C'est peu dire que le catalogue de Focus Home Interactive est dense. Car en plus des valeurs sûres comme Sherlock Holmes ou Blood Bowl 2, l'éditeur français s'autorise quelques paris audacieux. On pense au tower defense spatial Space Run mais également à Space Hulk : Deathwing. Développé par le studio Streum On, ce FPS très sombre nous plonge dans le riche univers de Warhammer 40.000 et plus particulièrement dans celui du jeu de plateau Space Hulk.
Un point s'impose d'abord sur l'état d'avancement du projet. Cela fait un gros mois et demi que la production de Space Hulk : Deathwing a débuté. Et la sortie du titre n'est pas envisagée avant 2015. Aussi la présentation organisée par Focus et pilotée par Streum On avait pour unique but de nous dévoiler le concept du jeu ainsi que les principales mécaniques de gameplay se cachant derrière celui-ci. Concrètement, nous n'avons pu voir que quelques images et un morceau très court d'un niveau. Juste de quoi se faire une vague (mais alors très vague) idée de ce à quoi tout cela pourrait ressembler.
Space Hulk Hogan ?
Pour commencer, sachez que chez Streum On, on est de gros fans de tout ce qui touche à Warhammer. La présentation nous a suffi pour le comprendre. Croyez-nous ou non mais ce n'est pas le cas de tous les développeurs qui ont adapté un jour cet univers. Voilà donc un premier bon point. Comme le nom du jeu l'indique, vous incarnez un archiviste de la Deathwing, soit un soldat d'élite massif appartenant à une compagnie de Space Marines particulièrement crainte : les Dark Angels. Engoncé dans votre armure de Terminator, vous parcourez un Space Hulk – sorte d'amas gigantesque d'astéroïdes, de débris et de vaisseaux pouvant atteindre la taille d'une planète – afin de chasser les Genestealers, des bestioles peu avenantes et particulièrement dangereuses. Si en tant que joueur, vous pourrez éventuellement montrer quelques signes de fébrilité devant l'ambiance oppressante du FPS de Streum On, votre personnage, lui, ne bronchera pas. Il faut dire qu'il affiche une centaine d'années d'expérience au compteur. Pour le coup, il dispose en plus d'un équipement particulièrement adapté aux situations de crise, à savoir une épée (Power Sword) et un énorme flingue (Storm Bolter) qui a plus tendance à tirer des roquettes que de simples balles. Ajoutez à tout cela des pouvoirs psychiques particulièrement puissants et vous comprenez que vous êtes en fait vous-même un monstre.
Aidez-moi, je suis claustrophobe !
On l'a mentionné plus haut, le FPS de Streum On fera la part belle aux pièces sombres et aux couloirs étroits. Claustrophobes, vous voilà servis. Le but sera de faire peser une pression maximale sur les épaules du joueur, de lui faire comprendre qu'il ne sera jamais vraiment en sécurité. Les Genestealers, qui sont en réalité aussi imposants que votre personnage, ne vous faciliteront pas non plus la tâche. Les développeurs sont en train de créer de multiples déclinaisons de ces ennemis, toutes plus retorses les unes que les autres. La forme basique, agressive et intelligente, alertera par exemple ses congénères dès lors qu'elle vous aura dans son champ de vision. Pour faire face à cette menace grandissante, vous pourrez répartir des points de ferveur dans les cinq branches de l'arbre de compétences de votre archiviste. Au choix, vous améliorerez ainsi les caractéristiques de base du personnage, ses compétences au corps-à-corps, ses aptitudes à distance, ses pouvoirs psychiques ou la force des membres de son escouade. Voilà, c'est un peu tout ce que l'on sait du jeu pour le moment. Pour compléter le tableau, notez tout de même qu'un mode coopératif pouvant impliquer jusqu'à quatre protagonistes sera disponible. Chaque joueur incarnera alors un Terminator dans des niveaux gorgés d'ennemis. En cas de décès, la possibilité de passer chez l'ennemi sera offerte à la victime. Par ailleurs, grâce à l'Unreal Engine 4, Space Hulk : Deathwing devrait, si tout va bien, être compatible avec l'Oculus Rift.
Si l'aiguille de la jauge pointe aujourd'hui sur « Bon », c'est uniquement parce que le projet du studio Streum On nous apparaît enthousiasmant. En l'état, nous ne sommes en effet pas en mesure de vous donner de véritables impressions, étant donné que le développement du jeu vient à peine de débuter. Toujours est-il que la direction prise ici nous semble pertinente. Nous partons donc sur de bonnes bases.