Dans quelques mois, Teslagrad sortira sur PC, Mac, PlayStation 3 et Wii U. Une démo est déjà disponible sur les deux premiers supports, mais c'est en compagnie de l'équipe de développement que nous avons eu la chance de faire nos premiers pas dans ce titre magnétique.
L'histoire de Teslagrad prend place au cœur d'Elektropia, un monde au passé assez trouble. Aujourd'hui contrôlé par un ordre pas toujours très net, Elektropia était autrefois dirigé par un roi despotique qui avait fini par bannir la caste des Teslamancers, un groupe de personnes capables de maîtriser les pouvoirs de l'électromagnétisme. Selon ce qui se dit, les Teslamancers auraient refusé de soutenir le roi dans ses conquêtes, d'où leur expulsion. Le héros de l'aventure est justement un descendant de Teslamancer et il doit aujourd'hui gravir la Tour Tesla pour apprendre à maîtriser les pouvoirs de ses aînés. On imagine qu'il devra aussi renverser le pouvoir et au passage redorer le blason de la caste déchue.
L'ascension du descendant
L'équipe de développement ne s'en cache pas, Teslagrad fonctionne comme un Metroidvania, c'est-à-dire comme un jeu qui livre petit à petit de nouveaux pouvoirs au héros pour lui permettre de poursuivre son ascension. Le premier pouvoir est évidemment celui de l'électromagnétisme. En frappant certains objets, il est possible de les charger d'énergie bleue ou rouge. La règle est simple : les objets de même couleur se repoussent, tandis que ceux de couleur différente s'attirent. Grâce à ce principe tout bête, il est possible d'ouvrir des portes, de faire planer une plate-forme au-dessus d'un champ énergétique similaire, etc. Plus loin dans l'aventure, le jeu fournit les bottes capables d'exécuter une sorte de mini-téléportation en avant. Très utile pour franchir des gouffres trop importants… Petit à petit, le titre nous apprend ainsi de nouvelles capacités pour nous permettre de gravir toujours plus haut la fameuse tour. Vous l'aurez deviné, chaque nouvelle section est composée de nombreuses énigmes à résoudre faisant appel à toutes les capacités acquises jusque-là.
En plus des pouvoirs, Teslagrad introduit des ennemis et des éléments de décor à gérer. Par exemple des faisceaux qui nous propulsent instantanément dans leur direction ou des bestioles qui nous chargent automatiquement d'énergie, nous rendant alors nous-mêmes sensibles aux autres sources électromagnétiques dans les parages. Quelques boss nous attendent aussi pour pimenter le parcours, il faudra là aussi jouer avec les pouvoirs pour les envoyer paître. Toutes ces petites subtilités renouvellent constamment les situations et rendent le gameplay toujours intéressant.
Une histoire sans parole
Du côté de la réalisation, Teslagrad jouit d'une chouette patte artistique qui rappelle dans une certaine mesure le travail de Wayforward notamment sur A Boy and his Blob – une impression renforcée par un design assez naïf pour le héros, par des animations faites main et par la volonté d'offrir une aventure entièrement muette. En effet, aucune voix et apparemment aucun texte non plus ne viendra polluer l'espace de jeu. Tout le background d'Elektropia ne sera ainsi dévoilé qu'aux joueurs suffisamment attentifs aux vitraux et autres gravures qui ornent les murs de la tour.
Sans forcément chercher à révolutionner le genre, mais simplement en s'appliquant à bien faire les choses, Teslagrad semble bien parti pour séduire les joueurs. Les énigmes sont bien pensées et utilisent ingénieusement les différents pouvoirs accordés au héros. Quelques petits problèmes de finition étaient encore à noter dans la version essayée, mais ils devraient être réglés d'ici la sortie du jeu, fin 2013.