7 ans de développement ! Non, vous ne rêvez pas, c'est le temps qui a été nécessaire à Egosoft pour venir à bout de ce bac à sable spatial prévu pour novembre 2013. Autant vous dire que le projet est très ambitieux et qu'on a rarement vu une telle richesse dans un jeu exclusivement solo.
Nous sommes loin, très loin dans le futur. Vous incarnez un jeune aventurier accompagné d'une surprenante partenaire voyageant dans l'immensité de l'univers. Et ensuite ? Eh bien ensuite, ce sera à vous de créer votre aventure comme vous l'entendez : accomplir des quêtes, vous lancer dans des combats spatiaux, vous amarrer à des stations spatiales pour les arpenter et discuter avec les PNJ, vous lancer dans le commerce, ou même construire vos propres stations, tout ou presque est possible. Liberté est donc bien le maître mot de X Rebirth.
La promesse d'un univers vivant et évolutif
Lorsqu'on dispose comme dans X Rebirth d'une énorme liberté, on espère toujours avoir aussi un univers riche et cela semble être le cas ici. Les développeurs ont voulu créer quelque chose d'immense qui soit véritablement vivant et évolutif. En effet, tout dans cet espace évolue logiquement et s'adapte en fonction des conditions rencontrées. L'exemple le plus parlant concerne les ressources. Certaines stations spatiales ont pour vocation de récolter des ressources à partir d'astéroïdes proches. Ces ressources sont ensuite utilisées pour construire toutes sortes de biens : du vaisseaux aux armes en passant par d'autres stations. Comme dans la réalité, tout est basé sur l'offre et la demande : dans certaines zones, les prix des matières premières seront faibles alors qu'ils pourront être importants ailleurs où ces mêmes biens sont plus rares. Et cela évolue en fonction des conditions rencontrées. Par exemple, si les ressources d'un champ d'astéroïdes s'épuisent, il y a fort à parier que les tarifs desdites ressources s'envolent.
Voilà qui offre des perspectives de carrière intéressantes pour qui acquiert un vaisseau de minage ou encore un vaisseau spécialisé dans le transport de marchandises. A ce propos, il n'y a aucune limite au nombre de vaisseaux que vous pouvez posséder. Si vous souhaitez en avoir plusieurs et faire le touche-à-tout, c'est possible. Et puis, pourquoi s'arrêter aux vaisseaux quand on peut carrément construire ou acquérir des stations spatiales ? Hélas, nous n'avons pas pu voir concrètement ce qu'on pouvait faire d'une station spatiale et comment on la gérait car la présentation se bornait à nous montrer le maniement de notre personnage et d'un de ses vaisseaux.
Un gameplay accessible
Le problème avec une série comme X qui a connu beaucoup d'opus, c'est qu'au fil des versions, les développeurs ont rajouté des fonctionnalités supplémentaires qui ont largement complexifié la prise en main. Si un nouveau joueur essaie de se mettre aujourd'hui au dernier volet paru, il risque d'avoir quelques difficultés à le prendre en main. Pour essayer de remédier à ça, les développeurs ont choisi la voie du reboot pour X Rebirth. Ils sont repartis d’une feuille blanche en essayant de voir ce qui plaisait aux joueurs pour le conserver et l'améliorer et ce qui plaisait moins pour le supprimer ou le modifier. L'interface est donc faite pour être beaucoup plus intuitive et le titre est même prévu pour être aussi jouable au pad ! Fans de la série, rassurez-vous, les contrôles au clavier-souris sont toujours présents.
Les combats spatiaux
Quoi qu'il en soit, la petite démonstration à laquelle nous avons assisté s'est faite avec un pad. Il s'agissait d'une mission de combat qui se déroulait non loin d'une gigantesque et très belle station spatiale avec en toile de fond un champ d'astéroïdes et une nébuleuse jaunâtre. Nous avons pu constater qu'il était plutôt facile de prendre en main son vaisseau grâce à la vue du cockpit. On se mouvait très simplement dans l'espace pour tirer sur les adversaires avec le gun ou les missiles. Pour faire mouche avec ces derniers, il fallait d'ailleurs avoir la cible assez longtemps dans le viseur pour bien la verrouiller, un cercle blanc apparaissant alors sur l'écran pour nous indiquer que c'était le moment de tirer. Nous avons aussi pu constater qu'il était possible de cibler des zones particulières d'un ennemi. Par exemple, lorsqu'on a neutralisé les réacteurs d'un adversaire, celui-ci ne pouvait plus bouger. Un bon moyen d'empêcher rapidement quelqu'un de fuir sans avoir à détruire entièrement son vaisseau.
Promenade à pied
La présentation ne s'est pas déroulée entièrement dans l’espace puisqu'à un moment, nous avons vu que les stations spatiales étaient munies de plates-formes. C'est par elles que l'on peut arrimer notre vaisseau et en sortir pour arpenter à pied (dans une vue à la première personne) les corridors et ainsi parler aux gens de la station. De cette manière, vous pouvez avoir des quêtes en sachant que s'il y a bien une histoire principale dans X Rebirth, celle-ci n'est presque que secondaire face aux nombreuses choses qu'il est possible de faire en dehors. D'ailleurs, les développeurs ont bien insisté sur le fait que la fin de la quête principale, c'est presque le début du véritable jeu sur lequel vous pouvez passer des dizaines voire des centaines d'heures à faire ce que vous voulez et à aller où vous voulez, dans la plus pure tradition des jeux bacs à sable.
Seulement bon pour un titre aussi ambitieux et prometteur ? Et oui, et ce pour une bonne et simple raison : il y a encore beaucoup de zones d'ombres car la présentation à laquelle nous avons assisté était uniquement focalisée sur le contrôle de notre personnage et de son vaisseau de combat. Nous n'avons pas encore vu la construction et le contrôle des stations, la manière dont se déroule concrètement la récolte des ressources, l'interface de commerce... Bref, beaucoup d'inconnues que l'on espère lever rapidement pour confirmer le très bon sentiment que nous avons vis-à-vis de X Rebirth.