Inspiré par le film du même nom, Hotel Transylvanie vous offre une morne visite de l'hôtel tenu par la famille Dracula. Un clone bref et plat de Castlevania qui malgré un certain potentiel, s'effondre à toute vitesse.
A l'image du film, Hotel Transylvanie vous transporte dans le mythique pays du conte Vampire, taulier d'un hôtel de luxe dans lequel il a décidé de recevoir toute sa famille de monstres à l'occasion de l'anniversaire de son ado vampirette de fille, Mavis, tout juste âgée de 118 ans. L'oncle Loup-Garou, le tonton Frankenstein, le tonton Momie, tout le monde est venu, y compris un humain perdu qui après s'être lié d'amitié avec Mavis se fait enlever quelques démons en manque de sensations. Très largement inspiré par la formule de Castlevania, Hotel Transylvanie repose sur l'exploration d'un château, de ses salles secrètes et de ses alentours, mixant action, puzzles et plates-formes avec la rencontre régulière de personnages nous distribuant de nouvelles aptitudes autorisant l'exploration de nouvelles zones. Sur cette base et fort d'une réalisation honnête, le jeu aurait pu s'en sortir honorablement, surtout pour un titre sous licence. Oui mais voilà, avec un level design faiblard, une durée de vie ridicule et des mécaniques asthmatiques, l'aventure ne tarde pas à virer au vinaigre.
Il ne faut pas longtemps pour réaliser que le terrain de jeu est minuscule. Si petit que l'on passe le plus clair de son temps à traverser encore et encore les mêmes zones pour aller parler à un personnage qui nous donnera une mission quelconque qu'il faudra aller accomplir à l'autre bout de la zone avant de revenir à son point de départ. Rien n'évolue, on retrouve les mêmes ennemis au même endroit, le même piège, la même porte. Encore... et encore... et encore. En fait d'aventure, Hotel Transylvanie tourne au pur simulateur d'esclaves, nous faisant déambuler dans un environnement qui n'a ni queue ni tête, au point que même en l'ayant traversé plusieurs fois, on a encore du mal à se souvenir comment rejoindre certaines zones. Voilà qui est fort dommage car le premier regard sur le jeu est plutôt positif. Relativement joli, facile à prendre en main malgré des commandes un poil raides et offrant quelques phases de plates-formes agréables et parfois légèrement pimentées. Mais là aussi, le jeu finit par céder sous la pression. Car si les commandes de base sont efficaces, les aptitudes spéciales sont catastrophiques. La faculté de marcher sur les murs manque de souplesse, provoquant quantité de chutes dans les longues séquences d'ascension entre plusieurs parois. Sans parler des pouvoirs permettant de « geler » un ennemi ou de lancer un éclair électrique. Leur déclenchement souffre d'une latence pénible et leur effet file droit devant, avec une zone d'action trop réduite. Tout ce qu'il fallait pour les rendre pénibles et peu efficaces.
Et pour apporter la dernière touche à ce portrait, avec son level design réduit, personne ne sera surpris d'apprendre qu'il faut moins de trois heures pour boucler le jeu à 100%, avec collecte de toutes les gemmes inutiles. Si vous n'avez pas l'âme d'un collectionneur... visez plutôt les deux heures. Si le jeu aurait pu faire bonne figure sur un smartphone et au tarif idoine, la pilule passe mal sur une console portable et une cartouche facturée 40 euros.
- Graphismes13/20
Quelques jolies animations sur les ennemis et des environnements assez fins assurent une réalisation honnête. Mais quel cruel manque de variété, un design pour les grandes pièces du château, un pour les salles vaguement secrètes et un pour les sections extérieures.
- Jouabilité9/20
Après un premier abord sympathique, on prend conscience de l'aspect redondant de ce simulateur d'esclaves en espace hyper confiné et des mécaniques spéciales complètement foirées.
- Durée de vie5/20
A moins de chercher à collecter toutes les gemmes (pas très utiles), vous bouclerez le jeu en deux grosses heures.
- Bande son10/20
Là encore, on part avec un bon a priori sur les thèmes musicaux de qualité et assez chouettes. Et boum, on découvre qu'ils tournent en boucle et qu'on ne peut les supporter.
- Scénario/
Dommage, Hôtel Transylvanie partait sur de bonnes bases pour un jeu à licence avec son gameplay inspiré par Castlevania et quelques passages bien fichus. Mais le sympathique gameplay sombre vite dans l'ennui. Monstrueusement répétitif avec ses allers et retours incessants dans un environnement qui ne change pas d'un poil, le titre souffre en plus d'un sérieux problème de calibrage des aptitudes soi-disant spéciales de l'héroïne, sans parler de sa durée de vie ridicule.