Après deux campagnes lancées sans succès sur Kickstarter, les développeurs québécois de Nine Dots voient finalement leur bébé être édité aujourd'hui par Namco Bandai. Une bonne nouvelle n’allant jamais seule, ce jeu d’action spatiale exclusivement multi hérite également d’une compatibilité avec l’Oculus Rift qu’il a d’ailleurs été possible d’essayer brièvement…
L’objectif de cette aventure à la troisième personne est on ne peut plus simple : les joueurs, répartis en deux équipes de quatre, doivent détruire le transporteur de la partie adverse, d’une longueur de 13 kilomètres tout de même. A la base, il est possible d’incarner une des quatre espèces disponibles pourvues d’engins spatiaux aux caractéristiques particulières. D'abord, il y a les Guantris qui offrent les vaisseaux les plus équilibrés entre maniabilité et vitesse, mais disposent aussi de différentes armes très utiles en toutes circonstances. Ensuite, il y a les Humains qui proposent un vaisseau de type « Hit and Run ». Disposant d’une bonne puissance de feu mais d’un bouclier plus faible que la normale, ils sont spécialisés dans l’attaque rapide qui fait beaucoup de dégâts mais sont obligés de se replier rapidement pour recharger ou être réparés. Les Ar Blossoms, quant à eux, présentent des vaisseaux lents et volumineux mais affichent un bouclier durable et une puissance de feu impressionnante (ils peuvent même se téléporter en certaines circonstances). Enfin, il y a les Chorions, seule espèce avec des vaisseaux pouvant utiliser en même temps des armes qui absorbent le bouclier de l’ennemi et touchent plusieurs cibles en même temps. Toutefois, ces dernières ne sont pas du tout efficaces à moyenne portée. Et les vaisseaux Chorions ne font pas preuve d’une bonne résistance face à des enchaînements de tirs…
Deux vaisseaux interchangeables et customisables
Une des originalités de God Factory Wingmen est de permettre au joueur de posséder deux vaisseaux entre lesquels il peut switcher, au cours du combat, en revenant rapidement à sa base. Ainsi, pendant que l’un est en pleine action, l’autre peut être réparé. Le joueur peut même demander à l’un de ses coéquipiers d’emprunter son vaisseau. Attention : si vos deux vaisseaux sont détruits, vous les perdez pour le reste de la partie. Vous pouvez néanmoins continuer à jouer mais cette fois-ci à bord d’un vaisseau générique, appelé Drone, techniquement inférieur à la normale. Et à chaque fois que ce dernier explose, vous revenez au combat dans un vaisseau identique mais votre temps de réapparition s’allonge. Concernant vos propres vaisseaux, ils s’avèrent customisables autant dans leur look que dans leurs capacités. Onze catégories sont ainsi concernées : carrosserie, cockpit, ailes, propulseurs, puissance, bouclier, ordinateur central, unité de contrôle des armes, arme principale, armes des ailes et dispositifs de capacité spéciale. Il est même possible de mélanger sur vos vaisseaux des éléments issus de diverses espèces (chaque espèce possède son propre arbre débloquant des éléments spécifiques grâce aux points collectés en fin de partie). Bien évidemment, cela a une réelle influence sur la maniabilité du vaisseau. Gare toutefois à bien vérifier la viabilité des combinaisons effectuées en tenant compte des facteurs Poids, Puissance et Consommation énergétique…
Combinaison Oculus Rift et manette
Pour gagner la partie, le transporteur adverse doit perdre au moins six points d’intégrité. Pour cela, il y a deux méthodes. Soit votre équipe réussit à pulvériser plusieurs composants essentiels du transporteur ennemi, chacun d’entre eux ayant une résultante différente en cas de destruction. Par exemple, la disparition de leur dépôt de munitions empêche les vaisseaux ennemis de recharger leurs armes à plus de 60%. Soit le canon de votre propre transporteur endommage celui de l’adversaire. De toute manière, le jeu est configuré de telle manière à ce qu’une partie ne dure pas plus de 25 minutes, la durée moyenne d’un match se situant entre 12 et 16 minutes. Inutile de préciser que la coopération entre membres de l’équipe semble donc indispensable pour atteindre et détruire les parties vulnérables de l’ennemi. Bonne nouvelle : les développeurs ont ajouté récemment une compatibilité avec l’Oculus Rift pour mieux tenter d’immerger le joueur dans l’aventure. Si l’intention est louable, en revanche le résultat n’apparaît hélas pas tout à fait probant pour le moment. Certes, avec le casque de réalité virtuelle sur la tête, vous pouvez regarder librement autour de vous le nombre de missiles / munitions qui s’affiche dans votre cockpit, le transporteur adverse sous le feu de vos coéquipiers ou encore les vaisseaux ennemis qui vous attaquent. Mais, outre le tournis qui vous saisit si vous tournez la tête trop rapidement, l’impression générale tient davantage de la confusion que de la précision. D'autant qu’il faut aussi gérer parallèlement son propre vaisseau avec la manette. Et aligner les cibles ennemies apparaît donc fichtrement difficile. Heureusement, il devrait être possible de modifier les contrôles et, bien sûr, avec de la pratique, de s’habituer à cette expérience virtuelle. En tout cas, un bêta-test fermé devrait être disponible dès le 5 mai prochain auquel il est d’ores et déjà possible de s’inscrire en cliquant ici.
De toute manière, il est évident que les développeurs ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin puisqu'ils veulent faire de God Factory une vraie franchise. Ainsi, leur prochain titre, intitulé God Factory : Refugee et se déroulant dans cet univers, devrait être une aventure en solo dotée d’un réel scénario !
En travaillant aux côtés de Namco Bandai et en surfant sur la mode de l’Oculus Rift (même si son utilisation en jeu, pour le moment, fait figure de gadget de luxe), le studio Nine Dots, à travers God Factory : Wingmen, est en bonne voie pour toucher un maximum de joueurs et ainsi jouer dans la cour des grands. D'autant que leur sympathique shoot spatial à la troisième personne, exclusivement multijoueur et mâtiné d’une pointe de stratégie, devrait être commercialisé à tout petit prix. Raison de plus pour surveiller de près ces développeurs indépendants…