"Ca faisait des mois que j'traînais ma bosse dans la ville à la recherche d'un coup. J'avais beau avoir ma réputation derrière moi, croyez pas qu'ce soit facile de trouver trois autres péquins prêts à tout pour du fric. Mais décidément, j'ai une bonne étoile. Je suis tombé sur un truc qui dépote pour préparer un casse en douce. Ca s'appelle Crime.net.
"Si on m'avait dit y a dix ans que j'organiserais mes casses sur le Net, j'aurais traité le mec de taré ! Mais faut croire que le grand banditisme, c'est pas si à l'ancienne que ça. Tranquille dans ma planque, je peux voir les coups intéressants du moment sur ce fameux Crime.net et rejoindre des mecs pour me faire les crocs. Bien évidemment, il faut que je choisisse mes plans avec parcimonie. Par exemple, cette petite bijouterie sans caméra me semble l'idéal pour commencer en douceur alors qu'une mission sur trois jours, j'la réserve pour les grandes occasions. Ce qui est cool avec ce système, c'est que j'peux choisir de faire des casses qu'avec des mecs de mon niveau, ce qui m'évitera de me coltiner des petits branleurs qui déchargent à la moindre secousse. Encore mieux, ce Crime.net me sort même la difficulté des casses selon les gardes en présence, le nombre de sacs qu'il va falloir ramener ou encore la violence des assauts des flics si ça tourne mal. C'est même rangé en quatre niveaux de difficulté pour chaque mission allant de Normal à Overkill. Bien entendu, plus c'est dur et plus on touche. C'est la loi du métier... et c'est pour ça que je l'aime".
J'aime quand un plan se déroule sans accrocs
"Bon, c'est pas tout ça, mais aujourd'hui, j'ai de la maille à me faire. Et justement, on a cette banque qui nous fait de l'oeil depuis un p'tit bout de temps déjà. Avant de foncer dans le tas, faut quand même que j'organise un peu le bousin. En préparation, je peux me démerder pour que des collègues me placent des médikits ou des munitions supplémentaires dans le coin, même si ça va me demander un peu de thunes. C'est toujours ça en plus. Mais une fois sur place, les choses se gâtent. On a beau s'y prendre à l'avance, y a toujours des trucs qui se passent pas comme prévu. Un garde au lieu de deux, des rondes qui diffèrent, des caméras et des coffres qui changent de place, une deuxième porte à percer pas présente sur le briefing... Bref, même s'il faut un plan de base, être réactif est essentiel dans le métier ! Tiens, j'me rappelle d'une anecdote sympa lors d'un casse organisé par des bleus : les mecs neutralisent un garde mais oublient de répondre à sa radio quand un de ses collègues lui demande si tout va bien. Alarmes, flics, sections d'assaut... Ils ne s'en sont sortis qu'avec 7.500 dollars et une ou deux bastos dans le derrière. Ah la la, ces débutants, ils me feront toujours marrer ! Moi et ma fine équipe, on sait rester discrets. Coucher tous les témoins, menotter les récalcitrants, neutraliser les gardes, péter les caméras sans se faire voir et surtout, ne jamais faire de bruit : voilà comment on fait bien son travail. Une fois la perceuse lancée sur le coffre, il n'y a plus qu'à attendre pour ramasser la monnaie. Ca s'appelle être un pro, mais tout le monde ne peut pas comprendre."
Quand ça vire à la fusillade
"Allez, je vais pas vous mentir, des fois, ça merde quand même. On a beau se la raconter, c'est souvent de notre faute au final. La p'tite enflure qui avait encore son portable ou le mec qui nous a vus par une fenêtre, c'est arrivé à tous les vétérans. Quand l'alarme est déclenchée, ça change tout de suite la direction des événements. Contenir les assauts des groupes d'intervention pendant qu'on attend l'ouverture d'un coffre ou l'arrivée du véhicule d'évacuation, c'est pas la même tambouille que de dire à Mamie Germaine de rester couchée au sol si elle veut pas finir dans un cercueil plus vite que prévu. Heureusement qu'on a préparé le matos avec des armes d'assaut et de bons gros fusils à pompe pour nous en sortir, sans compter Bain qui nous prévient quand les flics se réunissent pour envoyer la sauce. Le pire, c'est que quand on tient mal notre position, ces fourbes arrivent à se couvrir mutuellement pour venir récupérer nos sacs devant notre pif ! Et encore, je parle pas des lâches qui se cachent derrière des boucliers, des snipers ou encore de ceux qui se baladent avec des tasers... Je hais ces ordures. Mais peu importe la pluie de balles qui fuse au-dessus de ma tête, il faut toujours que j'ai les idées claires pour prendre les bonnes décisions. Quand mon hélicoptère arrive, on fait quoi ? On se barre avec ce qu'on a ou on attend l'ouverture des coffres qui restent pour se faire encore plus de brouzouf ? C'est une question que j'me pose souvent avec mes collègues et dont la réponse dépend souvent du nombre de balles qu'il reste dans nos chargeurs."
Être prêt pour le casse du siècle
"Quand on n'est pas dans un casse, ça ne veut pas dire qu'on fout rien. Si vous pensiez qu'on utilise toute cette thune pour s'offrir des vacances aux Bahamas, c'est que vous n'avez rien compris au milieu. Croyez-moi, une bonne partie de ce que j'amasse passe dans mon matos pour les prochains coups. Faut dire, avec le nombre de pétoires sur le marché, j'ai l'embarras du choix. Kalash, fusil à pompe, Mac-10, ça s'achète pas avec des coquillages. Au fur et à mesure de mes casses, j'ai aussi pu améliorer chacune de mes armes y ajoutant un suppresseur, en modifiant la poignée, le chargeur et l'embout ou encore le viseur. C'est la même tambouille avec les gilets pare-balles, plus ou moins discrets ou solides selon ce qu'on veut faire. Ouais ouais, je sais, on se croirait au marché. Mais ce qu'il y a de vraiment bien avec le métier, c'est qu'on a toujours l'impression d'évoluer. Après chaque mission, on a appris quelque chose et on arrive rapidement à se spécialiser. En général, les casseurs se divisent en quatre catégories : le Cerveau, l'Exécuteur, le Technicien et le Fantôme. Avec l'expérience, le Cerveau est capable de soigner les collègues ou encore de manipuler les civils ou les gardes pour se faire aider. L'Exécuteur peut la jouer bourrin avec des munitions à foison, sans compter sa scie pour découper des coffres et des ATM. Le Technicien peut placer quant à lui des charges explosives pour poser des pièges ou encore ouvrir un coffre plus rapidement, au détriment de la discrétion. Et puisqu'on parle de discrétion, les Fantômes sont justement ceux qui sont là pour la jouer infiltration, histoire de faire des casses sans jamais avoir à laisser un cadavre derrière soi. Rien n'empêche un péquin de marier les compétences de plusieurs rôles pour faire son original, cela dit."
Le roi du braquage
"Bref, autant vous dire que depuis que j'ai découvert Crime.net, ma vision du grand banditisme a drôlement changé. Je ne pensais pas me retrouver sur autant de casses différents en si peu de temps, et j'en arrive à adorer un boulot que je fais déjà depuis belle lurette. Déjà que j'aime préparer mes actions avec minutie avec mes potes, je vous avoue que le sel apporté par les nombreux imprévus m'éloigne définitivement de la retraite. C'est que c'est grisant ces conneries ! Ca l'est encore plus lors de missions organisées sur plusieurs journées. Si on merde le premier jour, les jours suivants seront impactés et faudra pas s'étonner de s'en sortir avec moins de flouze au final. En fait, si je devais parler d'un petit bémol, c'est qu'on ne sait jamais sur qui on va tomber sur Crime.net. Se faire trahir juste pendant un casse et ne pas toucher une thune, ça la fout mal ! Mais je vais pas me plaindre, les gens du milieu sont plutôt cool en général. Bon, c'est pas tout ça, mais j'ai d'autres chats à fouetter. J'aurais pu vous parler des heures de mon boulot, mais j'ai un arrivage de coke qui débarque au port et faut qu'on s'en occupe moi et mes potes..."
Points forts
- Le système de recherche Crime.net
- Des missions variées
- La possibilité de faire des casses sans se faire repérer
- Les imprévus et les placements aléatoires
- Les modes de difficulté : plus d'argent, plus dur, plus grisant
- Les nombreux accessoires à acheter pour booster ses équipements
- Les arbres technologiques plutôt riches... et qui peuvent être mixés
- Une bonne communauté en règle générale
Points faibles
- On peut se faire virer juste avant la fin d'une mission = pas d'argent
- Traductions de mauvaise facture
- Techniquement, ça aurait pu être mieux
- Les bots, heureusement anecdotiques
- L'animation générale très médiocre
- L'aliasing !!!
PayDay 2, c'est de la bombe. Tel un vrai pro du grand banditisme, vous pouvez préparer vos casses pendant de longues minutes avec vos potes pour la jouer discret et ne jamais vous faire repérer. Vous voilà avec un jeu d'infiltration. Cependant, quand ça foire, vous êtes aux prises avec des assauts des forces spéciales. Vous voilà avec un jeu d'action. En y ajoutant l'aspect aléatoire, les imprévus, la possibilité de se barrer ou de continuer selon votre choix, la diversité des niveaux, les nombreux accessoires ou encore les spécialisations, PayDay 2 a tout ce que l'on demande à un blockbuster... Sauf que cet portage de la version PC n'a pas été fait dans les règles de l'art : animation médiocre, aliasing... Bref, le transfert a été douloureux et c'est avec des titres comme PayDay 2 que l'on regrette de ne pas avoir un vrai PC de jeu...