Développer un beat'em all arcade dans l'univers de Sacred a de quoi surprendre. C'est pourtant ce qu'a entrepris le studio Southend Interactive avec cet opus sous-titré Citadel, afin de faire patienter les fans jusqu'à la sortie de Sacred 3. Et il faut avouer que sous ses faux airs de Golden Axe et son gameplay penchant vers le hack'n slash, le soft a de quoi convaincre les amateurs du genre.
Prologue scénaristique de Sacred 3, Sacred Citadel nous permet d'en apprendre plus sur les Séraphins mais constitue surtout une occasion pour découper en rondelles du Grimmock dans des environnements cartoon tout juste corrects, rythmés par une bande-son et des bruitages plutôt quelconques.
Pour atteindre votre objectif, vous aurez le choix entre un guerrier, un chasseur, une chamane et une magicienne, disposant de leurs propres coups spéciaux : dégâts de zones, flèches enflammées, sorts de soins, vague de feu, etc. Ces attaques dévastatrices ont évidemment un coût en énergie et les plus puissantes d'entre elles, acquises assez tard dans l'aventure, videront complètement la jauge de votre personnage. A cela s'ajoutent des coups beaucoup plus classiques, que l'on peut enchaîner sous forme de combos. On se retrouve donc avec un jeu doté d'un gameplay nerveux et de combats dynamiques (les héros pouvant également parer ou esquiver les assauts et les pièges adverses), mais on regrette la trop grande ressemblance de jouabilité entre les différentes classes. Certes, le chasseur peut attaquer des cibles à distance (contrairement au guerrier), mais les combos sont presque tous identiques et produisent les mêmes effets (projection au loin ou en l'air, étourdissement, etc.). Heureusement, des mécanismes inspirés du hack'n slash et du jeu de rôle viennent enrichir le titre.
Chaque monstre vaincu rapporte une certaine somme d'expérience, faisant ainsi progresser votre avatar. La montée en niveau octroie des points de compétence, que vous pouvez ensuite attribuer aux différentes caractéristiques de votre personnage : force, défense, dextérité et énergie. Bien entendu, selon la classe choisie, vous privilégierez telle ou telle caractéristique même si, encore une fois, le manque d'authenticité des héros peut inciter par exemple à augmenter la force d'une magicienne, puisqu'il n'est pas rare de combattre au corps-à-corps avec celle-ci. Un passage en ville entre chaque niveau vous permettra de dépenser l'or acquis sur vos ennemis pour faire le plein de potions, d'armes, d'équipement ou encore de cristaux, octroyant des bonus aux caractéristiques pendant un temps limité. Si vous êtes plutôt du genre économe, vous pouvez également compter sur la chance et attendre de les ramasser sur les cadavres. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que vous en sèmerez plusieurs centaines tout au long de la vingtaine de niveaux du jeu, répartis en quatre actes. A ce sujet, comptez environ cinq à six heures pour en venir à bout. Rien ne vous empêche de refaire les différents chapitres pour continuer de faire évoluer votre avatar. La possibilité de relever des défis (finir un niveau sans mourir ou dans un temps imparti, etc.) ajoute un peu d'intérêt à l'ensemble. Le mode coopération à trois en local ou en ligne promet quant à lui plusieurs heures supplémentaires de fun et de convivialité.
Points forts
- Le côté beat'em all old-school
- Des combats dynamiques
Points faibles
- Le manque de variété des combos
- Des personnages pas authentiques
- Une durée de vie un peu légère : comptez cinq à six heures pour finir le jeu une première fois
Sacred Citadel est un hommage aux beat'em all des années 90 et propose des combats nerveux et dynamiques. Malheureusement, le manque de richesse et d'authenticité au niveau du gameplay, des combos et des personnages ternit le tableau et empêche le jeu de devenir un indispensable. A réserver aux fans du genre ou à ceux qui attendent désespérément Sacred 3.