Après avoir livré un torrent d'informations à propos de The Elder Scrolls Online il y a un peu plus de deux mois - toutes relayées dans un aperçu publié sur le site, ZeniMax Online Studios nous a permis de passer une nouvelle heure et demie en compagnie de son MMO. De quoi nous laisser explorer une zone inédite et accomplir quelques missions. Le tout, au sein de l'Alliance de Daguefilante.
Etant donné la durée relativement courte de la session de jeu, nous n'avons pu incarner qu'un seul et unique personnage de niveau six. Dans notre cas, il s'agissait d'une sorcière orc. Précisons que ZeniMax Online Studios avait décidé de limiter les choix au niveau de la race en imposant aux joueurs d'épouser la cause de l'Alliance de Daguefilante (l'une des trois factions disponibles à la sortie de TESO). Justement, c'est par un détour au sein de la cité brétonne que notre sympathique périple a commencé. Un passage éclair par les docks et par la place centrale nous a permis de découvrir une ville paisible de taille moyenne, protégée par de solides remparts. Toutefois, nous avons rapidement été amenés à quitter les lieux pour former un groupe de redoutables combattants (quatre pour être précis) avec d'éminents confrères. Ce qui est, on le rappelle, optionnel, dans la mesure où le jeu peut être parcouru en solo sans trop de problèmes. Le voyage nous a en tout cas conduit à explorer les paysages entourant Daguefilante, à savoir essentiellement des massifs rocheux, de la verdure et de nombreuses petites îles encerclées par de vastes étendues d'eau. C'est dans une sorte de grotte peuplée de créatures hostiles que nous nous sommes tout d'abord arrêtés. Un donjon fermé au sein duquel il était inutile de s'éterniser. Il n'y avait en effet pas grand-chose à y faire, si ce n'est dénicher quelques trésors dissimulés ici ou là. La visite a donc été de courte durée.
De Charybde en Scylla
Une fois sortis de la grotte, nous avons (enfin) commencé à accomplir les quêtes proposées par quelques PNJ disséminés un peu partout aux alentours de la ville. C'est malheureusement à ce moment précis qu'un sentiment de déception a commencé à nous envahir, les quelques missions proposées étant pour le moins rébarbatives et peu intéressantes. Dans un premier temps, il nous a fallu capturer des harpies après les avoir largement affaiblies. Puis, on nous a demandé d'aller récupérer des oeufs dropés par ces mêmes ennemis. Le tout avant d'aller éliminer la harpie en chef, dotée de quelques points de vie supplémentaires. Des tâches pénibles à effectuer qui confèrent à TESO un côté générique. Quelques bugs du type « quêtes qui ne se lancent pas » sont en plus venus pimenter l'histoire. Dommage, car les combats, vraiment dynamiques, fonctionnent toujours aussi bien. Notons d'ailleurs que notre sorcière pouvait utiliser des sorts à distance comme une sorte d'éclair s'abattant subitement sur l'ennemi. Mais elle disposait aussi d'autres armes comme un piège, déposé au sol, infligeant des dégâts à celui pris à l'intérieur ou encore une sorte de téléportation permettant de se sortir d'une situation critique en paralysant l'opposant se trouvant sur la trajectoire du déplacement. Efficace.
Une expérience en demi-teinte
Notre courte épopée s'est finalement conclue sur une découverte réjouissante : l'une des fameuses « Dark Anchors » que la guilde des Fighters cherche à détruire. En s'approchant de cette dernière, plusieurs créatures relativement puissantes ont fait leur apparition. Une fois ces dernières éliminées, l'édifice - soit une énorme ancre sur laquelle venaient s'écraser des éclairs - s'est littéralement écroulé, laissant ainsi place à un champ de ruines. De quoi conclure en beauté une session de jeu en demi-teinte. A l'évidence, TESO possède de belles qualités. On l'a déjà mentionné plus haut, le système de combat fonctionne très bien. Tout comme celui lié à l'évolution des personnages, qui semble être d'une rare profondeur. Par-dessus ces points positifs vient en prime se greffer un univers cohérent et fort. Un atout que beaucoup de MMO peuvent envier. En revanche, on ne peut que se montrer dubitatifs devant les quêtes sans grand intérêt proposées ici. Aller tuer tant de créatures, rapporter tel item ou encore parler à dix personnes situées aux quatre coins de la map, on a déjà vu plus passionnant. Etonnant, d'autant que notre précédente entrevue avec le jeu s'était montrée autrement plus convaincante à ce niveau. Espérons que les missions exposées ici ne soient pas représentatives de la majorité du contenu final de TESO, sans quoi, les joueurs pourraient se sentir floués. On a par ailleurs remarqué quelques bizarreries au cours de notre partie. On pense par exemple au fait qu'on ne pouvait pas partager les objectifs des diverses quêtes avec les membres de son groupe alors qu'on avait pourtant le choix de montrer ou non son intérêt pour le loot. Etrange... L'interface, très brouillonne, affiche également rapidement ses limites. De nombreux ajustements sont toutefois d'ores et déjà prévus pour corriger le tir.
Il faut bien admettre que ce nouveau contact avec The Elder Scrolls Online nous a un peu refroidis. Si l'on s'en tient uniquement à notre partie et qu'on exclut toutes les promesses faites par le passé ainsi que notre précédente (et longue) entrevue avec le jeu, impossible de ne pas être déçus. Non, TESO n'est pas subitement devenu mauvais. Loin de là. Son système de combat et d'évolution ainsi que son univers promettent à eux seuls une belle expérience. Toutefois, la zone exposée ici renfermait exactement le type de missions déjà vues cent fois dans un MMO, de celles qu'on n'a plus forcément envie d'accomplir. Or, on le sait, c'est le système de quêtes qui rythme l'aventure. Ajoutez à ce constat quelques défauts flagrants comme une interface pour le moment peu pratique et vous comprendrez alors d'où provient notre inquiétude. Pas de panique toutefois, un MMO ne peut décemment pas être jugé à l'aune d'une session de jeu d'une heure et demie.