Après avoir fait sa star en exhibant son gros moteur 3D dans une démo solo, Battlefield 4 n'a pas manqué de venir parader sur le showfloor de l'E3 avec son multijoueur fort remuant.
Comme on ne change pas une équipe qui gagne, on ne saurait se risquer à trop bouleverser ses bases. C'est donc le bon vieux mode Conquête et ses points de contrôle qui servaient de défouloir géant à quelques dizaines de joueurs venus tâter de ce nouveau Battlefield. Proche de ses origines dans le fond, ce nouvel opus ne fait pas pour autant l'impasse sur quelques petits ajustements discrets mais qui ne sont toutefois pas nécessairement gravés dans le marbre dans la mesure où le jeu est à peine en phase pré-alpha. On hésitera donc à trop s'attarder sur les détails pour se concentrer sur ce qui saute aux yeux.
Map évolutive
Direction Shanghai donc, pour un bon gros affrontement entre deux équipes divisées en multiples petites escouades. C'est une map de bonne taille qui accueillait les joueurs, scindée en deux segments principaux séparés par un fleuve. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les points de contrôle que chacun se disputait ne manquaient pas d'audace, sans doute pour faire la démonstration des ambitions du jeu. Si l'un d'entre eux allait se percher au sommet d'un gratte-ciel, à prendre donc via un hélicoptère ou pour les plus téméraires... en ascenseur, un autre se nichait dans une station de métro que l'on pouvait rejoindre via quelques escaliers ou carrément en faisant sauter une verrière. Jouer avec l'environnement sera un élément clef de Battlefield, le jeu autorisant le joueur à faire pas mal de dégâts sur les maps pour peu qu'il ait de quoi faire sauter du béton. Percer un mur, provoquer l'effondrement d'un morceau de route en laminant le sous-sol, bienvenue dans Travaux Publics Simulator 2014.
Il va sans dire que tout ceci n'est pas sans conséquences, non seulement la physionomie de la carte change, mais on en observe divers effets secondaires, débris, fumées, visibilité réduite... Et le paroxysme de cette dévastation est évidemment à chercher dans la destruction totale d'un immeuble dont on peut causer l'éboulement à force de faire souffrir les piliers qui le soutiennent. Boum. A noter également le retour du Commander qui après une apparition il y a quelques années avait finalement tiré sa révérence. Ce rôle, permettant de définir une stratégie en donnant des ordres aux différentes escouades gagne en importance et profite d'une interface toute neuve, une belle carte tactique depuis laquelle on pourra même balancer des frappes, pour peu que les soldats sur le terrain fournissent suffisamment de ressources. Et attention, le Commander pourra même officier depuis une tablette ou un smartphone. De quoi satisfaire les plus autoritaires d'entre vous.
Plutôt plaisant ce premier contact avec un Battlefield dont le mode multi, même s'il n'est pas techniquement aussi abouti que le solo, propose déjà un moteur 3D prometteur dans cette version pré-alpha. La destruction de l’environnement et l'évolution de la carte et des conditions de combat apportent une nouvelle dynamique aux affrontements. On aurait toutefois pu apprécier de voir quelques évolutions plus marquées dans le gameplay qui se repose grandement sur le dernier volet, manquant du coup un poil de personnalité, préférant jouer la carte de la redite et de la surdose de vitamine que celle de l'innovation.