Licence oblige, EA se devait dans un premier temps d’offrir aux amateurs de ce sport de combat les meilleurs athlètes du plateau. Les voilà servis puisqu'on retrouve dès le début de la partie Jon Jones, Chad Mendes, Benson Henderson, Alexander Gustafsson, pour ne citer qu’eux. Un rendez-vous de stars alléchant, qui séduit dès l’entrée dans l’arène. Ceux qui maîtrisent la culture UFC apprécieront la modélisation des athlètes tant ceux-ci ont bénéficié d’une attention « plus que particulière ». Le temps des visages sans expression est aujourd’hui révolu. Dorénavant, les combattants transpirent, clignent des yeux et le corps n’est plus ce polygone inerte qui résiste aux chocs sans broncher. Il suffit, pour s’en rendre mieux compte, d’engager le combat. Mollets qui se contractent à chaque sautillement, pectoraux qui se déforment sous l’impact, le tronc des joueurs est enfin mis à même contribution que l’est le visage et toutes les contusions qu’il encaisse, entre hématomes, bleus et autres coupures. Merci au moteur Ignite qui signe ici une prestation de très haut vol pour un réalisme accru.

Octogone ouvert à tous

Sur la forme, il n’y a rien à dire, le jeu claque. Bruce Buffer chauffe la salle, les spectateurs sont bouillants et la caméra dynamique se place pour être au cœur du combat. L’immersion recherchée est bel et bien là, les choses sérieuses peuvent enfin commencer. C’est à ce moment-là que l’avenir d’UFC se joue. Car c’est un poncif bien connu, la beauté ne sert à rien si le reste ne suit pas. Autrement dit, l’enveloppe UFC est attrayante mais si le gameplay n’est pas à la hauteur, la chute n’en serait que plus raide. Cette crainte de ne pouvoir réaliser d’autres mouvements que les basiques va se dissiper au fil des secondes qui s’égrainent. Les développeurs, s’étant bien entraînés sur Fight Night, ont suffisamment d’expérience pour savoir qu’une prise en main rapide sans trop de difficultés est gage de succès. C’est ainsi que, sans pour autant sortir des combinaisons incroyables dès les premières minutes, le néophyte pourra se féliciter d’avoir réalisé quelques enchaînements sympathiques et efficaces. Stick analogiques, boutons, gâchettes, toutes les touches sont utilisées pour effectuer des mouvements et coups bien précis. Au début, on s’emmêle un peu les pinceaux, on gère mal la garde haute et basse, mais le métier finit par rentrer assez rapidement. Et ça, c’est un véritable plus. On n’est ni dans les Virtua Fighter, ni dans d’autres itérations où il faut une maîtrise et une dextérité chirurgicale ne serait-ce que pour toucher l’adversaire. L’UFC est un sport niche mais se veut le plus ouvert possible à un public friand de combats spectaculaires.

Attrape-moi si tu peux

Finalement, le plus compliqué à maîtriser réside dans les phases de soumissions. A terre, le joueur en position de faiblesse doit faire jouer tous les membres de son corps pour se défaire de l’emprise, trouver la faille et reprendre l’avantage. De simple phase confuse, EA en a fait une vraie bataille stratégique qui se déroulera parfois sous forme de QTE. Pour faire simple, quatre jauges formant un carré apparaîtront à l’écran. Le joueur soumis devra en remplir une à l’aide des sticks, avant que son adversaire (qui voit également les jauges se remplir à l’écran) ne le contre en réalisant le même geste. Une sorte de jeu du chat et de la souris amusant qui fera appel aux réflexes de chacun.

Lords of the ring

Les coups portés, la gestuelle propre à chaque perso, les impacts... on assiste vraiment à des affrontements d’une violence incroyable, qui ne partent jamais dans le grand n’importe quoi. Les fans d’Anthony Pettis pourront même tenter de reproduire certaines attaques qu’il a inventées, en s’aidant des parois de l’enceinte. Non, sérieusement, on a beau chercher la petite bête qui laisserait supposer qu’UFC cache quelques failles, on n'en trouve pas, si ce n’est quelques bugs de collisions qui seront corrigés. C’est beau, c’est fluide, c’est spectaculaire, c’est technique, bref c’est du tout bon. La seule question qui reste en suspens pour l’instant concerne la gestion du mode carrière. On a bien essayé de titiller les développeurs pour savoir s’il y aurait un petit côté gestion de blessures, mais cette interrogation est restée sans réponse. En revanche, EA l’a bien confirmé, les femmes feront leur première apparition dans la série avec Ronda Rousey et Miesha Tate en têtes d’affiche. Elles n’auront cependant pas l’opportunité de se frotter à leurs homologues masculins.