Les possesseurs de Mega Drive ont très certainement toujours accordé une place spéciale à Castle of Illusion starring Mickey Mouse dans leurs cœurs. C'est à eux, mais aussi à toute une nouvelle génération de joueurs que s'adresse le remake HD orchestré par Sega of Australia. Vingt-trois ans après, l'aventure de Disney a-t-elle toujours autant de charme ?
L'été 2013 est définitivement marqué par le sceau magique de Disney. Après un excellent remake de DuckTales : La Bande à Picsou, c'est au tour de Castle of Illusion de revenir sur le devant de la scène. On se souvient d'un jeu de plates-formes plutôt marquant pour l'époque puisqu'il entraînait la célèbre souris dans une série de niveaux très inspirés et remplis d'idées de gameplay en dépit d'une jouabilité pour le coup très classique (courir, sauter). La formule n'a pas changé pour le remake qui conserve aussi le scénario, la structure et la philosophie du jeu original.
Use your Illusion Mickey
Pour la faire courte, l'histoire est celle de Mickey qui explore chaque pièce d'un mystérieux château pour délivrer Minnie des griffes de la sorcière Mizrabel. A l'instar de l'opus Mega Drive, le château sert de zone centrale qui donne accès aux différents niveaux. Le jeu est toutefois découpé légèrement différemment par rapport à son illustre aîné. On retrouve bien cinq mondes principaux, mais chacun se voit désormais divisé en deux actes, plus un troisième systématiquement réservé au boss du monde en question. En ajoutant le minuscule tutoriel, la tour de Mizrabel (une nouveauté dans le jeu) et le combat contre la sorcière elle-même, on se retrouve avec un total de douze niveaux à explorer et six boss à affronter. Oui, c'est vraiment peu, et oui, on fait le tour de la question très rapidement. Comptez deux petites heures pour finir le jeu en ligne droite, et environ le double pour le terminer à 100 %.
En effet, chacun des dix niveaux principaux renferme soixante-quinze diamants, une statuette, et un objet spécial qu'il faudra trouver pour être certain d'avoir tout vu. Les diamants servent à ouvrir l'accès aux mondes suivants, les statuettes à débloquer des statues des boss dans le hall du château, et les objets spéciaux à obtenir des tableaux (dessins de production) ou de nouvelles tenues pour Mickey (costard, aventurier…). La plupart des items sont affichés bien en évidence dans les niveaux, mais certains exigent une exploration minutieuse de chaque recoin afin d'être découverts. Notons qu'il n'est pas nécessaire de tout glaner en une fois, ce qui permet de revisiter les niveaux à loisir pour tenter de rassembler petit à petit l'ensemble des items d'une zone.
Un remake ++
Le château des illusions porte bien son nom puisqu'il donne accès à une succession de mondes imaginaires directement repris sur le jeu original. On passe ainsi d'une forêt enchantée à un monde de jouets, à des ruines englouties, à un monde de confiseries, puis à une tour d'horloger, etc. En fait, tous les passages vus dans le jeu de 1990 trouvent leurs contreparties dans ce remake qui se veut aussi fidèle que possible à l'esprit du jeu de base. Cela ne signifie pas que ce "nouveau" Castle of Illusion est une simple refonte HD de jeu Mega Drive. Le jeu a été complètement refait, ou plutôt modernisé, un peu comme si l'équipe avait su traduire avec les moyens d'aujourd'hui toutes les idées imaginées par les équipes Sega de l'époque. En résulte du coup un jeu plutôt joli et entraînant qui parvient aussi à dégager un petit parfum old-school plutôt agréable. Ajoutons de plus que Sega of Australia n'a pas cherché à greffer de nouvelles mécaniques de jeu. Au contraire, le studio a choisi de coller aux bases du genre : les touches de direction pour se déplacer, un bouton pour sauter, un autre pour lancer des projectiles et c'est tout. A ce sujet, la jouabilité a pas mal évolué depuis la version vue il y a quelques mois. Désormais, Mickey répond bien à nos commandes, même s'il conserve une certaine lourdeur dans ses sauts. Rassurez-vous, on s'habitue très rapidement à son inertie pour au final ne rencontrer aucun problème de maniabilité.
Que faut-il donc retenir de Castle of Illusion version 2013 ? L'impression générale est plutôt positive. Très positive même, puisque le jeu se parcourt avec grand plaisir. Que l'on ait connu ou non la version originale, on se délecte de découvrir chaque niveau comme on peut apprécier un ancien cartoon de Mickey. Les plus anciens d'entre nous apprécieront aussi tout le travail effectué pour dépoussiérer ce grand classique de la plate-forme en retouchant les graphismes et la bande-son (les thèmes 16 bits peuvent être choisis pour remplacer les nouvelles orchestrations). Les décors regorgent de détails et de petits effets pour donner vie à l'aventure et on note même un petit clin d'œil au récent remake de DuckTales. Il faut cependant se rendre à l'évidence : court et ultra facile, Castle of Illusion se dévore bien trop vite et une fois terminé, on n'y reviendra pas forcément.
Points forts
- L'esprit fidèle au jeu original
- La jouabilité old-school assumée et revendiquée
- La refonte visuelle et sonore de qualité
- Les musiques 16 bits directement accessibles
Points faibles
- Très court
- Trop facile
- Un peu chiche en bonus
- Le jeu original n'est pas inclus
- Pas vraiment un défaut, mais pourquoi une intro en dessin fixe et pas en dessin animé ? On est chez Disney après tout…
La nouvelle version de Castle of Illusion starring Mickey Mouse rend un bien bel hommage à l'ancienne, et dans un sens à tous les jeux Disney de l'époque. Sega livre un jeu de plates-formes soigné, joli et agréable à manier. Le seul véritable problème concerne sa durée de vie réduite. L'expérience globale est amusante, mais trop vite pliée.