Comme l’an passé à la même période, Milestone sort des stands sa nouvelle itération de MotoGP. L’absence de rival sur le segment aurait pu leur jouer des tours et les inciter à ne fournir qu’une réactualisation de la base de données, mais c’était sans compter sur la présence d’une version PS4 et tout ce qu’elle implique. Si les versions consoles « old-gen » affichent de grandes similitudes graphiques avec les précédents opus, la prestation sur la nouvelle console demeure d’un tout autre acabit, la performance revenant à l’utilisation d’un moteur tout neuf. Bécanes plus détaillées, finesse des textures, l’immersion dans le monde du MotoGP est encore plus appuyée par les différents effets climatiques et de lumière que l’on observe durant la course.

Et toi, à quoi tu joues ?

Loin de capitaliser sur leur ancienne prestation (largement améliorable), et dans le but d’offrir aux fans toujours plus de plaisir, Milestone va se fendre, non seulement de remettre les principaux modes au menu (Carrière, Championnat, Time attack…), mais aussi « Real Events 2013 », permettant de revivre les meilleurs moments de la saison passée et tenter de changer le cours de l’histoire. Un peu comme si on vous demandait, dans un Fifa, de reprendre le France-Croatie de 1998 juste après le but de Suker, et d’emmener les Bleus en finale. Rajoutez à cela les « Championship challenges » (dépasser Rossi avec Capirossi en moins de trois tours) et le safety car que vous pourrez conduire sur tous les tracés officiels, et vous obtenez un contenu bien plus enrichi que le précédent.

Un manager en soutien

Pour continuer sur notre lancée et dévoiler les aspects positifs de ce MotoGP 14, les pilotes de légende, proposés en DLC payant l’an dernier, seront cette fois intégrés d’office. Biaggi, Gardner, Doohan, Checca, Capirossi, au total 20 stars des circuits des années 1980 à 2000 reviendront cirer le bitume pour notre plus grand bonheur (et celui du portefeuille, épargné cette fois). Le online, quant à lui, ne sera bien évidemment pas oublié, avec de nombreuses compétitions (2 en local, 12 online, ­6 sur PS Vita). Enfin, ceux pour qui le mode Carrière demeure une priorité découvriront, outre les joies et le challenge de démarrer en rookie pour tenter d’arriver dans une top team, la possibilité de discuter avec un manager. Le but de sa présence est double, puisqu’en plus de vous aider à modifier les réglages de votre moto en fonction de votre conduite, il vous conseillera de réaliser quelques tours de piste, pour récupérer les données en vue d’améliorer les performances du bolide.

Joe Bar Team

Ces apports non négligeables viennent une fois de plus illustrer que MotoGP 14 oscille toujours entre le laxisme de l’arcade et l’âpreté d’une simulation. Si de nombreuses aides au pilotage sont toujours là pour faciliter l’apprentissage, ce dernier n’en reste pas moins peu évident, tant maîtriser l’inertie et la puissance de ces deux-roues n’est pas donné au premier venu. On ne saura donc que trop conseiller aux néophytes d’éviter la vue « casque ». En revanche, question sensations, c’est assurément le meilleur angle de caméra existant. Sensation de vitesse, violence du freinage, accélération… tout y est.

Chocs pas chics

Vu comme ça, MotoGP 14 peut légitimement remplacer son aîné. Meilleure à tous les points de vue, cette mouture a fière allure. Cependant, un point pourrait agacer plus d’un puriste, il concerne les contacts. Trop permissifs par moments ou totalement abusés, les chocs s’apparentent à une roulette russe guère appréciable, alors qu’on bataille dans la meute. Du coup, l’appréhension lors des courses n’est plus la même. Néanmoins, malgré ce détail un peu gênant, MotoGP 14 préserve son étiquette d’excellent jeu de course. Avec du contenu, des améliorations techniques et graphiques, le titre de Milestone entre de belle manière dans la ronde des consoles actuelles.