En 2011, Supergiant Games sortait Bastion. Un premier jeu salué par les joueurs et par la critique. Deux ans après, le studio travaille sur Transistor, qu'il compte proposer sur PC et PlayStation 4. Quelques secondes manettes en mains suffisent à faire tomber sous le charme de ce nouvel action-RPG envoûtant.
On retient de Bastion plusieurs éléments importants qui ont tous participé au succès du jeu, mais s'il ne fallait retenir qu'une caractéristique, c'est probablement l'implémentation d'un narrateur qui distingue le titre de la concurrence. Cette voix qui commente en permanence les actions du héros, donne un véritable cachet à l'aventure et Transistor suit la même lignée. Il n'y a pas de narrateur cette fois, mais bien une voix qui nous parle continuellement. Ou plutôt qui parle à Red, le personnage principal de Transistor. Ironiquement, Red est une chanteuse qui a, elle, perdu sa voix, volée par un groupe appelé "The Process". Red porte une massive épée, Transistor, et c'est cette épée qui parle durant le jeu.
La jauge de combat
La voix de Transistor ne sert pas simplement à apprendre les mécaniques de base du jeu, mais aussi à récolter quelques informations sur l'histoire. Durant la séquence jouée, bien des mystères sont évoqués, mais on peut déjà être certain que Red et Transistor se connaissent de longue date. On devine aussi qu'il existe une organisation tentaculaire, "The Process" cherchant à obtenir ou à récupérer l'épée Transistor. C'est d'ailleurs dans ce but que The Process envoie de multiples ennemis pour contrer Red. Le système de combat est assez novateur puisqu'il semble avoir trouvé la bonne balance entre action et stratégie. Red peut se déplacer librement dans l'aire de jeu, porter différents types d'attaques ou enchaîner divers mouvements défensifs à loisir. Jusque-là, rien de bien fou mais Transistor prend tout son sens lorsque Red active une capacité spéciale lui permettant de geler le temps. Celui lui donne alors tout loisir pour planifier le moindre de ses gestes. Chaque action (attaque ou mouvement) consomme un peu d'une jauge en haut de l'écran. En toute logique, si la jauge est entièrement consommée, il n'est plus possible d'ajouter d'autres actions. Cependant, à tout moment, Red peut annuler une action pour en choisir une autre. Lorsque la séquence est enfin prête, il suffit d'appuyer sur un bouton pour activer le combo. Red s'exécute alors en quelques fractions de seconde et peut à nouveau bouger librement dans le jeu. La jauge se recharge ensuite automatiquement.
Sublime
Ce système de combat n'est pas le seul atout de Transistor. Le jeu se distingue également par sa réalisation sublime aussi bien graphique qu'audio. Si les screens parlent d'eux-mêmes pour les visuels, il faut savoir que la bande-son est l'une des plus captivantes entendues depuis bien des années. Les instruments choisis, les thèmes composés, tout est juste parfait pour nous entraîner dans l'univers de Transistor. Certains morceaux sont même chantés et lorsque le temps est gelé, la musique est traitée différemment, ralentie et légèrement en sourdine. Du grand art que l'on pourra écouter encore et encore grâce à l'OST qui sortira en même temps que le jeu.
Même si le gameplay n'a rien à voir avec celui de Bastion, Transistor partage les mêmes bases à savoir un univers travaillé et porté par une réalisation de grande classe. L'ajout d'une voix tout au long du jeu est aussi un élément que l'on retrouve ici et qui donne un cachet immédiat à Transistor. De son côté, le système de combat semble avoir toutes les cartes en mains pour séduire à la fois les amateurs de jeu de rôle action / tactique et les joueurs qui souhaitent découvrir le genre. A surveiller de très près, donc !