Si c'est le studio sud-coréen Redduck qui est à l'origine d'Alliance of Valiant Arms (que l'on abrégera par A.V.A.), il faut savoir que le jeu a mis 2 ans et demi pour débarquer sur notre continent. Du coup, les développeurs ont eu le temps de corriger bon nombre de bugs et de rajouter des modes et fonctionnalités supplémentaires entre-temps. Les joueurs européens ont ainsi pu découvrir un FPS multijoueur complet aux missions multiples et variées. Et il est vrai qu'il est difficile de ne pas comparer A.V.A. à un certain Counter Strike ou Call of Duty, puisque son gameplay est un parfait croisement entre les deux.

Un FPS gratuit aux graphismes soignés

La première chose qui nous saute aux yeux lorsqu'on lance le jeu pour la première fois, c'est bien sa réalisation. Des textures propres, des décors variés, des effets de lumières réussis. Tout cela à condition bien sûr d'avoir pris soin de rehausser les options graphiques dans le menu principal. On se demande presque si le jeu ne va pas s'arrêter au bout d'une demi-heure pour nous ordonner de passer en caisse une première fois si l'on désire continuer. Mais rien. Et ce n'est pas étonnant si le soft nous propose des graphismes aussi jolis. Le jeu a en effet été réalisé avec le moteur graphique Unreal Engine 3, le même ayant servi au développement d'un certain Bioshock Infinite ou encore Borderlands 2. Alors certes, on est loin d'un Crysis 3, mais A.V.A. a au moins le mérite de proposer une réalisation supérieure à celle des autres free-to-play. Les connaisseurs n'auront aucun mal à identifier rapidement les armes rien qu'avec leur design, ce qui la plupart du temps peut paraître compliqué.

Le jeu se place dans le contexte d'une hypothétique guerre entre l'Europe et la Nouvelle Fédération de Russie. Le joueur incarne donc un soldat d'une de ces 2 factions et aura la possibilité de choisir entre 3 classes dès son entrée sur le champ de bataille : Fantassin, Artilleur et Sniper. La première privilégiera les déplacements rapides et combats au corps-à-corps. La seconde favorisa les shoots à moyenne distance grâce aux nombreux fusils d'assaut. La troisième enfin permettra de fournir une couverture à vos coéquipiers à l'aide d'un fusil de précision. A.V.A. comporte également une dizaine de modes de jeu, des plus classiques comme le Deathmatch ou la démolition, aux plus originaux, comme le mode Escorte, dans lequel une équipe devra faire progresser un char d'assaut à travers la map pendant que les ennemis tenteront de le détruire à grands coups d'explosifs. De plus, des missions coopérations jouables jusqu'à 4 joueurs sont présentes. L'escouade pourra notamment tenter de repousser des vagues de robots dans un mode Survie ou bien de s'échapper d'une prison pendant que ses fugitifs essaient de vous tuer à coups de… plateaux-repas. Et si vous voulez tenter de résister un maximum aux zombies, contrôlés ici par les joueurs, le célèbre mode Infection sera également de la partie.

Tu veux des armes ? Joue !

Si A.V.A. propose une boutique remplie d'équipements et d'armes en tout genre, il va falloir jouer un bon bout de temps avant de pouvoir acheter une arme digne de ce nom. La progression d'un niveau à l'autre est lente, d'autant plus qu'il en existe une cinquantaine. De simple soldat à Brigadier Général, vous balaierez ainsi la majeure partie des grades de l'armée, à condition d'avoir du temps et surtout de la motivation. Un grand nombre de parties sera en effet nécessaire pour remplir la barre d’expérience en conséquence, retardant un peu plus votre accès à la loterie du jeu. Cette fonctionnalité plutôt fun et présente en permanence, proposera aux joueurs de participer à des tirages au sort. Pour ce faire, le joueur devra acheter une capsule aléatoire parmi une liste importante de lots à gagner. Evidemment, plus la récompense est intéressante, plus les chances de la remporter sont minces. Il est donc plus judicieux de tenter sa chance parmi 90 capsules pour un simple pistolet que d'essayer d'obtenir une mitrailleuse lourde mais sur un total de 500 capsules.

Mais ce n'est pas l'unique moyen de récupérer de l'arsenal. Qui dit free-to-play dit aussi contenu supplémentaire payant et A.V.A. ne déroge pas à la règle. Tout élément de la boutique est achetable immédiatement avec de l'argent réel. Cet argent est alors converti en AP (Aeria Points) et vous permet d'acquérir n'importe quelle arme, armure ou des explosifs sans avoir besoin d'atteindre un rang donné. En revanche, les joueurs qui ne souhaitent pas passer tout de suite à la caisse devront jouer un nombre important de parties, non seulement pour débloquer les éléments de la boutique, mais également pour récupérer assez d'argent (cette fois-ci in-game) afin de les acheter. Bref, chacun y trouve son compte. Il est important de préciser qu'il n'est pas pénalisant de vouloir uniquement jouer avec les armes de base ; elles sont tout de même capables de concurrencer celles des joueurs « premiums » et de faire de gros dégâts.

Une personnalisation poussée

En plus des très nombreuses armes présentes dans le jeu, la personnalisation de ces dernières est tout à fait possible, notamment grâce à une large gamme d'accessoires. L'avantage est qu'ils n'ont pas besoin d'être achetés séparément, puisqu'ils se débloquent automatiquement lorsque l'on obtient l'arme. Poignée, canon long, gâchette de précision, les moyens pour customiser son gun ne manquent pas. Et ce n'est pas tout ! Votre personnage peut également bénéficier de tenues et protections supplémentaires afin de mieux résister aux balles ennemies. De quoi créer un véritable soldat de compétition armé jusqu'aux dents. Enfin, la plupart de vos actions en jeu seront récompensées. A la manière d'un Battlefield, vous recevrez régulièrement des rubans, insignes et médailles vous permettant de débloquer encore plus d'argent et de compétences pour votre personnage. De quoi vous motiver et vous donner l'envie de gravir les échelons pour écraser un peu plus vos adversaires. On notera également la présence d'objets rigolos et décalés dans la boutique tels que les grenades de Pâques, ou la « Batte de l'amour » qui fera office de couteau. Un peu de poésie dans ce monde de brutes ne fait jamais de mal...