Ames sensibles, téléchargez !

Point de têtes tranchées. Aucune cervelle explosée. Le gore et l’horreur ne sont pas au rendez-vous dans ce titre, à tel point que vous ne verrez pas une seule goutte de sang. Et c’est bien cela qui fait tout l’intérêt de Zombies Ate My Friends. L’univers est en total décalage avec ce que l’on pourrait attendre d’un jeu de zombies. Ceci est en grande partie dû au style graphique très proche d’une bande dessinée. C’est sobre mais totalement maîtrisé et tellement agréable à regarder qu’il ferait presque bon vivre dans ce monde dévasté par les zombies. Tant qu’on y est, parlons-en de ces mangeurs de chair : ils n’ont rien d’effrayant et auraient tout à fait leur place dans un dessin animé. Pour faire court, c’est ce design, presque enfantin, qui rend le jeu si singulier.

Répétitif mais addictif

Côté gameplay, c’est beaucoup plus classique mais tout aussi efficace. On incarne un personnage ayant perdu ses amis (mangés par les zombies, d’où le titre) dans une ville envahie par les infectés où quelques humains (parfois loufoques) sont parvenus à survivre. Ces derniers, au fil de dialogues non dénués d’humour, vous attribueront des missions on ne peut plus classiques (aller récupérer tel objet, aller parler à telle personne…). Il n’y a là rien de bien original. On évolue dans la ville à la manière d’un point and click en se frayant un chemin parmi les zombies. Mais vous vous en doutez, ces choses ne vous laisseront pas passer. Il vous faudra jouer des poings. Le système de combat est très simple et vous demandera simplement de faire un choix parmi plusieurs attaques, plus ou moins puissantes, les zombies vous donnant un petit coup de crocs de temps à autre. La gestion de l'inventaire est aussi importante car la place y est limitée. Si vous transportez beaucoup d’armes, vous ne pourrez trimbaler que très peu de consommables (santé, énergie…). S’ajoute à cela le fait que vos armes sont destructibles et vous obtenez un aspect jeu de rôle fort agréable. Mais rassurez-vous, des planques sont disséminées partout dans la ville afin que vous puissiez réparer vos armes préférées et réapparaître en cas de mort.

D’autre part, au fil de la progression, il vous sera possible de modeler votre personnage comme bon vous semble avec l’argent gagné, les crânes d’or récoltés et les points d’expérience accumulés. A chaque niveau franchi, il vous faudra choisir quel aspect de votre personnage améliorer. Vous pourrez augmenter votre santé maximale, la puissance de vos attaques, votre chance (influant sur la fréquence des attaques spéciales) ou votre énergie. Eh oui, c’est ici que réside la petite roublardise de ce titre. Les actions comme fouiller un objet ou attaquer un ennemi vous coûtent de l’énergie, et une fois que celle-ci est vide, vous ne pourrez plus faire grand-chose, mis à part attendre que celle-ci se régénère.

Le système F2P comme on l’aime

Le jeu propose bien d’acheter de l’énergie et de quoi se fournir en armes et équipements spéciaux, mais rien d’indispensable. Nul besoin de sortir le portefeuille pour progresser. Vous obtiendrez le nécessaire en fouillant l’environnement et en battant les boss. Seule l’énergie peut être considérée comme un problème. En effet, elle vous permettra de jouer 5 à 10 minutes avant que vous ne soyez épuisé. A partir de là, deux solutions : soit acheter de l’énergie, soit prendre votre mal en patience et attendre que la jauge se remplisse (c’est l’histoire de 2-3 heures environ). A vrai dire, ce n’est pas vraiment un souci. Jouer à petites doses évite de se lasser et contribue même au charme du jeu.