Quand il n’y en a plus, il y en a encore ! Street Fighter IV est à nouveau de retour pour une quatrième version en seulement cinq années d’existence. Comme d’habitude, certains joueurs crieront à l’attrape-nigaud tandis que d’autres s’étrangleront de bonheur. Preuve que le jeu déchaîne toujours autant les passions et que les férus de baston ne sont de toute manière pas près d’être épuisés par Ryu et consorts. D’autant que cette version « Ultra » affiche fièrement quelques nouveautés qui devraient relancer l’intérêt de la saga…
Pas moins de 44 personnages jouables au total ! En ajoutant cinq combattants à son casting, Ultra Street Fighter IV figure désormais dans la fourchette haute des jeux de baston les plus fournis en personnages. Excepté le cinquième pour l’heure inconnu (il s’agirait d’une femme ayant déjà fait une apparition dans la saga Street Fighter tout en étant non jouable), les quatre premiers héros ont déjà été révélés et même testés récemment lors d’une présentation « light » du titre…
Des nouvelles têtes… familières
Aucun de ces nouveaux personnages n’est hélas véritablement inédit puisqu’ils s’avèrent issus de licences Capcom et étaient déjà tous présents dans Street Fighter X Tekken… Il y a d’abord Poison qui provient de la série Final Fight. Cette amatrice de NHB / MMA semble plutôt bien équilibrée et devrait satisfaire les joueurs novices car elle peut lancer des projectiles d’énergie de différente vitesse, toucher son adversaire à distance raisonnable grâce à sa cravache mais aussi asséner divers enchaînements au corps-à-corps. Poison est l’amie et la manageuse d’Hugo, autre nouveau personnage disponible. Découvert également dans la série Final Fight (et jouable dans Street Fighter III : 2nd Impact), ce dernier est un catcheur professionnel inspiré par le catcheur français André The Giant né à Grenoble dans les années 40. Sa taille imposante, l’amplitude de certains de ses coups et sa puissance de frappe générale – choppes à l’appui - offrent une excellente alternative à tous les joueurs lassés de Zangief. Gare donc à ne pas se laisser bloquer par Hugo dans un des coins de l’écran au risque de se faire tabasser sévèrement.
Nettement plus agile qu’Hugo, Rolento, de son côté, n’en reste pas moins capable d’infliger de jolis dégâts à son opposant grâce notamment aux enchaînements avec son bâton. Issu lui aussi de la série Final Fight (et jouable dans Street Fighter Alpha 2), ce mercenaire désireux de fonder une nation utopique semble destiné aux joueurs adeptes de stratégie. En effet, ceux-ci n’hésiteront pas à alterner son lancer de couteau au cours d’un saut, ses rushes au bâton tournoyant ainsi qu’un de ses Ultras autorisant plusieurs combinaisons d’attaques par la suite. Last but not least : la princesse africaine Elena, apparue dans Street Fighter III New Generation. Pratiquant la capoeira, celle-ci s’avère plutôt difficile à maîtriser pour le commun des joueurs en raison de sa relative lenteur et de ses attaques manquant parfois de lisibilité immédiate. Néanmoins, Elena réserve quelques surprises qui devraient séduire les amateurs de challenge, comme son mouvement de glissade lui permettant de passer sous la plupart des projectiles ennemis ou son Ultra lui redonnant de l’énergie vitale.
Un gameplay affiné
En termes de jouabilité pure et dure, Ultra Street Fighter IV offre trois éléments de gameplay supplémentaires qui intensifient encore un peu plus les affrontements. D’abord, après avoir été projeté au sol à la suite d’un coup violent, le joueur peut désormais retarder le moment où son personnage se remet sur pied en maintenant les touches de poing fort et de pied moyen. Cela a pour effet de briser le cycle d’attaque de l’adversaire. Même résultat avec l’apparition de la Red Focus Attack. En pressant les deux touches de base pour enclencher l’attaque de Focus normale et en y ajoutant un troisième bouton au choix, le personnage – irradiant alors de rouge – se retrouve capable d’absorber les coups adverses et ainsi de renverser le combat plutôt que de subir l’avalanche de châtaignes en se protégeant. Bien entendu, il faut de l’entraînement pour placer à bon escient cette attaque de Red Focus mais, une fois maîtrisée, le résultat est probant. Enfin, l’Ultra Combo Double permet désormais de pouvoir utiliser librement l’Ultra I ou l’Ultra II du personnage au cours d’un même round. Cette sélection (Ultra I, Ultra II ou Ultra Combo Double) s’effectue juste avant de commencer le match. Très pratique au cours du combat, ce nouvel élément de gameplay possède en revanche un inconvénient : les dommages infligés à l’adversaire ne représentent environ que 60% des dégâts infligés par un Ultra de base. Libre à vous donc de faire le meilleur choix stratégique en début de partie. Car la différence entre Ultra Combo Double et Ultra basique se ressent réellement au cours du combat. Puisqu’il n’est pas rare que le joueur pense vaincre son opposant en lui infligeant au final un Ultra alors qu’il a précédemment choisi l’option Ultra Combo Double…
Des modes supplémentaires
Outre six nouveaux décors issus de Street Fighter X Tekken (Half Pipe, Cosmic Elevator, Mad Gear Hideout, Jurassic Era Research Facility, Blast Furnace et Pitstop 109), le jeu propose deux nouveaux modes qui semblent anecdotiques sur le papier mais qui devraient néanmoins clairement ajouter de l’intérêt aux combats online. Ainsi, le mode Entraînement en ligne offre à deux joueurs de pratiquer ensemble tous les mouvements et combos afin de parfaire leurs techniques. Pratique dans la mesure où cela évite de reconfigurer perpétuellement l’IA, en entraînement en solo, pour qu’elle exécute plus ou moins automatiquement ce que le joueur désire. Quant au mode Elimination, son principe se rapproche de celui en vigueur dans la saga King Of Fighters. Il s’agit de l’équivalent d’un mode survie au cours duquel deux équipes s’affrontent en ligne et le gagnant de chaque match reste en lice pour affronter le suivant en récupérant seulement un tout petit peu de vie entre deux combats.
Le challenge est donc réellement présent. Vendu à un prix modeste, Ultra Street Fighter IV est prévu sous deux formes : d’abord en juin 2014 en DLC (complet ou upgradable d’après les versions Super Street Fighter IV ou Super Street Fighter IV Arcade Edition) et ensuite en août 2014 en version boîte avec tous les DLC des costumes sortis jusqu’à présent (ceux-ci devraient être aussi disponibles dans la version DLC complète). En attendant, il faut espérer que le jeu bénéficie encore de quelques réglages supplémentaires, notamment vis-à-vis de certains personnages qui semblent clairement avantagés pour l’heure, par exemple via des attaques imparables telles que les versions EX du Oicho Throw de Honda ou encore du Scarlet Terror de Vega…
Nouveaux personnages, gameplay affiné avec davantage de stratégie, rééquilibrage de certains combattants, modes de jeu inédits… Pas de doute : Ultra Street Fighter IV semble bien parti pour satisfaire non seulement les fans hardcore de baston mais aussi tous les joueurs, peut-être plus occasionnels, qui se seraient arrêtés à Street Fighter IV ou Super Street Fighter IV, tant les ajouts et modifications entre les versions se révèlent d’importance.