On commence à bien connaître la série Killzone, lancée sur PlayStation 2 et embellie sur PlayStation 3. On se souvient parfaitement du coup de bluff (complètement raté pour le coup) lors de la présentation de Killzone 2 qui tournait soi-disant en temps réel sur PS3. Il s'avérait au final que ce n'était pas vraiment le jeu mais de la cinématique, bref, ce mauvais coup de pub fait que l'on se méfie toujours un peu d'un Killzone tant que l'on n'a pas mis la main sur la manette pour jouer. Pour l'E3 2013, c'est bien une version jouable du jeu qui était proposée. Du coup, plus de place au doute.

Trente ans se sont écoulés depuis la fin de Killzone 3 et les deux factions ennemies cohabitent désormais l'une à côté de l'autre avec toutes les tensions que cela peut entraîner. Dans ce volet, nous jouons un Shadow Marshal nommé Lucas Kellan qui viendra faire face à la mystérieuse soldat Helghast EchoNous, mais nous n'en saurons pas plus sur le scénario, pour l'heure, il est question de se faire une idée du gameplay mis sur pied pour Shadow Fall. Plusieurs choses peuvent déjà se dégager de la séquence de jeu. La première est que Killzone : Shadow Fall est plutôt joli. On le savait, la génération de nouvelles machines qui arrive ne nous fera vraisemblablement pas baver devant l'écran, en raison d'un bond dans les graphismes moins important que durant le passage à la précédente génération. Il faut toutefois reconnaître que les jeux sont plus fins, avec des textures plus nombreuses et plus détaillées. C'est le cas avec Killzone : Shadow Fall. Le niveau proposé se déroulait en pleine nature et le jeu parvenait sans mal à nous plonger au milieu de ce coin de verdure accidenté en rebord de falaise. En contrebas, nous pouvions apercevoir un cours d'eau suivant tranquillement son tracé et la nature était bien retranscrite. Mais nous n'étions pas là pour faire du tourisme puisque trois objectifs nous attendaient sur la map, trois objectifs à remplir dans l'ordre souhaité.

L'approche de Killzone : Shadow Fall se veut différente de celle des précédents volets et semble, du moins dans ce niveau précis, laisser plus de place à la tactique. Par exemple, selon les conseils du développeur présent à nos côtés, il peut être intéressant de s'occuper de la tour radio avant de passer à la suite. Cela permet d'empêcher l'arrivée de renforts plus tard. Mais vous l'avez compris, le joueur n'est pas obligé de commencer par là, il peut directement s'attaquer aux autres objectifs s'il le souhaite. Plus lent, le gameplay donne le temps au joueur d'analyser les situations pour les aborder avec plus de finesse qu'une simple attaque frontale. On se doute que les moments de bravoure et rentre-dedans feront partie de l'aventure, mais ce n'était pas ce côté mis en avant aujourd'hui. D'ailleurs, l'ajout d'un drone multifonction renforce le côté tactique. Celui-ci peut aussi bien servir à lancer des tyroliennes (sur une distance limitée, et toujours en contrebas), qu'à déployer un bouclier pour protéger le joueur. Le drone est aussi capable de capter l'attention des ennemis pour les distraire pendant que vous ferez autre chose, ou encore d'étourdir tous les gardes dans un périmètre donné. Bien plus qu'un gadget, le drone est donc une aide précieuse pour progresser dans le jeu et il promet d'offrir une expérience sensiblement différente à celle des précédents Killzone. Il faudra bien sûr attendre de voir le jeu dans son entier pour savoir si ce changement d'orientation s'applique à l'intégralité du jeu ou simplement à quelques séquences bien précises. En attendant, Killzone : Shadow Fall nous a déjà fait une bonne impression.