Avalar est en danger : le cruel et crétin crapaud Ripto vient de l'envahir avec ses deux acolytes Crush et Gulp. Persécuté par le tyran, les habitants d'Avalar en ont plus qu'assez et décident d'en finir avec ce despote. Ils invoquent donc un puissant dragon et interceptent Spyro en partance pour la plage. La surprise est de taille mais convaincus par l'enthousiasme de Spyro à les aider, ce dernier part en quête des 14 talismans du monde d'Avalar afin de vaincre Ripto. Reprenant le moteur du premier Spyro, celui-ci a subi un gros ravalement de façade intérieur. Voyant toujours votre lézard cracheur de feu de dos, vous avancez dans les niveaux et la multitude de mondes annexes que propose Avalar. Les 29 niveaux qui composent le jeu sont d'une grande diversité dans des environnements tout aussi différents allant de la grande forêt enchantée au monde enneigé ou à l'intérieur d'un volcan. Dans chacun de ces mondes, vous aurez différentes missions à accomplir, la principale étant la quête du talisman du monde. Ces sous-missions sont très diverses et peuvent consister à collecter des objets en un minimum de temps ou bien encore vaincre un petit boss mais quelquefois des objectifs vraiment saugrenus et amusants.

Spyro a gagné en mouvements depuis sa dernière aventure et s'il est toujours capable de sauter, planer ou de cracher du feu, il peut maintenant foncer tête baissée sur ses ennemis, nager, grimper et même faire du hockey ou de la glisse lors de certaines missions. En tout cas, il ne se sépare toujours pas de Sparx, sa petite libellule qui s'avérera bien pratique pour lui donner une indication de sa santé en brillant plus ou moins fort et en ramassant pour lui les gemmes qui jalonnent tous les niveaux. Ces gemmes vous seront d'une très grande utilité pour gagner bien sûr de nouvelles vies mais aussi pour acheter de nouvelles compétences ou des passages bloqués jusqu'alors.

L'animation de Spyro et des autres personnages (une centaine de différents) sont toujours aussi marrantes avec un look très cartoon qui fera toujours sourire voire rire pour certains d'entre eux. De plus, le moteur a été encore mieux fignolé et Spyro avance souvent à une allure infernale. Une foule de parties du décors sont interactives et quasiment chaque élément du décor possède une animation. Des effets 3D de lumière, de particules ou de fumées sont aussi présents à la moindre occasion, donnant un aspect très féerique et joli à l'ensemble et sans nuire à l'extrême fluidité de Spyro 2. Les textures utilisées sont impeccables, utilisant des couleurs moins vives que dans le premier épisode, ce qui a au mois le mérite de changer l'aspect global du jeu.

Durant ses tribulations, Spyro doit demander conseil et suivre les instructions de beaucoup de personnages. A chaque fois que Spyro interpelle un personnage, une petite animation précédera le dialogue écrit et parlé. Tout ça pour vous dire que les voix françaises utilisées sont d'une très très bonne qualité et à les voir et à les entendre, on se croit vraiment dans un dessin animé ! Seule ombre au tableau jusque là idyllique dressé sur Spyro 2, toujours le même système de caméra. Avec deux choix : active ou inactive, la rapidité de mouvement de Spyro rend certains contrôles hasardeux et il faut quelquefois s'arrêter pour s'y retrouver, aucun des deux modes de vue ne permettant de vraiment faire l'affaire. Ceci n'a rien de rédhibitoire et vous n'éprouverez des difficultés que passagèrement mais c'est quand même dommage. Pour conclure, je tiens à signaler la médiocrité du manuel. Tout en français il a le mérite d'être clair et bien fait mais alors quelle traduction ! Lettres manquantes, doublons, passages entiers en anglais, Sony pourrait mettre un peu plus d'argent dans ses traductions plutôt que de dépenser des millions à faire de la pub. Voilà, c'était mon coup de gueule du jour...

Test écrit le 12 novembre 1999 sur la version PlayStation.