Après une présentation théorique plutôt alléchante, l'éditeur 505 Games a organisé il y a quelques jours une session de jeu pour découvrir plus concrètement Payday 2. Au programme, deux missions en multi au sein d'une équipe de quatre malfaiteurs. Le tout, clavier et souris en mains. De quoi nous permettre de mettre le doigt sur les qualités de ce sympathique titre téléchargeable dont la sortie est toujours prévue pour le mois d'août prochain.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas du tout Payday 2, sachez que le jeu vous propose d'incarner un truand. On ne parle pas ici d'un gangster au grand cœur, mais bien d'un vrai bandit cherchant à s'enrichir coûte que coûte. Et pour amasser de l'argent, il suffit de remplir des missions. Ces dernières vous sont systématiquement données par le même contact et apparaissent sur une carte affichant une vue satellite de Washington, la ville au sein de laquelle vous évoluez. Des cercles lumineux indiquent les différents endroits où vous pouvez librement exercer vos « talents ». Un court briefing permet de prendre connaissance de la nature de la mission et des objectifs à accomplir. A vous ensuite de faire le job. Mais attention, le travail s'effectue en équipe. A quatre pour être précis. Et il faut collaborer pour parvenir à ses fins.
Gangster Squad
Grosso modo, Payday 2 devrait inclure, d'après son éditeur 505 Games, une grosse centaine de missions. Ces dernières peuvent parfois se faire suite pour former un scénario global. Si on ne sait pas trop à quoi s'en tenir pour le moment – impossible de vérifier sur une simple version d'essai –, il paraît évident que le contenu de Payday 2 est nettement plus dense que celui du premier épisode. Ce qui s'avère être un excellent point. En ce qui concerne notre session de jeu, nous avons pu découvrir deux missions. La première d'entre elles commençait à l'arrière d'un camion tout ce qu'il y a de plus classique. A l'exception près qu'aux pieds des quatre gangsters présents dans ce lieu singulier se trouvaient plusieurs sacs de drogue. Quelques secondes après le départ de la mission, le véhicule est immobilisé et des bruits de balles retentissent. La porte arrière tombe et voilà l'équipe directement confrontée à plusieurs policiers planqués derrière divers éléments du décor. Il faut alors rapidement s'échapper et résister à l’afflux massif de flics en se planquant sur les toits des différents immeubles qui peuplent ce quartier pour le moins désert de la cité américaine. Au bout de quelques minutes qui paraissent vite interminables, un pick-up débarque. L'endroit où il s'arrête est aléatoire. Impossible d'anticiper. Le but est ensuite de charger un maximum de sacs de drogue dans le véhicule. Il faut alors s'être organisé pour les sortir à l'avance, se contenter de ceux que l'on a sous la main ou se jeter dans la gueule du loup et prendre un énorme risque pour récupérer ceux qui sont encore dans le camion. A moins que celui-ci n'ait pris feu sous les tirs répétés de la police. Quoi qu'il en soit, il faut également s'enfuir du lieu de la mission. Le point de sortie est lui aussi aléatoire. Il ne reste donc plus qu'à prier pour que ce dernier soit facilement accessible.
Ocean's Eleven
La deuxième mission ne nécessitait pas du tout la même approche que la première. Au cours de celle-ci, il nous fallait récupérer une tiare pour le compte d'un obscur mafieux ukrainien. Le tout, en plein jour au sein d'une bijouterie située au beau milieu d'une rue assez fréquentée. Pour le coup, un choix s'offre d'emblée aux joueurs : passer par l'entrée et faire paniquer tout le monde ou choisir l'option plus discrète, par une fenêtre accessible via une ruelle déserte. Selon la manière dont vous débutez la mission, la suite des événements diffère largement. Dans le premier cas de figure, tout le monde s'affole et la police débarque rapidement. L'affrontement est direct mais le casse peut vite rapporter gros si vous ne perdez pas de temps. L'éventualité de tuer des civils – ce qui occasionne une pénalité – ou de se faire zigouiller est en revanche plus grande. La seconde approche offre plus de garanties. On peut facilement accéder aux coffres qui renferment le précieux sésame et prendre par surprise les quelques employés qui traînent à l'arrière de la boutique. Utile car dans Payday 2, on peut toujours ligoter les civils et les échanger contre le membre de votre équipe qui est fait prisonnier par la police. Pour ouvrir ces fameux coffres et les libérer de leur contenu, il faut cependant poser une perceuse. Une action qui peut se révéler plus ou moins délicate selon la qualité du matériel emporté et la classe de votre personnage. Le technicien s'en sort mieux que ses petits camarades. Si le cœur vous en dit, vous avez bien entendu la possibilité de rentrer dans la salle principale afin de dérober les bijoux qui y sont exposés. Reste une nouvelle fois que cette prise de risque peut coûter autant qu'elle rapporte si vous n'êtes pas prudent.
Braquage à l'italienne
Evidemment, avant de se lancer tête baissée dans une mission, il existe une phase de préparation au cours de laquelle on choisit notamment l'équipement que l'on va emporter avec soi. Par exemple, on peut opter pour des armes primaires (fusil à pompe, grosse arme automatique) ou secondaires (essentiellement des armes plus légères comme des flingues) différentes selon l'approche souhaitée. Pour les amateurs de crafting, il est aussi possible de créer soi-même ses armes en assemblant divers éléments, tout comme il est envisageable de confectionner son masque, l'emblème de son personnage. Le jeu propose un système économique complet qui devrait permettre de dépenser l'argent gagné ici et là pour améliorer son expérience. Ne nous cachons pas, les sensations de tirs ne sont en revanche pas extraordinaires, surtout quand on a goûté aux FPS du type Battlefield. Elles restent toutefois suffisamment sympas pour ne pas ternir l'expérience. C'est aussi avant les missions que l'on détermine quel type d'aide on pourra apporter à l'équipe. Est-ce que l'on aura sur soi de quoi prodiguer des soins ou plutôt de quoi fournir ses potes en munitions ? Comme dans tout bon jeu de 2013, il existe un aspect RPG dans Payday 2. Vous pouvez en effet répartir des points au sein de quatre arbres de talents différents : Mastermind, Ghost, Technician et Heavy Guy. Chacun d'entre eux permet de débloquer et d'accéder à diverses capacités. Voulez-vous la « jouer » plus infiltration ou au contraire bourrin ? Souhaitez-vous être le mec qui pirate ou le leader qui donne des informations à ses troupes ? A vous de voir. Pour conclure, glissons un mot sur l'aspect technique. C'est clairement le vrai point noir du jeu. Le seul si l'on se réfère à nos quelques parties. Payday 2 ne se classe vraiment pas dans le haut du panier des titres PC. Les textures à elles seules suffisent pour comprendre qu'Overkill a encore du boulot à fournir de ce côté-là.
Payday 2 confirme sans mal son statut de jeu multijoueur à suivre. Les différentes parties que nous avons pu effectuer se sont avérées très plaisantes. On apprécie notamment le fait de devoir impérativement collaborer pour parvenir à se sortir de situations souvent critiques. Le concept du jeu en lui-même est qui plus est assez original et plutôt bien exploité. On a envie de connaître les différentes missions proposées et de se lancer dans des casses que l'on imagine déjà très spectaculaires. Avec sa grosse centaine de missions, son côté RPG assez poussé et la possibilité de confectionner soi-même ses armes ainsi que son masque, Payday 2 affiche en prime un contenu plus qu'honnête. En dehors de lacunes techniques évidentes, on ne voit pas bien, à ce stade, quoi reprocher à ce titre prometteur.