Le PC contaminé par la fièvre de l'arcade ?

Qu'on se le dise tout de suite, bien que Stepmania ne nécessite pas de tapis de danse pour jouer et que vous ne brûlerez pas autant de calories que sur un Dance Dance Revolution, vous risquez tout de même une belle tendinite du poignet ou une fracture des métacarpiens, car votre main va être mise à rude épreuve ! Eh oui, on le sait bien, les jeux de rythme arcade ne lésinent pas sur la difficulté et le challenge offert au joueur, et c'est parfaitement le cas dans Stepmania. Rappelons donc le principe du jeu, très simple mais terriblement addictif : appuyer en rythme sur les touches du clavier correspondant aux flèches Gauche-Droite-Haut-Bas afin d'obtenir le meilleur score possible à l'issu de la musique. Chacune d'entre elles possède son propre «parcours» de flèches et elle est souvent déclinée en plusieurs difficultés (Easy / Normal / Hard / Expert). De plus, il est possible de modifier la vitesse de défilement des flèches en fonction de son niveau de jeu. Les débutants commenceront donc par des musiques à tempo assez bas et un nombre de flèches peu élevé, puis au fil du temps et du jeu, ils pourront augmenter la difficulté jusqu'au mode Expert et ainsi apprécier une expérience de jeu très différente de celle de départ. Attention cependant, à l'installation, seules 2 musiques sont à votre disposition. Il est donc fortement conseillé de chercher et de télécharger des packs de musiques supplémentaires avant de se lancer à l'attaque, sans quoi vous risquez de vous ennuyer très vite !

Harder, Better, Faster, Stronger.

Assez proche de Dance Dance Revolution en termes d'expérience de jeu, on pourrait reprocher à Stepmania de posséder une jouabilité d'une simplicité quasi-infantile, puisqu'il suffit, en théorie, d'appuyer au bon moment sur la touche correspondant à la flèche pour marquer des points et ainsi obtenir un score en fin de manche. Cela est vrai, mais il n'est pas forcément évident, lorsqu'on débute, de jouer convenablement à ce genre de jeux de rythme, puisqu'un certain temps d'adaptation est requis pour pouvoir exploiter la totalité du potentiel proposé. Et c'est bien en passant de la théorie à la pratique qu'on se rend compte qu'un gameplay, aussi simple soit-il, peut amener à un niveau de difficulté assez ahurissant. Concrètement, le jeu est divisé en plusieurs modes, comme l'Event, le plus classique, qui consiste à jouer sur la chanson de son choix, le mode Oni, où la moindre faute amène à un game over immédiat, ou encore le mode Extended, qui enchaîne plusieurs pistes les unes après les autres. Cependant, la façon de jouer reste la même : se concentrer sur la musique et appuyer sur les touches en étant dans le bon rythme. A chaque flèche ainsi validée, vous recevrez une appréciation, allant de «Flawless», à «Bad», élément clé du scoring et du gameplay, puisque cela peut amener le joueur à rejouer la musique de son choix jusqu'à en atteindre une maîtrise totale.

«Show me your moves!»

Autre élément indispensable au scoring, le système de combo. Si vous enchaînez plusieurs flèches avec des appréciations comme «Great», «Perfect» ou «Flawless», vous enclencherez un combo qui rapportera des bonus de points non négligeables à la fin de la musique. A l'inverse, enchaînez les «Miss» et les «Bad» et vous serez pénalisé. Le joueur dispose d'une barre de vie qui se remplit lorsque les flèches sont validées en rythme, et se vide si vous faites trop de fautes. Est-il nécessaire de préciser que si la barre de vie tombe à zéro, c'est le game over immédiat ? Un rang vous sera octroyé à la fin de chaque musique, en fonction de vos appréciations et des combos que vous aurez effectués. Vos exploits pourront alors être gratifiés du rarissime «AAA», tandis que vos échecs resteront entachés du fatidique «F». D'autres éléments du jeu peuvent également vous faire perdre de la vie, et des points par la même occasion, comme les «fakes», flèches qui doivent être tapées plusieurs fois pour les valider, ou encore les mines, qui explosent et pénalisent assez sévèrement le joueur. Mais la difficulté ne réside pas vraiment dans ces «détails» puisque le vrai challenge est de faire face à une pluie de flèches qui assaille sans cesse le joueur et remplit l'écran de couleurs psychédéliques.

«Get Ready... Start !»

En effet, ces dernières ne se contentent pas d'arriver en file indienne bien sagement les unes après les autres, non, ce serait bien trop simple et pas vraiment intéressant... Selon les musiques et la difficulté, les flèches peuvent surgir par 2 ou 3 (parfois même 4 !) simultanément, être accompagnées de mines, arriver en roulement ou en gros paquets… Certaines doivent être tenues pendant un certain temps, paralysant ainsi la main sur le clavier et réduisant l'amplitude des mouvements ! Tout cela pour dire que chaque piste est différente de toutes les autres de par son rythme et son parcours, et que le joueur devra s'adapter sans cesse à des évènements imprévisibles le plus rapidement possible. Et c'est là un élément très important du jeu : la capacité de réagir en fonction de ce qui arrive à l'écran. Car à un niveau assez élevé, il n'est pas rare de voir des musiques de 2 minutes dans lesquelles se répartissent 1.200 flèches à valider… Mais n'ayez crainte, en se donnant la peine de jouer régulièrement et en augmentant la difficulté au fur et à mesure, on progresse assez rapidement. Ainsi, un débutant peut acquérir un niveau tout à fait convenable en s'habituant à la coordination «flèches-clavier» et en prêtant une oreille attentive au rythme de la musique. Mieux encore, un joueur avec un bon niveau pourra moduler la difficulté grâce à un menu d'options bien fourni, permettant d'ajouter un nombre de malus inimaginable, et ainsi de progresser encore plus ! Stepmania propose donc un bon compromis avec un gameplay facile à prendre en main et qui possède un potentiel énorme une fois maîtrisé.