Il y a des jeux auxquels on joue pour leur univers, d'autres pour leur scénario. Mais Glitch s'inscrit davantage dans le registre du challenging, le but du joueur étant essentiellement d'éliminer un nombre de plus en plus important d'ennemis sans se faire tuer. Et pourtant, on joue et rejoue pour tenter de terminer le jeu le plus rapidement possible comme s'il avait un certain pouvoir addictif...

Des carrés et des cubes

Glitch est d'abord un jeu de tir à la première personne conçu par seulement 5 étudiants de l'école américaine Digipen. La particularité du soft est qu'il est principalement composé de cubes. En tout cas, c'est ce qu'on pourrait croire juste après avoir essayé le jeu. Mais en y regardant de plus près, on se rend compte que la majorité des éléments sont en fait composés de simples carrés tournoyant plus ou moins vite, donnant alors l'illusion d'un environnement cubique. En revanche, le joueur évolue bel et bien dans une arène de 30x30 blocs, ceux du sol s'élevant ou s'abaissant plus ou moins après chaque vague passée. Alors quel est l'objectif principal dans ce FPS si étrange ? Et bien justement de survivre à 25 vagues d'ennemis de plus en plus nombreux, accompagnés de temps à autre par quelques boss, plus impressionnants par leur taille que par leur capacité à résister à vos tirs. Pour ce faire, les 5 types d'ennemis présents tout au long du jeu dropperont régulièrement des armes que vous aurez à récupérer en passant simplement dessus, ce qui pourra parfois s'avérer délicat en fonction de la configuration de l'arène : un item de santé qui apparaît en haut d'un pilier, et c'est l'espoir de survivre un peu plus longtemps qui s'envole. Vous aurez donc à disposition une mitrailleuse, un lance-roquettes, un lance-grenades, un lanceur multiprojectiles et enfin un écraseur, qui fera s'élever des colonnes sur une certaine surface afin d'écrabouiller vos ennemis. En guise d'arme bonus, un aspirateur, indispensable à partir de la vague 17, sera également disponible quand votre vie sera proche de 0 : vous aurez alors la possibilité de désintégrer les méchants afin de récupérer leur énergie et d'augmenter votre santé (là encore symbolisée par des carrés de couleurs différentes). Vous devrez survivre 25 manches pour terminer le jeu. Et si vous trouvez cela trop simple, vous pourrez toujours essayer de le faire en un temps record.

Ca groove sur le dancefloor !

Glitch accorde également une certaine importance à l'ambiance sonore, puisque les musiques (où plutôt les mélodies) sont directement liées aux vagues que le joueur combat et sont donc progressives. A la vague 1, quelques notes synthétiques résonneront dans l'arène, accompagnées d'une poignée d'ennemis pas franchement coriaces. En revanche, arrivé à la vague 20, les blocs changent de couleur et bougent régulièrement, la musique typée électro / house s'accélère et tous les types d'ennemis vous assaillent en même temps. Du coup, on pourrait se croire dans un véritable simulateur virtuel, voire même une discothèque... ce qui n'est peut-être pas le plus adapté pour détruire des ennemis, mais en tout cas, c'est bien fun !

Et pour espérer résister le plus longtemps possible, on peut opter pour 2 méthodes : la première plutôt rentre-dedans qui consiste à tirer sur tout ce qui bouge avec les armes les plus puissantes et à sauter partout afin d'éviter le moindre projectile dans le but de garder un maximum de santé. La seconde, qui accordera davantage d'importance à la stratégie (pour le peu qu'il y ait) privilégiera l'élimination des ennemis dans un certain ordre afin de se débarrasser rapidement des plus dangereux, comme par exemple les tourelles qui vous lockent constamment et vous obligent à aller dans des directions pas toujours voulues … Malheureusement, les types d'ennemis ne sont pas assez renouvelés et on observe une trop grande linéarité du gameplay. On passe la majeure partie du temps à sauter et tirer pour détruire tout ce qui se trouve devant soi dans l'unique but d'atteindre la manche 25. On notera également la présence d'un mode « éditeur de niveaux » dans lequel on peut élever ou abaisser précisément n'importe quel bloc pour peu que celui-ci se trouve au sol. Des labyrinthes ou plates-formes en hauteur peuvent ainsi être créés afin de réaliser des arènes bien sympathiques. Le problème, c'est que ce mode est encore en bêta (et le restera sans doute toujours) et qu'il n'est en aucun cas possible de placer des ennemis ou de faire bouger l'arène en cours de jeu, ce qui réduit considérablement l’intérêt du mode, voire le rend totalement inutile... Mais pour un jeu n'ayant nécessité que 5 étudiants, on peut les féliciter et leur tirer notre chapeau.