Knack a été le premier jeu officiellement dévoilé sur PlayStation 4. C'était en février dernier, durant la conférence de présentation de la machine. Beaucoup, dont nous, s'étaient demandé si le choix de placer Knack en porte-étendard de la console était judicieux de la part de Sony. Grâce à l'E3 2013 et à une bonne session de jeu, nous avons peut-être les premiers éléments de réponse.
Knack est le nom d'un petit personnage dont l'unique but dans la vie est de sauver l'humanité justement mise à mal par une armée de gobelins. Entraîné par un docteur, et suivi par son ami Lucas, Knack se retrouve héros d'un jeu d'action plates-formes à la Ratchet et Clank ou Jak and Daxter ce qui est plutôt normal dans la mesure où il s'agit des mêmes producteurs...
Knack a la particularité de pouvoir s'entourer de morceaux de reliques qui flottent autour de lui pour lui offrir une sorte de carapace. Plus il en ramasse, plus il devient gros et puissant, au point même de devenir une véritable brute de combat à la Hulk capable de ramasser des voitures et de les balancer sur des hélicoptères. Lorsqu'il prend un coup, Knack perd quelques reliques mais peut en regagner en les découvrant directement dans les niveaux. On peut d'ailleurs voir l'endroit précis de la "blessure" et le manque de reliques sur cette zone. Au fil de l'aventure, plusieurs types de pouvoirs seront ajoutés, tels que la glace officiant comme un bouclier pour le joueur.
Pensé pour être immédiatement accessible, le gameplay de Knack est ainsi ultra simple à comprendre et à prendre en main. On tape, on avance, on retape et on cherche des zones secrètes. C'est effectivement bête et méchant, mais la simplicité a souvent du bon. En l'occurrence, elle offre une spontanéité très appréciable à Knack. Le jeu comportera visiblement des phases un peu plus tranquilles à l'image de cette séquence où il fallait avancer plus prudemment pour franchir des rayons lasers. La méthode consistait à se débarrasser au préalable de ses reliques avant de traverser les lasers pour actionner le levier de désactivation situé juste derrière les faisceaux. D'un simple bouton, les reliques retrouvaient ensuite leur place autour du corps de Knack.
Cher à l'esprit de partage qui anime la PlayStation 4, Knack propose une petite dimension sociale fort bienvenue et parfaitement illustrée par les coffres secrets. Lorsqu'on en trouve un, le jeu affiche le butin qu'il renferme (fixé aléatoirement) mais aussi ce que tous nos amis ont obtenu à cet endroit précis. Libre à nous de prendre notre butin ou de l'échanger contre celui obtenu par un de nos amis. Les bonus sont à collectionner et permettent de débloquer de nouveaux éléments de jeu, dont une apparence spéciale du héros en new game plus.
Vous pouvez le voir, la claque nouvelle génération n'est pas forcément à chercher du côté des graphismes de Knack. Le jeu est plutôt joli, mais pas non plus mirobolant. Et puisque les ennemis ne sont pas non plus très nombreux à l'écran, la question se pose : Pourquoi sur PS4 ? La réponse des développeurs n'est pas spécialement convaincante. Selon eux, Knack ne serait pas possible sur PlayStation 3 en raison du nombre de reliques à gérer autour du personnage. Sur le stand Sony, il suffit pourtant de se retourner pour faire face à The Last of Us, un jeu magnifique tournant sur PS3... Qu'à cela ne tienne, Knack ne changera pas de support. Il est sur PlayStation 4 et compte bien y rester. Il n'est peut-être pas le meilleur ambassadeur de la nouvelle génération pour Sony, dans le sens purement technique de la chose, mais fait le job dans son créneau d'action plates-formes.
On ne donnait pas forcément très cher de la peau de Knack, mais le jeu délivre finalement un plaisir simple et immédiat. C'était la volonté de ses créateurs et à ce niveau, le pari semble donc réussi. Notre seule inquiétude concerne le rythme à tenir sur la durée. Comment se comporte le jeu sur la longueur et propose-t-il aussi autre chose que nous n'aurions pas vu ? Nous le saurons à la sortie de la PlayStation 4.