Suite à sa sortie remarquée lors du dernier E3, Titanfall a immédiatement été rangé dans la catégorie des blockbusters à suivre. Finalement, les joueurs n'auront pas eu à attendre plus que de raison puisque le titre de Respawn Entertainment sort dans un mois à peine sur Xbox One et PC. Soit le 13 mars prochain (le 28 sur Xbox 360). Nous avons récemment pu mettre la main sur une version tournant sur la dernière console de salon de Microsoft, histoire de vérifier une dernière fois que la réputation grandissante du jeu n'est pas usurpée. Et vous savez quoi ? Elle ne l'est pas.
Rentrons sans plus tarder dans le vif du sujet. La session de prise en main organisée par Electronic Arts nous a permis de goûter pendant deux grosses heures au multijoueur de Titanfall. L'occasion pour nous de découvrir deux cartes et trois modes de jeu à travers des parties opposant six humains dans chaque équipe. Soit la configuration classique des matchs en ligne du titre développé par les Américains de Respawn Entertainment.
Modes et travaux
Dans le détail, les trois modes proposés lors de la session de jeu présentaient un intérêt réellement différent. Celui nommé Attrition peut être qualifié de mise en bouche. C'est sur ce dernier que les novices se feront les dents lors de leurs premières parties. Grosso modo, il s'agit là d'un match à mort par équipe avec affrontement au sol et possibilité de faire régulièrement appel à son titan. Pour sortir vainqueur de l'affrontement, il faut accumuler un nombre donné de tickets, en l’occurrence 250 si l'on se fie à ce que nous avons vu. A la fin de la partie, le camp qui a perdu doit fuir et rejoindre un vaisseau à un endroit précis de la map. Chaque joueur obtient des points supplémentaires s'il réussit à s'évader. Aux gagnants de faire en sorte que cela ne se produise pas. Le mode Hardpoint demande quant à lui aux joueurs de capturer trois points différents sur la carte. Rien de particulier à signaler si ce n'est que les robots sont là aussi utilisables. Le plus original des trois modes testés était sans conteste celui appelé Last Titan Standing. Cette fois, vous êtes invité dès le début de la partie à prendre place dans votre titan. L'équipe gagnante est celle qui parvient à conserver au moins un mecha en état de marche dans ses rangs. Petite subtilité, on peut tout à fait s'éjecter de son titan en cours de partie si celui-ci est détruit et poursuivre l'affrontement au sol. Le match se déroule en quatre rounds gagnants, chacun d'entre eux étant relativement court.
Titan folie
Les deux maps sur lesquelles nous avons pu jouer, Fracture et Angel City, affichent pour leur part un visage assez similaire. La première propose de s'amuser dans une ancienne colonie ravagée après des années d'exploitation intensive des ressources naturelles présentes dans ses terres. La seconde est une ville moderne en état avancé de délabrement. Bâtiments éventrés et ruelles défoncées forment le terrain de jeu. Dans les deux cas, le level design se montre intelligent. Il laisse suffisamment d'espace aux titans pour s'expliquer tout en offrant de multiples solutions aux pilotes pour se planquer. Il y a un vrai travail sur la verticalité qui permet à tout le monde de s'y retrouver. Ce qui est marquant avec Titanfall, c'est que l'on prend autant de plaisir lorsque l'on est un simple piéton que lorsque l'on grimpe dans un robot. Respawn Entertainment a réussi à trouver un drôle d'équilibre qui permet de ne jamais se sentir désavantagé par rapport à l'adversaire.
Un jeu équilibré
A pied, l'équipement embarqué, en particulier l'arme anti-titan, s'avère ultra efficace contre ces exosquelettes résistants mais loin d'être invincibles. Ces derniers disposent d'une barre de vie qui ne se recharge pas, au contraire de leur bouclier. La possibilité de grimper sur le mecha et de le détruire en quelques secondes donne également un sacré avantage à une infanterie qui est en prime extrêmement mobile. Un constat aggravé par le fait qu'il vous est impossible de vous débarrasser d'un soldat qui squatte le sommet de votre robot sans l'aide d'un allié. En clair, si quelqu'un parvient à vous sauter dessus, cela signifie presque à tous les coups l'éjection. A l'inverse, vous êtes tout de même en position favorable au sein de votre robot, dans la mesure où celui-ci dispose d'une énorme force de frappe. Mitraillettes et lance-roquettes font rapidement de gros dégâts parmi les pilotes qui déboulent en face de vous. Entre robots, c'est en revanche une tout autre histoire. Il faut savoir utiliser intelligemment les déplacements à base de dashs et profiter des capacités de son titan pour prendre le dessus. Ces dernières peuvent être de différentes natures. On trouve par exemple le Vortex qui permet de stopper balles et autres projectiles provenant des ennemis avant de les renvoyer sur ces derniers. Après avoir survécu un certain temps à bord de votre robot, le jeu vous offre même la possibilité de démultiplier votre force pendant quelques secondes, histoire de faire toujours plus mal à l'adversaire.
Dynamique et fluide
Dans une partie de Titanfall, le mot pause est proscrit. Rarement on aura connu jeu aussi dynamique. Là aussi, Respawn a trouvé le juste équilibre. Si les titans peuvent vite être endommagés, on peut également les obtenir dans des délais très brefs. Un compteur indique en bas à droite de l'écran le temps qu'il reste avant que la possibilité de grimper à nouveau dans votre robot se présente. En fonction des actions effectuées, en particulier des frags, vous pouvez toutefois faire s'écouler plus rapidement les secondes / minutes restantes. On enchaîne ainsi à une vitesse effrénée les gunfights puis on poursuit à bord de son titan et ainsi de suite pendant toute la partie. Il n'existe quasiment pas de temps mort. D'autant qu'au sol, aux adversaires humains viennent s'ajouter des Grunts, soit des bots peu résistants servant avant tout de chair à canon. Une présence qui densifie encore le champ de bataille et rend les combats plus intenses que jamais. Par ailleurs, la très bonne idée vient du fait que vous avez toujours le moyen de vous en sortir (sauf si le robot est détruit d'un seul coup, ce qui demeure rare) en vous éjectant lorsque votre mecha a subi de graves dommages. La hauteur atteinte alors permet d'avoir un aperçu plus global du champ de bataille et de retomber ensuite un peu où vous le souhaitez. Comme sur le titan d'un ennemi pour le détruire ou d'un ami si vous souhaitez utiliser ce dernier pour vous balader tout en tirant sur tout ce qui bouge.
Un futur hit ?
Comme tout bon jeu multi moderne, Titanfall vous permet d'engranger de l'expérience au fur et à mesure des matchs. Cela permet de franchir des niveaux et de débloquer tout un tas d'éléments comme des armes, des capacités, la possibilité de personnaliser ses loadouts ou encore des emplacements supplémentaires pour des cartes. Car oui, au cours des combats, vous pouvez brûler des cartes qui vous donnent divers bonus. A tout cela s'ajoutent de nombreux challenges qui permettent, lorsqu'ils sont relevés, de gagner toujours plus d'expérience. On termine avec un mot sur la version Xbox One que nous avons pu essayer. Techniquement, tout n'est pas parfait. On a notamment pu constater la présence d'un aliasing assez prononcé. Rien à voir mais on aurait aussi aimé que quelques élément du décor soient destructibles comme certains murs ou les voitures. Toutefois, et c'est bien là l'essentiel, la fluidité de l'action est assurée. On sent que toute l'attention du studio de développement américain s'est portée sur ce point. Et c'est une réussite. Pour un jeu aussi dynamique, un tel aspect ne pouvait de toute manière pas être négligé. Par ailleurs, les animations sont elles aussi réussies et surtout variées, notamment lorsque l'on monte dans un titan.
A un mois de sa sortie, Titanfall semble déjà fin prêt pour l'assaut final. D'un dynamisme à couper le souffle, le jeu de Respawn Entertainment en met plein la vue et les oreilles. Mais le choc n'est pas que visuel ou auditif, il est également présent manette en mains. La première partie à peine entamée, on perçoit déjà l'immense potentiel de ce FPS à la fois terriblement accessible grâce à ses contrôles instinctifs et profond au regard de la marge de progression que semble laisser le gameplay. A moins d'un gros défaut que les développeurs auraient jusqu'ici réussi à masquer, difficile de ne pas voir en ce titre un blockbuster incontournable et le futur du multi compétitif.