Au lancement du jeu, on découvre une cinématique d'introduction malheureusement à l'image du titre dans son ensemble. Elle dure en tout et pour tout 15 secondes pendant lesquelles on voit défiler les logos des différents Madden sortis jusqu'à présent. On est bien loin du speech engagé et particulièrement prenant de Ray Lewis de l'an passé, mais là n'est pas le problème. En effet, l'aspect hommage est extrêmement limité, puisqu'il se résume à quelques images et descriptions rapides des anciens opus durant les temps de chargement. On a connu plus intéressant et surtout plus en adéquation avec ce qui est écrit sur la jaquette.

Le Free Run

En dehors de cela, il faut avouer que très peu de nouveautés sont au programme. EA Tiburon s'est en effet contenté de peaufiner son Infinity Engine cette année, sans y apporter d'amélioration marquante. L'attention des développeurs s'est surtout tournée vers l'amélioration des courses, pour un résultat un peu plus réaliste. C'est ainsi qu'on note l'apparition d'un système nommé Run Free permettant de contrôler un peu mieux son running back. Cela se traduit par plusieurs petites nouveautés, à commencer par la possibilité de rétablir l'équilibre du joueur avec le stick droit lorsqu'il commence à tomber. A l'inverse, un simple mouvement vers l'avant peut permettre de gagner quelques yards en plongeant. Le résultat s'avère sans doute un peu plus intuitif qu'avant, surtout que la physique a également été améliorée. En règle générale, les micro-contacts avec les défenseurs sont un peu moins violents que l'an passé, ce qui permet de percer plus facilement les lignes adverses. De même, les corps ne semblent plus trop se démembrer à l'impact, ce qui ajoute encore un peu plus en crédibilité. On est toutefois loin d'une révolution tant ces améliorations sont discrètes. Il faut ainsi plusieurs heures de jeu pour s'en rendre compte réellement, ce qui ne joue pas en faveur de ce Madden NFL 25.

Connected Owner

Au niveau des modes de jeu, les nouveautés sont là encore plutôt modestes. Premièrement, le mode Ultimate Team voit le retour du système de chemistry. En d'autres termes, il faut essayer d'inclure des joueurs augmentant l'alchimie dans l'équipe (et les nommer titulaires à leur poste) afin d'obtenir certains boosts statistiques. Ce n'est pas l'idée la plus originale du siècle, mais après tout, pourquoi pas ! Ceci étant, la réelle nouveauté vient de la possibilité de jouer en mode Connected Franchise en tant que joueur, coach, ou propriétaire de club. Cette dernière possibilité offre quelques responsabilités supplémentaires, à commencer par la gestion financière de l'équipe. Il faut donc surveiller le prix des billets et du marchandising, tout en veillant à ce que des joueurs bancables soient recrutés. Les relations avec la presse, le recrutement et le licenciement du staff, les améliorations du stade, voire même la relocalisation de la franchise sont autant de charges qui vous incombent. Bref, il y a là de quoi appréhender de façon légèrement différente le mode Franchise, que ce soit seul ou en ligne. Il faut toutefois composer avec des menus plutôt lents et pas spécialement ergonomiques.

Une mini-déception

Vous l'aurez donc d'ores et déjà compris, ce Madden NFL 25 n'est pas l'épisode qu'on attendait. Il aurait pourtant été simple d'inclure quelques références au passé de la série en ramenant certaines options et modes aujourd'hui disparus. Si on se passe évidemment du fameux cône de vision de l'épisode 2006, il aurait été sympathique de marquer le coup en faisant revenir certains mini-jeux demandés par de nombreux fans depuis des années déjà. Quelques filtres graphiques auraient également pu enchanter les nostalgiques. Au lieu de ça, on nous sert un épisode convenu faisant plus office de mise à jour des effectifs qu'autre chose. Et là encore, quelques erreurs sont à noter, aussi bien au niveau des joueurs que de l'équipement. En effet, certains uniformes ne sont pas à jour, à commencer par le col des Broncos. Bref, s'il reste un excellent titre, ce Madden NFL 25 ne pourra que très difficilement être conseillé aux possesseurs de l'opus 2013.