Si les joueurs se demandent pourquoi autant de temps est nécessaire pour développer un jeu de course, il suffit de regarder l'évolution entre les deux GRID. Cette nouvelle itération claque par son rendu visuel et un réalisme de conduite impressionnant. Et Codemasters annonce un mode Carrière et Multijoueur retravaillés pour renforcer l'immersion…
Il aura donc fallu attendre quatre ans avant que la suite de GRID fasse surface, sobrement intitulée Race Driver : GRID 2. Etant parvenu avec succès à jumeler plusieurs styles dans sa première itération, Codemasters enfonce le clou. Un peu de Dirt, un soupçon de Need For Speed, un zeste de Full Auto, un petit coup de flair, et les développeurs dévoilent leur nouveau cocktail. Pour sa première sortie sous les feux des projecteurs, GRID 2 a dévoilé un contenu un peu chiche. Trois circuits et puis s'en va, le contenu de la démonstration s'est révélé bien trop maigre pour tirer des conclusions définitives sur la qualité finale du jeu. Néanmoins, que ce soit au volant d'une BMW E30 M3 ou d'une monoplace, le plaisir du pilotage s'est fait immédiatement ressentir. La sensation de vitesse liée à la puissance et à l'inertie des bolides aboutissent à un confort de conduite indéniable, même si une bonne dose de maîtrise s'avère indispensable pour dompter les centaines de chevaux rugissant sous le capot.
Du sang-froid, il en faudra également pour contrecarrer les plans d'adversaires excessivement agressifs. Loin de ressembler à cette grotesque file indienne qui arpente les routes de Gran Turismo, les concurrents de GRID 2 affichent une intelligence déboussolante de culot. Certains n'hésitent d'ailleurs pas, à donner quelques coups de volant pour intimider quiconque tenterait de leur griller la politesse. Ces attaques incessantes, si elles pimentent la course, offrent aussi une belle opportunité d'admirer la qualité de la gestion des dégâts. Si les chocs répétés ne dégraderont pas les performances des véhicules, on ne peut en dire autant de la carrosserie. Ailerons, pare-chocs et autres joyeusetés joncheront fièrement le bitume, arrachant ainsi l'idée reçue qu'un jeu arcade se marie difficilement à la simulation.
Graphiquement abouti, GRID 2 marque une évolution par rapport à son aîné. Textures affinées, jeux de lumière maîtrisés, collisions réalistes (qui donnent souvent lieu à des carambolages impressionnants), le jeu de Codemasters démontre de beaux atouts permettant ainsi au premier opus de partir à la retraite. La mise en avant d'un mode Carrière flambant neuf y contribue également. Cette fois, c'est une seule et unique compétition qui réunira les différentes épreuves de vitesse et de drift, au terme de laquelle sera élu le champion des champions. Nous n'avons pas eu l'occasion de le découvrir, mais nous faisons confiance à Codemasters. Comme nous le ferons également avec le multijoueur. Soucieux de ne pas le noyer dans la nasse des modes insipides existants, l'éditeur s'est inspiré du système de Black Ops II. Le pilote part du niveau zéro et grimpera au fur et à mesure de ses performances en course. Une idée bienvenue qu'il nous tarde de découvrir, comme tout le reste de ce GRID 2 qui, à défaut de révolutionner le genre, s'annonce comme une excellente destination pour les amateurs de courses endiablées au volant de magnifiques véhicules.
Même si trois courses auront été insuffisantes pour tirer des conclusions sur GRID 2, même si nous n'en saurons pas plus sur le mode Carrière ni sur le Multijoueur, le temps passé sur les circuits aura permis de voir que cet opus ne se limite pas à une version 1.5. Qu'il s'agisse d'un pilotage agréable, d'environnements emmenant le joueur aux quatre coins du monde, des adversaires, le jeu de course développé par l'équipe basée à Birmingham a une belle carte à jouer cette année.