A part un jeu sur NES dans les années 90, Mad Max n'a jamais eu l'honneur d'être adapté en jeu vidéo. Avalanche Studios (Just Cause) compte bien réparer cette injustice en développant ce qu'il sait faire de mieux, un jeu à monde ouvert où tout est permis.
Il est bon de préciser que le jeu Mad Max ne reprend pas directement l'un ou l'autre des films avec Mel Gibson, il ne fait que s'en inspirer pour en garder les éléments les plus symboliques, à l'image du vaste Wasteland qui sert de terrain de jeu. Pour le coup, le décor aride du nouveau Avalanche Studios est l'opposé de celui de son précédent titre, Just Cause 2 et sa forêt luxuriante. Le cadre change, mais l'esprit semble très similaire : donner autant de liberté que possible au joueur pour lui permettre de s'amuser comme il l'entend, que ce soit en suivant les différentes missions ou en explorant à sa guise l'étendue sauvage. La démo à laquelle nous avons assistée était menée sur un PC émulant l'architecture PlayStation 4. Il s'agissait d'un premier avant-goût pour tracer les grandes lignes du gameplay principalement tourné vers l'action et la conduite. Le but de la séquence était d'atteindre et de franchir un campement gardé par un groupe d'ennemis armés.
Le trajet jusqu'au camp était l'occasion de noter que la physique joue une part importante dans l'expérience de jeu. Le fait de pouvoir modifier et équiper son véhicule de différente manière influe directement sur le poids de la caisse, et donc sur sa vitesse et sa direction. La taille et le type des pneus montés, la puissance du moteur, l'ajout d'un blindage ou d'un bélier, tout est pris en compte dans la physique pour permettre d'adapter sa voiture à son style de jeu ou tout simplement à la situation rencontrée. Pendant la conduite, les ennemis ne se gênent pas pour sauter sur votre capot pour tenter de vous arrêter. Max peut alors les déloger à l'aide de son flingue toujours à portée de main.
Inutile de préciser que la violence exacerbée des films se retrouve en permanence dans le jeu vidéo. Les développeurs ne s'en cachent pas, leur but est d'en mettre le plus possible pour transcrire l'ambiance propre à la série. Les fusillades sont donc assez brutales, multipliant les larges gerbes de sang ou les finish moves bien guerriers. Max ne fait pas vraiment dans la dentelle et peut utiliser ses poings s'il le faut pour briser le crâne de ses futures victimes. Durant la séquence de jeu, Max était accompagné par son ami mécano Chumbucket. Ce dernier peut se mettre à l'arrière de la caisse pour tirer sur les ennemis ou prendre le volant pendant que Max arrose tout le monde de plomb. Etrangement, lorsque le héros descend de sa voiture, Chumbucket ne souhaite pas le suivre, laissant donc à Max le plaisir de s'occuper seul de son entourage. Si les séquences de conduite paraissaient réussies, les phases à pied semblaient plus mollassonnes, plombées par la lourdeur du personnage. Une impression que l'on souhaite voir gommée manette en mains. Espérons d'ailleurs que l'on puisse rapidement essayer nous-mêmes le titre pour affiner nos premières impressions car pour l'instant, celles-ci se révèlent plutôt neutres. Oui, un jeu Mad Max est excitant, mais ce que nous avons vu ressemblait tout de même fort à un jeu bac à sable lambda simplement plus violent que la moyenne. Attendons donc d'en voir plus.
Difficile de se prononcer sur Mad Max dans la mesure où nous n'avons pas vu suffisamment de jeu pour faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre. Evidemment, il y a l'excitation d'avoir enfin un jeu exploitant l'univers de l'anti-héros, mais en dehors de cela, ce qui nous a été montré semble de l'ordre du déjà vu et joué. Pas spécialement original, ni spécialement joli, le jeu Mad Max doit encore faire ses preuves pour nous convaincre qu'il ne s'agit pas d'un simple jeu bac à sable pour le coup très poussiéreux.