Après une sévère défaite aux élections, l'ex-président galactique Qwark débute l'aventure bien triste, perdu dans son vaisseau spatial. Fort heureusement, un mystérieux méchant le sort rapidement de sa torpeur et commence à semer le chaos dans la galaxie. C'est ainsi qu'est reformée la QForce avec les incontournables Ratchet et Clank. Tout ce petit monde se lance donc rapidement dans l'action et il faut avouer qu'à partir de ce moment, le scénario passe franchement au second plan. Ainsi, si l'humour caractéristique de la série est bien présent et que quelques phrases font mouche, l'histoire contée s'avère à la fois inintéressante et plate. Ceci étant, cela n'a jamais constitué un véritable point fort de la série et l'intérêt n'est certainement pas là.

Un concept original

Il convient dès lors d'aller relancer le système de défense de 5 planètes différentes. Ce faisant, on découvre une progression inédite et un brin déroutante : on débute la partie avec 6 générateurs qu'il faut protéger coûte que coûte des nombreuses vagues que l'ennemi envoie. Pour cela, l'environnement doit être parcouru à la recherche de boulons permettant de construire diverses tourelles, mines et autres barricades. Certaines permettent de ralentir l'ennemi, en le faisant danser par exemple, quand d'autres l'attaquent. Finalement on retrouve ici tous les éléments caractéristiques des tower defense. Le but est alors de conserver et protéger ses générateurs, sans toutefois oublier l'exploration et une action plus traditionnelle. En effet, en parallèle de la défense de la base, il convient d'attaquer les positions adverses afin d'obtenir des armes (qui s'améliorent à l'usage) et en débloquer de nouvelles. Cela offre une puissance de frappe supérieure permettant d'envisager une véritable offensive et ainsi de remporter la partie en relançant le système de défense de la planète concernée.

Un framerate à la ramasse

Déjà ennuyeuse sur PS3, cette aventure souffre sur PS Vita de soucis techniques plutôt gênants. Premièrement, le framerate est malheureusement très très bas, malgré une baisse significative du niveau graphique. La qualité des textures a été évidemment revue à la baisse, mais il est plus problématique qu'elles peinent à s'afficher. De même, la disparition complète des ombres liées aux objets et personnages peut s'avérer extrêmement pénible durant les quelques phases de plates-formes au programme. Les temps de chargement sont en outre excessivement longs tandis que la musique saccade autant que le jeu en lui-même. Bref, ce QForce Vita n'est pas une réussite technique, mais fort heureusement, les développeurs ont pris soin de corriger quelques défauts de la version PS3. Premièrement, les attaques ennemies sur la base du joueur sont scriptées afin de ne pas devoir quitter une zone en plein combat et ainsi faire respawner toutes les créatures éliminées. La mort est aussi moins punitive (excepté au niveau du score) puisque dans ce cas encore, les ennemis tués ne réapparaissent pas. On perd sans doute en challenge et en dynamisme, mais il n'est plus nécessaire de jouer en coopération pour s'en sortir. La campagne de ce QForce ne se montre pas pour autant satisfaisante : sa durée de vie est plutôt faible tandis qu'une certaine répétitivité s'installe rapidement, et ce malgré les quelques ennemis inédits qui débarquent au fur et à mesure.

Un multi tronqué

En parallèle, sachez qu'il est possible de s'adonner à des épreuves multijoueurs en ligne, mais seulement en un contre un. Le mode deux contre deux de la version PS3 a ainsi disparu sur Vita, ce qui limite malheureusement l'intérêt de ces épreuves. Ces joutes se déroulent en 3 étapes : dans un premier temps, les joueurs qui ont eu la chance de trouver une partie et de s'y connecter sans encombre doivent se ruer sur les quelques positions stratégiques octroyant des armes et fonds. Ces derniers permettent ensuite d'organiser les défenses de la base et de recruter des troupes nécessaires pour partir à l'assaut des générateurs ennemis. Tout ceci peut s'avérer assez stratégique et plutôt sympathique à l'usage, mais tourne malheureusement vite en rond puisque seulement 5 maps sont au programme (soit tout de même 2 de plus que sur PS3). On se doit toutefois de relativiser, l'ensemble n'étant proposé qu'à 15 € sur le PSN. Mieux, si vous disposez de la version PS3, vous obtiendrez cette mouture Vita gratuitement. Notons que le cross-play évoqué lors de l'annonce a été oublié en chemin, ce qui, sans être catastrophique, est dommageable. On en attendait évidemment un peu plus d'un Ratchet & Clank.