Le chic des Titans

Autant que possible, j'essaie de ne pas commencer mes textes en abordant l'aspect graphique ou l'esthétique en général. Si ces éléments restent importants, ils sont finalement secondaires dans l'appréciation d'un jeu. Impossible pourtant de ne pas débuter le test de Paper Titans sans évoquer le design qui sert de clef de voûte à ce titre de réflexion. Nous voilà dans un univers fait de collages et de pliages en tout genre. A l'inverse d'un Tearaway qui part sur la même voie mais dégage une ambiance plus féerique, Paper Titans joue une carte plus agressive. Les petits îlots qui servent de niveaux sont bardés de textures contrastées, de tags et de graffitis aux couleurs saturées.

Même chose pour les personnages qui affichent un look très singulier. Ces fameux titans sont de plusieurs sortes. On trouve des lanceurs, des collectionneurs, des explosifs, des volants et des chamans. Tous se distinguent par une technique spéciale ou une fonction utile pour récupérer les trois étoiles d'un niveau afin de passer à la zone suivante. Puisque seul un collectionneur est capable de prendre une étoile, il faut que tous les titans mis à disposition dans le niveau coopèrent pour arriver à quelque chose. Les lanceurs sont par exemple à placer sur des dalles spéciales. De là, ils peuvent envoyer valdinguer d'autres titans pour monter sur une corniche supérieure. Les explosifs servent quant à eux à démolir un obstacle bouchant le chemin, tandis que les volants peuvent transporter leurs amis vers une autre partie du niveau. Donnés très tard dans le jeu, les Chamans ont finalement une capacité bien spéciale puisqu'ils boostent la force des lanceurs et leur permettent de lancer plus haut ou plus loin.

Un peu d'organisation

Chaque titan a donc son rôle à jouer dans des niveaux où la plus grande difficulté consiste finalement à prévoir son coup pour ne pas se retrouver bloqué. Faut-il par exemple envoyer ce collectionneur pour prendre cette étoile, alors qu'il ne pourra plus descendre de sa corniche ? Ne vaut-il pas mieux l'envoyer d'abord prendre une autre étoile avant de le rendre inutilisable plus tard ? Faut-il faire monter un autre lanceur avec lui pour assurer la suite ? Paper Titans se résume grosso modo à une grosse planification de niveaux. Une fois compris dans quel ordre envoyer ses troupes, le reste n'est qu'une simple formalité. Le joueur indique quoi faire à ses titans en les sélectionnant un par un et en glissant vers la direction souhaitée. Les personnages se débrouillent alors pour trouver le chemin adéquat, se placent sur un socle s'il le faut, ou sur la tête d'un lanceur le cas échéant.

Vite plié…

Avec seulement 45 niveaux actuellement, répartis sur trois grands environnements, il est vrai que Paper Titans ne nous résiste pas bien longtemps, d'autant qu'il ne se montre pas très difficile non plus. Seul deux ou trois niveaux sur l'ensemble exigent un peu plus d'attention que les autres. Le reste n'est qu'une succession de petites énigmes qui misent plus sur l'organisation que sur la réflexion. L'expérience de jeu est pourtant agréable, le temps qu'elle dure. On apprécie tout particulièrement d'avoir à plier et à assembler soi-même les personnages avant de pouvoir les utiliser. Le titre affiche ainsi le patron pour chaque type de titan et nous indique les mouvements à suivre pour confectionner son petit héros de papier. A ce sujet, le site officiel propose d'imprimer ces plans pour confectionner en vrai les Paper Titans.