Sur un gros salon tel que l'E3, il y a généralement deux types de moments forts : la diffusion de la nouvelle grosse bande-annonce pour le prochain blockbuster à la mode et la découverte d'un jeu pas encore connu mais au charme fou. C'est au deuxième cas de figure que renvoie la découverte de Contrast sur le stand de Focus. Un véritable coup de cœur !
Il y a d'abord cette ambiance – un univers de cabaret des années 20, mêlant art déco et feeling jazzy. Puis il y a une mécanique de gameplay faite d'ombres et de lumière. Difficile de savoir par où commencer pour décrire Contrast, le premier jeu du studio Compulsion Games.
Un gameplay misant sur l'ombre et la perspective
Vous incarnez ici Dawn, une acrobate ayant la particularité de pouvoir devenir une ombre sur le mur. Cette faculté se montre finalement très utile puisqu'elle permet de franchir des zones autrement insurmontables. Concrètement, lorsque Dawn est sous forme d'ombre, toutes les autres ombres sur le mur deviennent tangibles. Elle peut alors s'en servir comme de plates-formes normales et par exemple traverser une zone bloquée sur le trottoir. Dans l'une des séquences, Dawn devait atteindre le balcon d'une petite place où tournait un carrousel seulement éclairé par une lampe excentrée. Après s'être collée au mur pour devenir une ombre, Dawn a pu se servir de l'ombre projetée par les chevaux de bois pour sauter d'animal en animal et finalement atteindre le balcon plus haut. Un peu plus tôt dans la démo, il lui a fallu grimper sur l'ombre des baguettes d'un joueur de batterie sur la scène d'un cabaret pour continuer son chemin. Les situations de ce genre devraient être suffisamment variées durant l'aventure pour renouveler la progression. C'est du moins de ce que l'on espère.
Une ambiance léchée s'appuyant sur une direction artistique savoureuse
Le principe de jeu encore peu usité rappelle évidemment celui de Shadow's Tale sur Wii, mais Contrast dégage aussi et surtout une personnalité bien à lui grâce à son design graphique et sonore qui rend parfaitement justice à la période choisie. L'attachement est donc immédiat. L'histoire intrigue également puisqu'elle place Dawn en tant qu'amie imaginaire d'une petite fille. Celle-ci aide d'ailleurs régulièrement Dawn en projetant sur le mur l'ombre de différents objets, comme une longue baguette de bois servant de plate-forme principale à l'acrobate. Vous l'aurez compris, Contrast est un jeu que nous surveillons de près pour sa sortie prochaine en téléchargement sur PC, PlayStation 3 et Xbox 360. Des versions PlayStation 4 et Vita sont également prévues, directement éditées par un Sony totalement séduit par le gameplay.
Jouer une ombre... l'idée n'est pas nouvelle, mais elle se trouve magistralement exécutée dans Contrast. Suivant les zones, la progression s'amuse à enchaîner les sauts normaux aux projections murales pour finalement donner vie à un vrai numéro d'acrobates. Si l'intégralité du cheminement est du même acabit que ce qui nous a été donné de voir, alors les amateurs de plates-formes peuvent déjà se frotter les mains, ils devraient largement trouver leur compte dans Contrast.