussi un problème puisqu'on enchaîne les niveaux sans réelle motivation. Un fil conducteur, même minuscule, aurait été le bienvenu.
Objectifs nuls
A la sortie du jeu, chaque niveau comportait trois objectifs, nécessitant de recommencer la zone trois fois. Le premier objectif consistait simplement à atteindre la sortie, le second à ramasser un objet puis à le transporter jusqu'à la sortie, et le troisième à tuer un certain ennemi puis à atteindre la sortie. On répétait ainsi inlassablement ces trois objectifs dans chacun des seize niveaux. Voyant que cela renforçait évidemment le côté répétitif de la chose, les développeurs ont depuis mis à jour leur titre. Désormais, chaque niveau ne propose plus qu'un seul de ces trois objectifs, décidé à l'avance par le jeu. Cela atténue légèrement la redondance du gameplay, mais ne change pas foncièrement la futilité de l'affaire. On finit de toute façon par tuer les trois ou quatre ennemis présents dans le niveau avant de rejoindre la sortie, qu'il faille tuer un mercenaire précis ou prendre un objet sur son chemin, ne change finalement rien à la donne.
Pour achever le triste tableau, la réalisation graphique n'est pas spécialement réussie, et la bande-son se montre quasiment inexistante. La jouabilité connaît aussi quelques accrocs. La fonction pour ramasser une arme ou un objet ne marche pas à tous les coups et Riddick se met parfois à courir lorsqu'on veut simplement le faire marcher. On aurait aussi aimé pouvoir déplacer la caméra plus librement et pas seulement la faire tourner autour du héros. Bref, il n'y a rien pour sauver The Merc Files du naufrage.
Points forts
- Euh… L'intro animée ?
Points faibles
- Inintéressant
- Répétitif
- Facile
- Moche
- Payant
Riddick nous avait habitués à des jeux brillants. Avec ses nombreuses tares, The Merc Files détonne donc complètement avec le reste de la série. Dénué d'histoire, de challenge, ou tout simplement d'idées de gameplay autres que le classique "Je suis dans l'ombre tu ne me vois pas.", ce titre mobile n'est finalement qu'un moyen de rappeler qu'un troisième film vient de sortir en salles. Une publicité payante en somme…