Après dix années passées à programmer pour diverses entreprises dont Etranges Libellules, Sylvain Passot a décidé de devenir indépendant en créant au passage sa propre société : Passtech Games. Conçu avec l'aide de quelques collaborateurs, son premier projet, Space Run, sera édité par Focus. Uniquement prévu sur PC, ce jeu s'apparente à une sorte de tower defense spatial. Présentation.
On a récemment entendu parler de la possibilité de voir Amazon livrer ses clients via des drones. Dans Space Run, on n'en est plus vraiment à ce stade qui semble appartenir au passé. Le jeu vous propose en effet d'incarner un pilote de vaisseau travaillant pour une société de transport. Le but est ici très simple puisqu'il faut livrer des marchandises de diverses natures à des stations spatiales via des routes commerciales particulièrement dangereuses. Le tout se déroule dans un univers de science-fiction très années 80. Merci Star Wars.
La phase de préparation
Mais avant de partir faire le malin dans l'espace, il vous faut tout d'abord préparer votre vaisseau. Celui-ci se compose de la cabine de pilotage ainsi que de plusieurs petites cases hexagonales sur lesquelles on va disposer tout le nécessaire pour le voyage. A savoir la cargaison à livrer, mais aussi des réacteurs et de quoi se défendre en cas de problèmes. Chaque élément occupe une partie de la surface aménageable et c'est à vous de répartir l'ensemble le plus judicieusement possible. Si au départ, votre vaisseau ne dispose que de sept cases, très vite, il augmentera significativement de taille pour des livraisons toujours plus conséquentes. La chose à savoir, c'est qu'en fonction de la mission et donc du contrat, le chargement n'est pas le même. On vous demandera ainsi de prendre le plus grand soin de caisses radioactives ou encore de promener quelques individus imprudents souhaitant goûter au plaisir procuré par une escapade dans l'espace. Bref, on s'éloignera bien vite des énormes containers solides proposés au tout début de la partie.
Des courses mouvementées
On l'a évoqué rapidement plus haut, les cases hexagonales servent également à installer divers modules comme des réacteurs, qui permettent de faire avancer le vaisseau, mais aussi des armes pour se défendre ou même attaquer. Au début de l'aventure, il s'agit de simples tourelles fixes mais très vite, l'arsenal gagne en puissance. Une fois prêt, vous pouvez lancer la course. Le jeu bascule alors dans un mode tower defense classique. Votre vaisseau agit tout seul et vous devez « simplement » faire en sorte que la mission soit un succès en détruisant les astéroïdes qui menacent de s'écraser sur vous ainsi que les pirates et les concurrents qui en veulent à votre cargaison. Pour ce faire, vous pouvez dépenser des boulons – la monnaie du jeu – afin d'acheter des armes avant de les fixer en temps réel sur les emplacements restants. Mais réussir une livraison, c'est aussi arriver à destination dans les temps. Une timeline affiche en bas de l'écran le chrono optimal ainsi votre progression par rapport à celui-ci. C'est en vous procurant de nouveaux réacteurs ou en alimentant ceux-ci avec des générateurs que vous parviendrez à ne pas être en retard. En chemin, chaque menace détruite vous permet de récupérer de nouveaux boulons, pour peu que vous passiez le curseur de la souris sur eux. Du coup, votre réserve est sans cesse alimentée, ce qui vous offre la possibilité de faire régulièrement évoluer votre engin de transport.
Coursier et ingénieur
Dans Space Run, vous devez également jouer les ingénieurs pour améliorer votre vaisseau. A la fin de chaque mission, un tableau récapitule votre performance. Une prime et surtout des étoiles vous sont alors attribuées en fonction de l'état de la marchandise et du temps mis à boucler la course. Elles permettent de débloquer divers modules rangés dans trois catégories : offensif, défensif et utilitaire (les réacteurs, les générateurs...). Un bon joueur accède ainsi très rapidement à des armes plus efficaces comme le double canon mais aussi à des générateurs d'énergie plus puissants pour augmenter la vitesse de déplacement du vaisseau. Avec l'argent, ce sont des capacités actives qui peuvent être achetées. Il en existe trois par module. En échange de quelques boulons, on obtient vite le droit de réorienter ses tourelles pendant un trajet. Pratique pour contrer en temps réel les offensives des ennemis dont on voit la provenance à l'écran. Sachez pour conclure que le game over intervient lorsque l'on perd l'intégralité de la cargaison ou que la cabine de pilotage est détruite. Logique.
Sous ses airs de petite production indépendante sans prétention, Space Run cache bien son jeu. Plutôt accessible de prime abord, le premier titre de Passtech Games renferme un gameplay profond et propose un vrai challenge. Aux premiers trajets relativement tranquilles succèdent rapidement des courses contre la montre corsées réclamant réactivité et sang-froid de la part du joueur. Voilà un jeu au concept plaisant qui pourrait potentiellement s'avérer addictif.