De prime abord, Urban Trial Freestyle ressemble à n'importe quel jeu de trial à scrolling horizontal. On contrôle en effet un motard en réalisant 3 actions de base : on appuie sur la flèche haut pour accélérer, sur le bas pour freiner ou faire marche arrière puis enfin sur droite ou gauche pour se pencher dans le sens souhaité (comme sur n'importe quel jeu du genre en somme). Ce léger manque d'originalité permet de prendre ses marques très rapidement et ainsi de découvrir des pistes globalement réussies bénéficiant notamment d'effets très sympathiques. Il arrive qu'on rebondisse sur un train en mouvement avant d'éviter une voiture en feu déboulant à toute vitesse vers le joueur après un accident, que des pierres se mettent à rouler, que le sol s'effondre ou que des policiers se mettent en travers de la route. De même, certaines bascules sont activées par la chute d'un objet, propulsant notre motard vers une plate-forme en hauteur. Ces pièges scriptés confèrent au titre une action appréciable, mais ne sont pas toujours évidents à anticiper, ce qui implique de revenir sans arrêt au dernier checkpoint, jusqu'à connaître par cœur le moindre recoin d'une piste.

Trials Evolution en moins bien ?

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Même dans ce cas, il n'est pas toujours possible de franchir chaque obstacle. Il faut pour cela récupérer les sacs d'argent cachés sur chaque course afin d'acheter des vêtements ou autres améliorations pour sa moto. Les moteurs augmentent plus ou moins l'accélération et la vitesse maximum, mais diminuent la manœuvrabilité. Les châssis quant à eux l'améliorent, mais affectent l'accélération tandis que les roues favorisent la manoeuvrabilité aux dépens de la vitesse. Le but est ici de varier les pièces afin de trouver le mélange parfait permettant de venir à bout de chaque piste et de ses pièges. Cela impose donc une certaine rejouabilité (mais également de la frustration), compensant un manque flagrant de contenu. En effet, seulement 40 défis proposant de courir encore et encore sur les mêmes pistes dans les mêmes environnements sont au programme. Ceux-ci font intervenir seulement 2 types d'épreuves : les courses chronométrées et les courses par points dans lesquelles il s'agit de temps à autre de sauter le plus haut ou le plus loin possible, de viser une cible ou bien de faire un maximum de backs et frontflips. Seule une intégration sociale permettant d'affronter des fantômes, voire même d'évaluer sa performance sur chaque saut ou figure, impose un côté scoring et donc un semblant d'intérêt au titre sur le long terme. En dehors de cela, on note la présence de quelques défis visant par exemple à faire sauter son pilote sur des bonbonnes de gaz pour ainsi l'envoyer valser le plus loin possible. Cela ne compense malheureusement pas l'absence totale de modes de jeu multijoueurs, si bien que ce Urban Trial Freestyle ne devrait finalement pas vous occuper bien longtemps. Il s'agit donc d'un titre sympathique de prime abord, mais qui manque un poil de profondeur et de contenu.

Un portage de qualité ?

Notons que cette version PC ne diffère en rien de ses homologues consoles, si ce n'est au niveau visuel. Les effets, qu'il s'agisse d'explosions ou tout simplement de rayons de soleil, sont en effet légèrement plus beaux, tout comme les textures. Le résultat est pourtant loin d'être exceptionnel, malgré une forte demande en ressources système. L'optimisation de ce Urban Trial Freestyle laisse ainsi un peu à désirer, en sachant qu'il est tout simplement impossible de modifier la moindre option graphique (à l'exception de la résolution). En d'autres termes, soit votre machine est capable de faire tourner le jeu directement, soit vous l'avez dans l'os. Dans ces conditions et pour 14 euros, nous vous conseillons de bien réfléchir avant d'investir.