Calqué sur le modèle du premier épisode, Swords & Soldiers 2 reprend une formule de stratégie extrêmement simple à comprendre, qui favorise la production d'unités à toute autre forme de tactique. Ici, la production en masse permet généralement d'inonder les forces ennemies sous un flot continu d'unités. En clair, dans les jeux Swords & Soldiers, la quantité prend le pas sur la qualité.

Barbe Rousse repart en guerre

Contrairement au premier titre, ce second volume ne permet pas de choisir sa faction et vous place directement aux côtés de Barbe Rousse, du moins pour la campagne solo car on ne doute pas une seconde qu'un mode multijoueur sera présent avec d'autres factions à notre disposition. Pour le solo, donc, nous nous trouvons à la tête du clan viking ayant fort à faire pour contrer une invasion de démons qui apparaissent un peu partout. Le principe de jeu reste très similaire à ce que l'on connaît et suit un ordre logique imparable. Deux ressources sont à notre disposition : l'or pour "construire" de nouvelles unités et la mana pour lancer des sorts. L'or est collecté directement par les sœurs Olgas sur le terrain tandis que la jauge de mana se recharge continuellement, doucement mais sûrement. Avant de pouvoir obtenir des unités, ou des sorts, il faut lancer une recherche en dépensant un peu d'or. Une fois "découvertes", les unités apparaissent dans votre menu de production. De même pour les sorts qui rejoignent le menu de magie. Très simplement, la production d'unités est assignée à la gâchette gauche tandis que la magie se trouve sur la gâchette droite. La pression sur l'une ou l'autre des gâchettes ouvre un menu et il n'y a qu'à sélectionner ce que l'on veut avec le stick. Grâce à l'écran du GamePad, Swords & Soldiers 2 peut également être entièrement joué au tactile, ce qui convient plutôt bien au style de jeu.

Stratégie simplifiée

De premier abord, il ne semble pas y avoir des tas d'unités à notre disposition (environ six ou sept unités pour quatre magies) mais il semblerait que la sélection dépende directement du niveau. Nous devrions donc avoir plus de choix, ou en tout cas des choix différents au fil de la campagne. Dans la démo jouée, nous pouvions produire plus de Olgas pour avoir plus d'or, des Clubmen (puissantes unités qui frappent fort), des Sheepriders (à dos de mouton, ces unités sont capables de lancer un éclair), ou des soigneurs qui lancent de la viande aux équipiers pour les guérir. Il était aussi possible de bâtir un avant-poste pour booster les unités adjacentes. Précisons qu'une fois produite, une unité apparaît directement sur le terrain. Elle avance et attaque aussi automatiquement tout ce qu'elle croise. L'aspect stratégique du jeu provient donc non seulement du nombre d'unités produites, mais aussi de l'ordre dans lequel vous les produisez afin d'avoir par exemple un clubman à l'avant, soutenu par un soigneur. Les sorts sont pour leur part laissés sous le contrôle du joueur qui doit viser pour déclencher la magie souhaitée. Il y avait dans la démo un sort de soin, une attaque électrique, un sort glacé pour étourdir et une puissante magie permettant de transformer un ennemi en mouton !

Missions annexes

Si l'objectif principal de chaque niveau reste bien d'atteindre et de détruire la tour adverse située de l'autre côté de la carte, il faut aussi parfois s'attarder sur d'autres missions annexes placées là pour renouveler l'expérience de jeu. Dans notre session de jeu, Barbe Rousse a par exemple repéré un barbecue, ce qui lui a donné faim. {af Il a fallu qu'un soigneur atteigne le barbecue et lance de la viande pour satisfaire le chef des Vikings.} Hélas, l'odeur de la grillade a également attiré plus de démons, dont une super-unité capable de lancer les petits démons par-dessus les Vikings. De notre côté, une super-unité est aussi apparue en soutien. Surnommé Ol'Larry, ce personnage agit comme un super-pouvoir dévastateur. Nous l'avons vu parcourir l'intégralité du terrain avec trois uppercuts à sa disposition, que le joueur déclenche quand bon lui semble. Le démonstrateur de Ronimo nous a toutefois signalé que le pouvoir de Ol'Larry a depuis changé. Désormais, il assène bien plus d'uppercuts et le joueur doit tenter de maintenir les ennemis dans les airs en les frappant sans cesse. Pour en revenir à la démo, la petite distraction offerte par cette histoire de barbecue était propre au niveau parcouru mais d'autres missions de ce type devraient s'inviter dans les autres chapitres de jeu. Il pourrait par exemple y avoir des missions d'escorte sur le champ de bataille ou des défis de rapidité pour capturer un point avant l'ennemi.

Influences gauloises

En un seul petit niveau, Ronimo semble déjà nous en avoir montré beaucoup de Swords & Soldiers 2. Cela dit, on sait pertinemment que le studio en garde aussi sous le coude pour nous surprendre tout au long du jeu. L'humour est d'ailleurs toujours présent dans le titre et les développeurs indiquent avoir cette fois ciblé un public un peu plus âgé que le premier titre. Les visuels, toujours très colorés, traduisent aussi cette volonté avec un style plus affirmé et moins enfantin. Les Gaulois Astérix et Obélix sont notamment cités en tant qu'inspiration majeure pour le design général. Cela se ressent indéniablement en voyant tourner Swords & Soldiers 2 qui affiche un look bande dessinée irrésistible.